Développement durable

Célébration de la première Journée mondiale de la diversité culturelle

Préserver le patrimoine des générations futures

22 mai 2003

On lira ci-après le message du Directeur général de l’UNESCO à l’occasion de la célébration hier de Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement :

« Le 20 décembre 2003, dans le cadre de la résolution 57/249 "Culture et développement", l’Assemblée générale des Nations Unies décidait de proclamer le 21 mai Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement et invitait tous les États membres, les organismes intergouvernementaux, les organisations des Nations Unies et les organisations non gouvernementales compétentes, à, inter alia, sensibiliser l’opinion publique à la richesse de la diversité culturelle et, plus particulièrement, à susciter, à travers l’éducation et les médias, une prise de conscience de la valeur de la diversité culturelle.
C’est aujourd’hui la première fois que cette Journée est célébrée dans le monde et je voudrais, à cette occasion, souligner l’importance capitale de cet événement.

Prise de conscience

L’Acte constitutif de l’UNESCO confère à notre Organisation un devoir de promouvoir « la féconde diversité des cultures ». Or celles-ci se trouvent aujourd’hui menacées par des facteurs très divers : ici la défense abusive d’une identité nationale met en danger la culture de groupes minoritaires ; ailleurs, c’est au nom de la religion que des pratiques culturelles se trouvent mises à l’épreuve.
Un peu partout, enfin, sous l’effet d’une mondialisation galopante, des langues tombent en déshérence, des traditions sont oubliées, des cultures vulnérables se trouvent marginalisées, sinon annihilées. Le risque d’une réduction dramatique du spectre de la diversité culturelle est grand. L’arc-en-ciel de notre planète ne peut se réduire à l’une ou l’autre de ses couleurs sans compromettre le patrimoine des générations futures et la survie de l’espèce humaine.
Cette prise de conscience a déterminé l’adoption, en 2001, de la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle, accompagnée des vingt lignes essentielles d’un Plan d’action invitant à une nouvelle compréhension de la relation entre diversité, dialogue et développement. Trois termes qui sont les éléments solidaires d’un dispositif permettant de prendre en charge et d’optimiser les ressources culturelles de l’humanité. En approuvant cette Déclaration, les États membres de l’UNESCO se sont engagés à reconnaître, à défendre et à illustrer activement les bienfaits de la diversité culturelle à l’échelon local, national et international.
Je suis heureux d’apprendre que la Journée du 21 mai est célébrée dans de très nombreuses pays du monde. Nos bureaux régionaux sont chargés de seconder ou d’animer toutes ces initiatives, en établissant des partenariats originaux avec la société civile.

Valoriser une richesse partagée

L’UNESCO, pas plus que les Nations Unies, n’a vocation à se transformer en animateur culturel du monde. Mais elle peut contribuer à raviver les étincelles d’espoir un peu partout sur la planète. C’est dans ce sens que la célébration du 21 mai, qui nous réunit en ce moment, doit être comprise.
La Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle est un superbe outil de dialogue et de développement. Il incombe à chacun d’en relayer le message au cœur de sa société afin que la pluralité des cultures, grâce à leur mise en dialogue, devienne une richesse partagée. C’est ainsi seulement que nous éviterons des ruptures tragiques et que nous pourrons aspirer à la durabilité d’un développement garantie par celle de la diversité des cultures et de la poursuite d’un dialogue constructif et vigilant ».

Semaine africaine à l’UNESCO
Le Groupe africain de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la science et la culture (UNESCO) organise du 24 au 30 mai, une "Semaine africaine" au siège de l’UNESCO à Paris, à l’occasion de la Journée de l’Afrique, célébrée chaque année le 25 mai, indique un communiqué.

Les manifestations de la "Semaine africaine" débuteront le samedi 24 mai, avec l’inauguration d’une exposition-vente d’objets d’art, de peintures contemporaines, de livres et de journaux et seront clôturées le vendredi 30 mai. Le programme se poursuivra cependant, avec une soirée culturelle et artistique (musique, danse, défilé de mode, projection de documentaires) qui se déroulera dans le même jour.

La journée du mardi 27 mai, sera consacrée au Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD). N’dioro N’diaye, directrice générale adjointe de l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM, Genève) et Katerina Stenou, directrice de la Division des politiques culturelles et du dialogue interculturel de l’UNESCO, traiterons à l’occasion d’une conférence-débat, du thème : "Le NEPAD et la question des ressources humaines en Afrique". Le lendemain, mercredi 28 mai, le cinéma africain sera à l’honneur avec la projection de trois films : "Pièce d’Identité" de Ngangura Mweze (République démocratique du Congo), "Toussaint Louverture" de Claude Moreau (France) et "Paris selon Moussa" du Guinéen Cheik Doucouré (Prix d’interprétation masculine au FESPACO, 2003).


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