Tribune libre de Rémy Massain

Et si nous la faisions cette révolution… ?

29 avril 2009

Les craintes liées aux problèmes humains continuent de nos jours à provoquer un débat sur les différentes manières de les résoudre au mieux. Aussi, les réponses à donner à ces problématiques, fondées sur la société, l’économique, le culturel ou plus largement sur la politique, ne semblent guère relever d’un domaine ou d’interlocuteur uniques. En effet, l’interaction des difficultés à l’échelle de la planète démontre, si besoin est, l’impossibilité de trouver une solution à celles-ci sans prise en considération réelle de l’apport anthropologique inhérent à chaque société au sein de la communauté internationale. L’unicité culturelle, traditionnelle, idéologique ou religieuse se posant comme le porte-parole de la communauté humaine entière est alors récusée. La pluralité même des cultures qui sous-tendent chaque organisation implique à l’évidence un dialogue qui s’oppose à tout monologue.
Ainsi, la résolution des problèmes de l’humanité ne peut se réaliser de façon univoque car les échanges multilatéraux sont une nécessité incontournable. L’Histoire nous a appris qu’aucune idéologie totalitaire n’était à même de régler les problèmes humains. Par exemple, la politique menée par les Nazis démontre que les problèmes sociaux germaniques n’ont pu être résolus du fait d’une idéologie bâtie sur l’ostracisme et la xénophobie. Le IIIème Reich a voulu imposer un modèle au monde fondé sur la race. Mais, c’était ignorer l’ancrage des valeurs liées aux Droits de l’Homme et du Citoyen nées au siècle des Lumières ; le monde contemporain est intrinsèquement attaché aux concepts de liberté, d’égalité et de fraternité tels qu’ils ont été définis par les fondateurs de la République.

La culture “Mac world” répandue par les Etats-Unis n’est, semble-t-il, pas non plus la panacée pour résoudre les problèmes humains à l’échelle planétaire. C’est d’ailleurs ce qu’affirmait en substance Barack Obama tout au long de sa campagne. Avec la crise financière actuelle, c’est le moins qu’on puisse dire… Et les Américains, maîtrisant la diffusion de leurs produits culturels, ne sont pas pour autant le parangon de la défense des cultures. Ils ne peuvent s’ériger en représentant des peuples lorsque, par exemple, ils ont une attitude dirimante à l’égard du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Alors même qu’ils représentent environ 5% de la population mondiale et polluent à hauteur de 25%. Derrière cette position américaine se dissimulent évidemment de colossaux enjeux financiers. Cette impossibilité reconnue de résoudre les problèmes humains par une seule et unique entité a provoqué la mise en place d’espaces de discussions. Aujourd’hui, les centrales syndicales ont bien du mal à représenter le monde du travail. Dès lors fleurissent des collectifs qui s’agrègent, ici et là, en périphérie syndicale. Le salarié se méfie, semble-t-il, des corps constitués et veut prendre directement la parole afin de défendre ses propres intérêts matériels et moraux. Cette tendance à l’investissement direct dans le monde du travail n’est pas le monopole des travailleurs car il y va de même pour le champ politique. En effet, lors des élections municipales de 2001 dans l’hexagone, la constitution de listes motivées a mis en exergue l’intervention du citoyen de base au sein de l’espace politique. Le citoyen entretiendrait–il alors une certaine méfiance à l’égard de la classe politique ? Nolens, volens, le politique est obligé de reconnaître sa difficulté à représenter seul l’ensemble des populations. Et ce d’autant plus que l’hétérogénéité des convictions ne peut être confondue dans une pensée unique. Comme le dit Paul Vergès, si nous voulons notamment apporter notre contribution pour réformer la mentalité qui existe en France, « il y a une révolution culturelle à faire chez nous » . Et si, nous la faisions, cette révolution, puisqu’elle est inscrite dans l’air du temps. C’est, je vous le redis, ce qu’affirmait Barack Obama.

