100 noms pour le 10 mai avec la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise

Jean-Baptiste Mars Bellay - 1746-1798 (Saint-Domingue)

1er avril 2010

Né à Gorée, Jean-Baptiste Mars Bellay est vendu à l’âge de 2 ans à un négrier faisant voile vers Saint-Domingue. A une date indéterminée, il rachète sa liberté grâce à ses propres économies.

Jean-Baptiste Mars Bellay

En 1777, il fait partie des volontaires qui suivent l’amiral d’Estaing dans la campagne de Savannah. C’est sans doute là qu’il acquiert son surnom de « Mars » (dieu romain de la guerre), en récompense de sa valeur militaire.

Son rôle dans les événements de Saint-Domingue jusqu’en 1793 est peu connu, si ce n’est qu’il s’engagea dans l’armée dès que le décret du 4 avril 1792, qui donnait les droits civiques et politiques aux hommes “noirs”.

Elu député à la Convention lors des élections du 24 septembre 1793, il s’embarque pour la France. Lors d’une escale à Philadelphie, aux émigrés qui l’insultent et contestent son grade dans l’armée en raison de sa couleur, il répond : « quand on sait sauver les “blancs” et les défendre, on peut bien les commander ».

Arrivé à Lorient en janvier 1794, il est accusé par Victor Hugues d’être un complice des Girondins, et incarcéré à titre préventif. Une lettre à la Convention le fait rapidement libérer, et le 3 février 1794, il prend siège officiellement à l’Assemblée. Son entrée est saluée par des acclamations et, dès le lendemain, l’abolition de l’esclavage est votée à l’unanimité. Belley se préoccupe de l’application du décret, et propose l’abolition partout où elle n’est pas encore faite.

Belley siège par la suite à la Convention sans y jouer un rôle important. En 1801, il reprend sa carrière militaire. Mais il est bientôt arrêté pour avoir tenu des « propos séditieux », mis aux fers et déporté dans la forteresse de Belle-Isle-en-Mer. La date de sa mort est inconnue.

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