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Claire Dijoux
16 février 2010
Et dire qu’au CP, elle rêvait pour plus tard d’une boutique avec des fleurs. Changement de scenario… Claire Dijoux est devenue une femme de terrain, a travaillé avec des enfants déscolarisés en Equateur, des réfugiés et demandeurs d’asile en France, puis des familles dans des bidonvilles à Pune, une ville du Maharastra à 3h de Bombay. C’est la voie que cette Réunionnaise originaire de Bras-Panon a choisie. Gros plan sur un parcours hors-norme.
« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde », cette phrase célèbre de Mahatma Gandhi correspond sûrement au principe de vie que s’est fixé Claire Dijoux. Cette Réunionnaise de 30 ans quitte La Réunion en 1997 pour poursuivre des études en Sciences politiques à Aix-en-Provence. Son cursus terminé, après deux stages à New-York et à Melbourne, elle s’oriente vers une expérience dans un pays en développement. C’est le déclic. L’Equateur la retient un an et demi au lieu des trois mois de bénévolat initialement prévus. Là, elle réalise ce que signifie être pauvre et en marge de la société. Elle sait dorénavant ce pour quoi elle est faite : un travail social de terrain avec des gens qui ont une histoire de vie différente de la sienne. De retour en France, elle travaille deux ans et demi dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile. Puis changement de continent, direction l’Inde en juin 2007 avec Inter Aide, une organisation humanitaire spécialisée dans la réalisation de programmes de développement. Elle occupe le poste de “Responsable de programme développement social en milieu urbain”, pour faire court, Claire aide et guide des familles de bidonvilles vers le changement. Une grande partie de son travail d’accompagnement familial est d’abord de redonner confiance aux familles et les convaincre qu’il n’y a pas de fatalité dans la pauvreté.
Au-delà des clichés
La jeune femme dénigre les idées toutes faites sur les bidonvilles qui n’abritent pas qu’une « collection de malheureux et de paresseux ». Elle s’enthousiasme : « Un œil extérieur n’arrive pas à se rendre compte de l’énergie qu’il y a dans les bidonvilles ».
Autre idée reçue, le recours au système des castes pour expliquer la « fatalité » du bidonville. Claire refuse cette grille de lecture qui rigidifie l’analyse et n’aide pas forcément à comprendre le fonctionnement complexe d’un bidonville. D’ailleurs, « il n’y a pas que des basses castes dans des bidonvilles. Certaines familles habitent dans les bidonvilles depuis trois ou quatre générations parce que c’est leur maison », explique-t-elle.
Enfin, la diversité d’un bidonville tient aussi à la cohabitation de familles chrétiennes, musulmanes et bouddhistes.
Inutile d’abreuver Claire de remarques excessivement positives ou admiratives sur son métier telles que : « Mais qu’est-ce que t’es courageuse ! ». Franchement, Claire ne voit pas où il est question de courage. « Il faut beaucoup de volonté, de patience, de détermination pour partir à l’étranger dans ce type de mission, mais pas du courage », répond-t-elle tranquillement avant de poursuivre : « Je risque quoi ? ». La liste des risques est pourtant longue dans ces types de métiers et de pays, sans parler de sa santé physique et mentale, exposée au quotidien. Mais non. Claire est simplement démesurément humble et naturellement optimiste.
Devenir une meilleure personne
Pour peu, elle s’en voudrait de trouver une satisfaction dans le changement auquel elle peut contribuer. « Beaucoup de gens ne l’admettent pas, mais il y a une part d’égoïsme, soutient-elle, il n’y a pas que de l’altruisme. J’ai gagné plus que je n’ai apporté, j’ai grandi ».
Claire est surtout grandement engagée : « Mon travail est une part importante de ce que je fais. J’y mets des valeurs, ces valeurs me sont retransmises ». Les valeurs ? Solidarité, respect, confiance en la capacité des gens, optimisme. « Ça aide d’aider, ça donne du sens, le sentiment d’être utile à quelque chose, d’être acteur du changement, constate-elle. Je ne pourrais pas me voir dans un travail où je n’attends qu’un chèque à la fin du mois. J’ai besoin que mon métier me serve à devenir une meilleure personne ».
La Réunion lui manque de façon irrégulière, mais elle s’y retrouve un peu dans chacune de ses expatriations. « En Equateur et en Inde, il y a des choses qui rappellent La Réunion, la façon d’être avec les gens, la famille ; en ce sens, l’Equateur et l’Inde sont plus proches de La Réunion que la France ». Et d’ajouter : « Le fait d’être en Inde permet de se rendre compte de l’héritage réunionnais, linguistique, culinaire et musical ». Mais les découvertes ne s’arrêtent pas là, puisque Claire met les voiles en avril prochain vers de nouveaux horizons, la Jordanie.
Anne-Line Siegler
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