Les craintes liées aux problèmes humains continuent de nos jours à provoquer un débat sur les différentes manières de les résoudre au mieux. Aussi, les réponses à donner à ces problématiques, fondées sur la société, l’économique, le culturel ou plus largement sur la politique, ne semblent guère relever d’un domaine ou d’interlocuteur uniques. En effet, l’interaction des difficultés à l’échelle de la planète démontre, si besoin est, l’impossibilité de trouver une solution à celles-ci sans prise en considération réelle de l’apport anthropologique inhérent à chaque société au sein de la communauté internationale. L’unicité culturelle, traditionnelle, idéologique ou religieuse se posant comme le porte-parole de la communauté humaine entière est alors récusée. La pluralité même des cultures qui sous-tendent chaque organisation implique à l’évidence un dialogue qui s’oppose à tout monologue.
Ainsi, la résolution des problèmes de l’humanité ne peut se réaliser de façon univoque car les échanges multilatéraux sont une nécessité incontournable. L’Histoire nous a appris qu’aucune idéologie totalitaire n’était à même de régler les problèmes humains. Par exemple, la politique menée par les Nazis démontre que les problèmes sociaux germaniques n’ont pu être résolus du fait d’une idéologie bâtie sur l’ostracisme et la xénophobie. Le IIIème Reich a voulu imposer un modèle au monde fondé sur la race. Mais, c’était ignorer l’ancrage des valeurs liées aux Droits de l’Homme et du Citoyen nées au siècle des Lumières ; le monde contemporain est intrinsèquement attaché aux concepts de liberté, d’égalité et de fraternité tels qu’ils ont été définis par les fondateurs de la République.

La culture “Mac world” répandue par les Etats-Unis n’est, semble-t-il, pas non plus la panacée pour résoudre les problèmes humains à l’échelle planétaire. C’est d’ailleurs ce qu’affirmait en substance Barack Obama tout au long de sa campagne. Avec la crise financière actuelle, c’est le moins qu’on puisse dire… Et les Américains, maîtrisant la diffusion de leurs produits culturels, ne sont pas pour autant le parangon de la défense des cultures. Ils ne peuvent s’ériger en représentant des peuples lorsque, par exemple, ils ont une attitude dirimante à l’égard du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Alors même qu’ils représentent environ 5% de la population mondiale et polluent à hauteur de 25%. Derrière cette position américaine se dissimulent évidemment de colossaux enjeux financiers. Cette impossibilité reconnue de résoudre les problèmes humains par une seule et unique entité a provoqué la mise en place d’espaces de discussions. Aujourd’hui, les centrales syndicales ont bien du mal à représenter le monde du travail. Dès lors fleurissent des collectifs qui s’agrègent, ici et là, en périphérie syndicale. Le salarié se méfie, semble-t-il, des corps constitués et veut prendre directement la parole afin de défendre ses propres intérêts matériels et moraux. Cette tendance à l’investissement direct dans le monde du travail n’est pas le monopole des travailleurs car il y va de même pour le champ politique. En effet, lors des élections municipales de 2001 dans l’hexagone, la constitution de listes motivées a mis en exergue l’intervention du citoyen de base au sein de l’espace politique. Le citoyen entretiendrait–il alors une certaine méfiance à l’égard de la classe politique ? Nolens, volens, le politique est obligé de reconnaître sa difficulté à représenter seul l’ensemble des populations. Et ce d’autant plus que l’hétérogénéité des convictions ne peut être confondue dans une pensée unique. Comme le dit Paul Vergès, si nous voulons notamment apporter notre contribution pour réformer la mentalité qui existe en France, « il y a une révolution culturelle à faire chez nous » . Et si, nous la faisions, cette révolution, puisqu’elle est inscrite dans l’air du temps. C’est, je vous le redis, ce qu’affirmait Barack Obama.

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