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Respecter la vie : un choix, un droit, une liberté

2 février 2010

Un lecteur nous a fait parvenir une réflexion intéressante sur le thème du respect de la vie. Voici la première partie de cette contribution

Avant d’être un choix, un droit, une liberté, le respect de la vie est d’abord un devoir et une obligation. Et c’est parce que ce devoir et cette obligation s’imposent à tous les hommes, que chacun de nous peut prétendre à titre individuel au respect de sa vie ainsi qu’au droit et à la liberté de choisir sa vie.

La vie se nourrit de ce qui vit, ou plus exactement c’est grâce à la mort d’êtres vivants que la vie peut continuer d’exister et se développer.

Si nous voulons préserver la vie, tant pour nous que pour nos enfants, il nous faut avant tout la respecter à tous les niveaux, qu’elle soit animale ou végétale.

Notre planète n’est qu’un écosystème dans lequel chaque être vivant a sa place et son utilité pour les autres et le fait de supprimer des espèces crée des déséquilibres dont nous ne mesurons pas les conséquences et qui peuvent mettre en danger l’existence même de la vie, si ce n’est de la nôtre, celle de nos descendants.

Nous avons oublié trop souvent cette réalité au cours des siècles précédents et des milliers d’espèces animales et végétales ont totalement disparus de la surface de la terre à cause des hommes. L’exemple qui nous vient immédiatement à l’esprit, c’est la disparition du dodo à La Réunion et à l’Ile Maurice, d’une part parce que les premiers colons les ont décimé pour leur nourriture mais également parce qu’ils ont introduits dans l’écosystème de ces deux îles des animaux qui se sont nourris eux aussi des œufs de ces dodos ou de leurs petits.
D’autres espèces sont en voie de disparition tout simplement pour satisfaire à une mode ou à une soif immodérée du profit. On peut citer le cas des bisons d’Amérique qui ont été décimés pour leurs peaux ou tout simplement pour priver les indiens de leur principale nourriture. C’est le cas également des phoques qui sont tués par millier tous les ans pour leur fourrure, des baleines pour leur graisse, des éléphants pour leur ivoire ou des rhinocéros pour les vertus soi-disant aphrodisiaques de leur corne consommée sous forme de poudre. Sans oublier le nombre infini de plantes et d’insectes qui ont disparu pour permettre aux humains de gagner leur espace vital.

Si aujourd’hui des millions de personnes sont menacées soit par la famine provoquée par la sècheresse, soit par les inondations causées par les cyclones de plus en plus violents générés par la hausse des températures à l’équateur, ou encore par des vagues de chaleur ou de froid intense qui peuvent tuer des milliers de personne comme cela a été le cas en France en été 2003, c’est parce que d’une manière générale les hommes n’ont pas respecté la vie ou ont fait peu de cas de l’équilibre biologique. Et qu’ils sont incapables de se mettre d’accord sur une politique globale permettant d’arrêter le phénomène de réchauffement climatique provoqué par les gaz à effet de serre qu’ils ont envoyé dans l’atmosphère. Cette incapacité a été démontrée de manière flagrante lors de la conférence internationale qui s’est tenue récemment à Copenhague sur le réchauffement climatique.

Et si nous continuons à jouer aux apprentis sorciers en modifiant le code génétique de certains êtres vivants pour créer de nouvelles espèces, que ce soit à des fins pacifiques ou à des fins militaires, nous risquons de créer un super virus ou une super bactérie qui pourraient nous éradiquer de la surface de la terre.

Certes on ne peut nier l’intérêt des progrès réalisés dans le domaine de la génétique et la possibilité de reproduire des êtres vivants par clonage nous ouvrent des perspectives extraordinaires mais l’homme est loin d’être l’égal de Dieu et il est nécessaire de limiter étroitement cette possibilité de créer la vie si nous voulons respecter la loi de l’évolution et ne pas créer une société composée de clones.

Notre droit à la vie et notre droit de choisir notre vie passe donc d’abord par le respect de la vie de tout être vivant qui partage avec nous notre planète et par une bonne gestion de nos ressources en évitant de polluer notre environnement.

Mais au-delà de cette exigence globale de respect de la vie, qu’en est-il du respect de la vie au niveau de chaque être humain d’une part par rapport aux autres hommes et d’autre part, par rapport à lui-même ?

Tout d’abord, par rapport à la société, le respect de la vie humaine a toujours été un droit auquel peuvent prétendre tous les individus qui la composent.
Que ce soit à l’échelle d’une famille, d’un village ou d’une nation, tous les membres qui composent ces diverses communautés ont toujours bénéficié d’une protection de leur vie au niveau de leur communauté, et toute atteinte à la vie a toujours été sanctionnée sévèrement, le plus souvent par la mort, dans des conditions quelque fois atroces. Rappelons nous les supplices des condamnés à mort dans notre pays jusqu’à la Révolution Française.
Lorsqu’ils n’avaient pas la tête tranchée, ils pouvaient être écartelés ou roués de coups de barre de fer, ou encore brûlés vifs.

Et si aujourd’hui ces atrocités ont été abolies et si dans certains pays, dont la France, on a aboli la peine de mort pour les meurtres et assassinats, ces crimes, qui constituent la forme la plus grave de non respect de la vie, sont toujours lourdement punis.

Cependant si la société assure la protection du Droit à la vie de chacun de ses membres, elle n’a pas toujours accordé à la vie une valeur absolue. Souvent la valeur de la vie d’un homme dépendait de son statut ou de sa condition sociale et même de sa religion et il faut l’admettre, cela n’a pas beaucoup changé dans certains pays.

(à suivre)

Joseph Luçay Maillot


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