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31 octobre 2012
La disposition à donner avec largesse est loin de se substituer à l’esprit de dépendance mutuelle entre les hommes. La solidarité, cette modalité d’obligation réciproque, fait obstacle à la division, elle fait qu’on est lié à une personne ou à un groupe, par une responsabilité commune ou des intérêts communs. Elle est ce qu’appelle depuis peu tous les hommes habités par l’esprit de justice et d’égalité sociales.
La responsabilité collective
Etre pour l’autre et admettre qu’il passe avant nous, n’est souvent pas facile à admettre. Nous sommes formatés dans un système éducatif, économique marchand, qui nous aveugle et nous bouche les oreilles, que tout ce que nous voyons, et tout ce que nous entendons ou sentons, ne peut qu’être marchandé.
L’ouverture à l’autre, quand elle n’est pas perçue dans un sens dévalorisant, est conçue comme un moyen de domination au lieu d’être vue comme une nécessité vitale permanente. Quand la charité est faite dans le but de préserver un acquis ou de maintenir sous sa dépendance des personnes en situations fragiles dépendantes, on peut s’interroger sur la générosité ou la valeur de l’échange. Nous demander, si tout doit être marchandé ou si nos avoirs ne devraient être que des acquis pour le développement de la collectivité, serait peut-être ce qui doit susciter notre interrogation. Les mouvements spontanés qui se déclenchent un peu partout dans nos pays dits développés traduisent quelque peu, l’inquiétude grandissante des populations enrôlées dans un système ultralibéral, qui fait oublier les notions les plus élémentaires de la démocratie et de solidarité. A la place du sujet humain, c’est le matériel qu’on veut primer. A la place du cœur et des sentiments, des pierres sont érigées pour empêcher de voir l’injustice et faire rencontrer des idées. Tout se fait comme s’il n’existe qu’un lieu de pensée, un lieu de décision et n’y auront accès que ceux qui seront promus. C’est cette logique marchande instituée qui détruit le lien social, et crée des classes, des pôles, des castes et des seigneurs. Elle introduit dans la rencontre entre humains une rivalité, une lutte dont il ne faut jamais sortir perdant. Elle pourrit notre environnement, crée une société de méfiance et empêche chacun de trouver ici sa place, pour prendre ses responsabilités.
Devoir de solidarité sur terre
Admettre qu’on applique aux relations humaines les mêmes procédés de management économique, ce serait œuvrer pour la construction d’une société basée sur le développement inégalitaire, et c’est aussi se laisser convaincre qu’il n’existe pas d’autres modes de fonctionnement de nos sociétés que l’acceptation d’un monde à deux niveaux d’étages : celui plus bas pour les pauvres, et celui en haut pour les riches. Or pour accéder à une vie sociale équilibrée, équitable et solidaire, chacun à son niveau, doit favoriser la transformation de l’homme en citoyen construit par la démocratie. C’est en cela que sa rencontre avec ses semblables inventera les échanges indispensables pour la cohésion sociale. Cette attitude volontariste attendue est peut-être la seule qui servirait la cause de l’affirmation des droits humains. Elle portera l’aspiration de chacun, dans l’ensemble, à corriger ce déséquilibre. Dostroëvski, qui constate que nous avons tardé à réagir, pense que notre passivité, notre silence, et notre inaction occasionnent la survivance du système déshumanisant. Il s’en veut et charge : « nous sommes tous responsables de tout et de tous, et moi plus que les autres. » Sa colère, si nous ne l’entendons pas pour la transformer dans les faits, chacun de nous, tôt ou tard se sentira complice de ceux qui refusent d’introduire un peu d’éthique dans nos moeurs, pour qu’on ôte à la pensée ultralibérale tout ce qui lui fait oublier le respect de la personne humaine dans ses droits et dans sa dignité.
Un autre monde solidaire est possible
Ce sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide mutuelle, qu’on appelle Solidarité doit prévaloir sur tout désir inavoué de possession et d’individualisme. Ce serait une satisfaction partagée de se rassurer que l’autre-moi, près de moi, n’est pas loin et qu’il exerce son droit à l’existence. Ce devoir de solidarité entre humains, du Nord au Sud comme à l’intérieur de notre territoire, s’impose pour combattre le reniement humain. C’est dans le bonheur de se sentir solidaire que l’on peut avancer sans crainte, car on est épaulé, rassuré et protégé par la communauté dont on défend ses intérêts. L’humanité doit être en marche de veille. Elle se doit dans sa mission d’accompagner la jeunesse dans la réflexion sur une meilleure refonte de nos sociétés. C’est pourquoi avant tout, le rôle de l’école parait incontournable, pour participer à la construction des personnes, par son apport en instruction et en éveil de conscience. Elle aiderait à comprendre et à réfléchir sur la meilleure façon de produire et de répartir nos richesses.
La nouveauté du vivre-ensemble réside dans l’attitude que chacun adopterait désormais face à l’autre. Dans ce cas, il y a nécessité de retourner les raisonnements qui justifient actuellement l’appauvrissement de certaines catégories sociales. Une chose est sûre, de nouveaux modes de vie existent et sont à préconiser. Les groupes humains ne pourront plus longtemps être enfermés dans une situation sans avenir, c’est pourquoi l’émergence de mouvements civiques et sociaux est à encourager pour l’établissement d’une nouvelle échelle des valeurs, afin de recouvrer le droit à tous au partage des biens communs pour préserver la paix sociale.
Bienvenu H. Diogo
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