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Point de vue
23 février 2011
La nécessité de réformer l’écrit afin de rendre pratique l’usage du français a motivé fin 1990, l’Académie française qui après modification, a adopté dix règles fondamentales de l’orthographe. Depuis 2009, cette réforme est entrée dans sa phase pratique dans l’enseignement dans nos écoles et aujourd’hui, aucune de deux graphies (ni l’ancienne ni la nouvelle) ne peut être tenue pour fautive.
Alors qu’elles sont encore très peu connues du grand public et contestées par certains tenants de l’ancienne orthographe, nos amis Belges et quelques autres de la francophonie, reconnaissent le bien-fondé de l’aménagement et depuis mettent en application cette réforme.
Ces rectifications faites de l’écrit ont pour avantage de simplifier et d’alléger pour tous, adultes comme jeunes scolarisés, l’écrit parfois difficile à orthographier. Certaines modifications font polémiques, alors qu’il devait y avoir un consensus autour de ce formidable travail de spécialistes, grâce à eux, nous n’aurons plus à nous poser la question de savoir si éléphant doit s’écrire avec f ou ph. Il est évident que cette réforme froisse certains conservateurs puristes mais elle offre cependant le choix à tout francophone d’avoir deux manières d’écrire un même mot, qui à première lecture pourrait entraîner des difficultés orthographiques. La vie et l’évolution d’une langue comme la nôtre méritent que l’orthographe adoptée en 1990 dépoussière celle vieille datant de 1935. L’Académie française ayant comme souci de faciliter l’écrit puis de le rendre plus accessible à tous, a préconisé quelques recommandations importantes. Au niveau du trait d’union et du nombre, elle recommande la soudure pour remplacer le trait d’union dans certains cas de mots composés, là où cela semble possible. On écrira par exemple croquemonsieur comme on écrit passeport, ou contrappel comme contrepoint. Tous ces mots soudés suivent la règle générale du singulier et du pluriel (un millepatte/des millepattes). Les numéros composés sont systématiquement reliés par des traits d’union (quatre-vingt-dix-sept). Les marques de nombre sont aussi régularisées, on peut ainsi écrire sans faute un/des chausse-pied/s, un/des sans abri/s, excepté des mots composés comme trompe-la-mort ou prie-Dieu, dont le second élément contient un article ou commence par une majuscule. Les accents ne sont pas oubliés ; l’accent circonflexe est supprimé sur i, u comme pour ile, flute ou encore aout, cependant ils sont maintenus pour des mots comme mûr/mur, fît et fit, pour leur fonction analogique ou distinctive, dans les homophones et dans les terminaisons du passé simple et du subjonctif. D’autres accents, comme le tréma ou autres (aigus, graves) ont été régularisés. Le tréma est déplacé sur la lettre u qui correspond à un son dans les suites –güe- et -güi-, comme aigüe, ambigüité. Devant une syllabe graphique contenant un e « e muet », on écrit è et non é. Ainsi peut–on écrire règlementaire comme règlement. Les formes conjuguées des verbes du type céder, au futur et au conditionnel, s’écrivent avec un accent grave, on peut donc écrire cédera comme il lèvera. En raison de la prononciation normée en syllabe initiale, les préfixes dé- et pré- comme dégeler, prévenir et les é- initiaux comme élever font exception à la règle. Enfin de nombreuses corrections ont été apportées au niveau de certaines anomalies que l’on peut constater, que ce soit les consonnes doubles, les familles de mots, ou les mots d’emprunt (imprésarios, médias). De même, le participe passé du verbe « laisser » devient à l’instar du verbe faire, invariable (elle s’est laissé séduire comme elle s’est fait battre).
Autant de modifications importantes et nécessaires que la population ignore, mais qu’il va falloir connaître et appliquer, pour faire évoluer la langue et permettre dans la souplesse et l’aisance sa communicabilité par l’écrit. En revanche, soucieux de protéger la langue, les académiciens ont fait quelques exceptions aux règles orthographiques citées. Il serait vivement conseillé et même prudent de les consulter dans les documents administratifs n°100, parus dans le Journal officiel du 6 décembre 1990.
Cette réforme qui se présente comme outil pratique d’écriture, aura la force et l’intelligence d’enrayer la peur qu’engendre l’écriture chez un grand nombre de personnes. Ainsi elle aiderait certainement à contourner les difficultés qui freinent l’envie d’écrire.
Bienvenu H. Diogo
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Messages
24 février 2011, 00:41, par Vernet
Je suis vraiment agacé par le fait que l’on reparle encore de ces modifications orthographiques alors qu’il ne fait aucun doute qu’elles ont été un échec complet, tant en France que dans les autres pays francophones. Aucun média, aucun document officiel ne les utilisent. Pourquoi donc chercher à les imposer au forceps alors qu’elles ont été clairement rejetées par tous les francophones ? À partir du moment où les deux orthographes sont admises, pourquoi ne pas enseigner celle que tout le monde utilise ? Il serait enfin temps de comprendre que la réforme de l’orthographe de 1990 (qui a plus de vingt ans !) n’a eu de succès dans aucun pays francophone et n’a donc aucune raison d’être acceptée à l’avenir. Il est donc inutile et même néfaste de vouloir l’enseigner aux élèves car cela ne fera que créer de la confusion. Je trouve vraiment ridicule de s’acharner à suivre cette réforme alors qu’il est clair qu’elle a rencontré une vive résistance dans les pays francophones et qu’elle n’a pas pris. Enfin, beaucoup ignorent que la genèse de ces rectifications est très discutable. Lisez ce qu’en dit Marie-Josée de Saint Robert dans son ouvrage « La politique de la langue française » :
« Les rectifications proposées ont soulevé un tollé car en fait de simplifications, elles imposaient de nouvelles exceptions, introduisaient de nouvelles complications et annonçaient des réformes successives qui, même très limitées, enlèveraient à la langue ce qui en garantit le bon fonctionnement, c’est-à-dire sa stabilité. En procédant par touches éparses et en voulant uniformiser des graphies recensées dans les dictionnaires et rectifier les erreurs passées, les rectificateurs risquaient de mettre en cause des pans entiers de l’écriture. Les critiques sur la manière dont les rectifications ont été prises portent plus particulièrement sur l’absence de concertation de toutes les parties concernées en France (ainsi, aucun correcteur n’a participé aux travaux) et dans les pays francophones, et donc de représentativité des décisions prises par les rectificateurs, d’une part, et sur la légitimité d’une réforme-rectification de l’orthographe, d’autre part. Pour une majorité de Français, il semble plus opportun de renforcer l’apprentissage de l’orthographe. Devant les protestations de toutes les couches de la société française et à la demande du secrétaire perpétuel de l’Académie française, le gouvernement a renoncé à enseigner ces rectifications. »