Élise et les Cocotiers Bleus attendent de jouer leur album sur scène

L’album pluriel d’une femme singulière

17 mai 2004

Pendant près de trente ans, dans les bals, les café-concerts, les petites scènes et les bœufs improvisés, Élise Miniac a fait vivre sur scène sa passion pour la musique. Son dernier album : une trace de son passage dans l’univers musical réunionnais. Reste à le faire vivre, à lui donner toute sa dimension dans l’exercice préférée de l’artiste, la scène.

Élise sur scène, c’est un électrochoc, une boule d’énergie qui ne peut laisser indifférent ou passif. L’on est d’abord surpris, un peu sceptique, puis rapidement séduit. Et l’on n’a d’autre alternative que de passer un bon moment de fête, de faire le vide. Et à chaque fois qu’Élise monte sur scène, c’est le même pari gagnant : elle donne tout ce qu’elle a et le public prend tout.
C’est ça, Élise sur scène : une performance. Ça, sa facette rock’n’roll, ça, sa conception de la fête, "pour s’oxygéner, laisser de côté ses problèmes quotidiens et vivre l’instant présent". Ses musiciens, "ses frangins", partagent la même bulle, le même don de soi qui les transcende sur scène.
C’est en 2001, avec le décès de Yann Peyron, le premier batteur du groupe, qu’Élise a pris conscience qu’il n’y a d’éternel que le nom et que l’"on n’avait rien laissé de toutes nos vies de fêtes". Alors elle se met à l’épreuve et sort son premier CD en solo, avec ses cocotiers, sa fille à la flûte et son frère à la basse. La musique c’est une histoire de cœur mais aussi de famille.

Le CD qu’elle voulait

Elle avait besoin qu’on lui accorde la confiance pour "(se) sentir une artiste réunionnaise à part entière", et c’est la Région qui lui a fait confiance en participant au financement de son album. Et pour l’aider dans sa réalisation, plutôt qu’un enregistrement en studio bouclé en une semaine, elle a voulu prendre son temps et a fait appel au "magicien" Pellegrin. Stéphan Pellegrin, c’est "le pro de l’histoire", nous confie la modeste Élise.
Enregistrement, mixage, réalisation artistique, arrangements, mais aussi guitare, chœurs, basse, programmations : il a cru en ses morceaux, a fourni un gros investissement pour un résultat qui va au-delà de ce qu’Elise espérait. Un disque intemporel qui aurait pu sortir il y a cinq ans avant ou après, un disque aux "tendances variées, construits sur plein de détails humains". Une réalisation qui nous offre une foule d’images, d’ambiances hétéroclites, rock, blues, chacha, country, maloya...
À chaque morceau, son style, sa particularité, son cadencé, son brin d’Élise. Un album hors catégorie, chamarré, à l’image de notre île, de la vie tout simplement. Sans démonstration de techniques vocales, Élise nous livre un vrai grain de voix, plein de séduction, de charme. "Ladi la Pafé", "La ballade du chercheur d’or", ces chansons se racontent et l’on a envie de connaître la fin de l’histoire. Tonalité espiègle ou plus sombre et grave avec "Attends-moi là-bas...", Élise et ses Cocotiers nous mènent en bateau, avec neuf titres comme des escales, mais l’on regrette que la ballade soit trop courte. Alors on remet en boucle le CD, en attendant de l’apprécier sur scène, là où l’envoûtante excelle.

Estéfany


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Messages

  • Je m’appelle Frank Tassy et j’avais un studio d’enregistrement à la Réunion au Port il y a 22 ans.
    J’ai enregistré Elise et son groupe et me souviens de grands moments de bonheur… C’était super et très chaleureux… Juste leurs passer un petit coucou, à Elise, Gérard, et tout ceux que j’ai rencontré à cette époque. Donc un petit coucou de la métropole ou …. Je fais encore ce métier de technicien et musicien… mes coordonnées pour un éventuel
    « bonjour »
    Maison 0413633200
    Portable 0679743896
    Mail [email protected]
    Bise à vous du Zoreille
    Frank

    • Tu as bien eu de la chance de partager tout ça. J’espère qu’ils t’entendront et te proposeront du travail encore, sait-on jamais ?

      Moi aussi je rêvais de faire des choses là-bas et on m’avait promis de m’y emmener, mais la vie est une coquine, elle donne pas la chance ni le plaisir à tout le monde.

      Toi, je sais que tu retourneras chez ton copain Jean-Paul...

      Bonne chance Frank Zoreille au pays des ptits blancs.

      Régine, celle qui voulait devenir zoreille avec toi là-bas...

    • Salut Frank,

      Je dois réaliser un clip vidéo à l’opéra de MARSEILLE avec Gerard Ferrer, et PEDRO, un virtuose de la guitare, et l’orchestre philarmonique de l’opéra de MARSEILLE. Ce clip vidéo ma été demandé par la warner bros production U S A .J’ai besoin de te joindre

      Joseph leto

      tél : 06 98 21 13 14


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