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Question de Lofis La Lang aux candidats aux Régionales : « Quelle place pour notre langue créole dans la société réunionnaise ? »
10 juin 2021
Le 4 juin dernier, Lofis La Lang Kréol a interpellé tous les candidats aux élections régionales en leur demandant : « Quelle place pour notre langue créole dans la société réunionnaise ? ». Ericka Bareigts, Huguette Bello, Jean-Yves Payet et Olivier Hoarau ont pour le moment répondu. Seule Ericka Bareigts a répondu à cette question en créole. Voici la version française de sa réponse.
Dans votre questionnement aux candidats à l’élection régionale des 20 et 27 juin prochains, vous positionnez la question linguistique et la place que le créole réunionnais doit prendre dans notre société comme un point fondamental de démocratie, d’identité, d’estime de soi et de réussite scolaire et sociale.
Je vous remercie de me donner l’occasion de partager mon Ambition sur ce sujet majeur pour notre Ile.
La langue et le créole réunionnais sont pour moi au cœur d’une réflexion autour du patrimoine. Cet axe du patrimoine, matériel et immatériel, est un point central non seulement de l’Ambition que doit piloter la Région Réunion mais également une obligation de Protection de notre identité.
D’une manière générale, mon projet propose d’abroger une gouvernance en mode « gestion quotidienne », sans vision stratégique, au profit d’une gouvernance au service d’une vision à long terme.
Quel est l’enjeu porté par la politique culturelle régionale de demain ?
« SE RACONTER » en donnant toute sa place à notre langue, notre patrimoine, notre imaginaire.
Cet enjeu peut se décliner dans toutes les thématiques culturelles, avec comme pivot central cette notion de « patrimoine ».
Du spectacle vivant (musique, danse, théâtre, cirque, conte…) en passant par l’audiovisuel (médias, cinéma, documentaires…) et les arts plastiques (photographie, sculpture, performance, peinture…), il s’agira d’encourager et d’accompagner des projets qui auront pour objet des ancrages historiques et patrimoniaux, ce qui devrait appuyer et rendre possible le rayonnement de nos identités culturelles réunionnaises (en lien avec d’autres à travers le bassin de l’océan Indien).
Notre langue aura ici l’occasion d’afficher sa force, son histoire, sa poésie et les valeurs qu’elle contient.
Pour parvenir à se raconter, il faudra nécessairement s’appuyer sur nos ressources, que sont les figures tutélaires de l’île, anciennes et contemporaines, dans toutes les thématiques artistiques. Concernant les « balises » contemporaines (les figures tutélaires encore vivantes et/ou en activité) : les inclure dans des parcours de formation, afin non seulement de valoriser ces éléments patrimoniaux (ces zarboutan) mais également de partager leurs expériences.
Se raconter, avec nos mots, nos imaginaires, nos manières de faire. Inventer de nouveaux modèles, endémiques, en s’appuyant sur la connaissance des précédents. C’est rompre l’ignorance, et parvenir à faire de chaque habitant de l’île un médiateur de son propre territoire.
Comment ?
En faisant la promotion de la littérature et du conte réunionnais à travers le réseau des établissements culturels et éducatifs avec une structure d’animation régionale dédiée.
En soutenant les études, travaux et recherches visant à découvrir et valoriser l’identité et le patrimoine réunionnais avec la mise en place d’appels à projet et de concours
En créant un imaginaire de l’Océan Indien : soutenir la structuration de la filière cinématographique et proposer un Pôle Régional de l’Image de l’Océan Indien sur les axes de la formation, de l’archivage et du référencement, de la diffusion.
En mettant en réseau les lieux culturels de partage et promotion de notre mémoire, notre histoire, nos histoires, et nos savoirs populaires.
En soutenant avec les partenaires existants les programmes de résidences d’artistes sur tout le territoire et en veillant à l’équilibre de l’offre et des pratiques culturelles sur l’ensemble du territoire par un dispositif de soutien financier incitatif.
En accueillant des antennes de grandes structures internationales de la Culture : musées, centres culturels, organisme d’accompagnement des artistes et professionnels pour renforcer la présence et la reconnaissance de la Réunion dans ces réseaux. En mettant en ligne une plateforme de promotion de notre production et notre formation artistiques.
Notre langue, notre richesse sera ainsi soutenue, valorisée.
En créant sur les bases de Lofis La Lang Kreol une organisation partenariale régionale vouée au développement et à la promotion de notre langue, de notre culture, de nos expressions artistiques, dans leur diversité. Une « Académie Réunionnaise » ouverte en quelque sorte, au profit de la recherche, de la préservation, de l’innovation pédagogique, dans laquelle siégeraient tous les
reprénsentants des tendances et des courants portant une attention à la question de la langue réunionnaise.
Demain à la Région je proposerai un projet culturel majeur où LA REUNION, sera un PAYS d’ART et d’Histoire, créateur de richesses :
- en finançant des postes au sein des associations,
- en assurant la diffusion et la promotion des œuvres locales,
- en sanctuarisant le budget régional dédié, car il participe au développement économique des territoires et à l’épanouissement des Réunionnais,
- en veillant à ce que les offres de formation liées aux métiers culturels soient disponibles pour les réunionnais et coconstruites avec les acteurs du milieu.
Donc OUI, en cas de succès aux élections, mon équipe et moi-même sommes prêtes à signer une convention avec l’État pour l’application pleine et entière de la loi Molac relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion qui aurait notamment pour objet de favoriser le développement du créole réunionnais :
— dans l’enseignement à l’école, au collège, au lycée, à l’université ;
— dans le domaine public, c’est-à-dire dans les institutions publiques et dansl’espace public.
Nous nous engageons à appliquer la Charte portée par Lofis la lang kréol La Rényon pour une communication et une signalétique bilingue.
A noter que cette question est déjà un enjeu majeur déployé au sein des politiques publiques dionysiennes depuis 2008 : qu’il s’agisse de l’Institut Municipal des Langues et des Cultures au sein des écoles, le pôle de l’image de Château Morange et le soutien au secteur cinématographique, les signalétiques bilingues, les projets de valorisation de la langue et de notre imaginaire autour des Marmit Zistoirs, rendez-vous contés proposés au sein d’un réseau de lecture publique amplifié et modernisé, ou encore des projets phares tels que les Journées Européennes du Patrimoine, la Semaine Kréol ou le 20 desanm, travaillés de longues semaines en amont dans les territoires, avec les associations et les figures tutélaires afin que le sens et l’histoire soient chaque fois racontés et diffusés au sein des générations. La communication de l’ensemble de ces évènements, elle, se fait déjà depuis longtemps en créole.
Éricka Bareigts
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