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UNESCO
À la Conférence générale
15 octobre 2003
Jacques Chirac a plaidé hier à l’UNESCO pour l’adoption d’une convention internationale sur la diversité culturelle, assurant à l’adresse des États-Unis qu’un tel instrument juridique garantirait la spécificité des créations culturelles « loin de tout protectionnisme ».
« Nouveau prolongement de la Déclaration universelle des droits de l’homme dont elle réaffirmera les acquis, cette convention reconnaîtra à chaque État le droit d’adopter ou de maintenir les politiques publiques nécessaires à la préservation et au développement de son patrimoine naturel, culturel et linguistique », a déclaré le chef de l’État devant la 32ème conférence générale de l’UNESCO.
Cette convention, a-t-il précisé, « affirmera la spécificité des créations culturelles. Elle organisera la solidarité internationale, nécessaire pour que ce droit profite à tous ». « Elle constituera la réponse de la communauté internationale aux projets d’enfermement identitaire qui, dévoyant les traditions des peuples, cherchent à les opposer, les soulever les uns contre les autres, et ainsi mieux les asservir », a poursuivi Jacques Chirac.
Car pour ce dernier, « le combat contre le terrorisme passe par le dialogue des cultures ». « À ceux qui craignent qu’un tel texte ne restreigne la liberté de circulation des œuvres de l’esprit, la France répond qu’il n’en est rien », a-t-il dit, faisant écho aux objections de Washington, qui s’oppose au projet de convention.
« Dans toutes nos démocraties, même les plus libérales, une constitution et des lois assurent l’exercice des libertés, luttent contre les monopoles, protègent les minorités, stimulent la création artistique et le mécénat, favorisent la diversité », a souligné le chef de l’État. « Ce qui vaut pour nos États vaut pour le monde. Loin de tout protectionnisme, la convention sur la diversité culturelle nous donnera l’instrument d’une circulation des idées plus assurée, parce que respectueuse de l’autre », a-t-il estimé.
La 32ème conférence générale de l’UNESCO s’achève vendredi. Les délégués des 190 pays membres de l’UNESCO ont adopté lundi en commission une résolution pour l’ouverture de travaux en vue de l’adoption d’une convention, qui pourrait être examinée lors de la prochaine conférence générale de l’UNESCO en 2005. À cette même date s’achèvera le cycle de négociations commerciales de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Isolés sur ce sujet, les États-Unis, qui ont réintégré l’UNESCO cette année après 19 ans d’absence, ont toutefois obtenu que l’OMC soit associée aux travaux sur la convention, dont ils craignent qu’elle compromette la bonne santé de l’industrie culturelle américaine dont les produits sont largement diffusés dans le monde.
Le retour des États-Unis à l’UNESCO : quels enjeux ? |
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La 32ème conférence générale de l’UNESCO est marqué par le retour des États-Unis. En 1986, les dirigeants américains avaient claqué la porte de l’organisation onusienne, prétextant qu’elle était « un instrument » au service des « régimes les plus totalitaires ». L’UNESCO était alors l’une des tribunes internationales où les représentants des pays du Sud faisaient le mieux entendre leur voix.
Heurtant de front les intérêts des dirigeants américains, l’organisation partait alors en campagne pour "décoloniser l’information ", confisquée selon le rapport Mac Bride par quelques agences occidentales. Les États-Unis avaient dévié le débat sur la « mauvaise gestion » du directeur général de l’époque, Mahtar M’Bow, dont l’élection avait été vécue, outre-Atlantique, comme un revers politique. Et c’est le refus d’une présumée gabegie qui avait servi de prétexte au départ des États-Unis, qui privait l’UNESCO de plus de 20% de ses finances. Malgré cette asphyxie, l’UNESCO n’avait pas renoncé à ses missions, notamment sous l’impulsion de l’Espagnol Federico Mayor, pour lutter contre les inégalités éducatives, culturelles et scientifiques. Le retour de l’État membre le plus riche au sein de l’UNESCO n’apparaît cependant pas comme le signe annonciateur d’un nouvel essor des activités de l’organisation. On mesure mieux aujourd’hui la stratégie des États-Unis depuis l’élection d’un directeur général "ami", Koichiro Matsuura, en 1999. Pour la première fois de son histoire, l’UNESCO est dirigée par une personnalité étrangère à son domaine d’intervention. N’ayant aucune référence ou expérience dans le domaine culturel, scientifique ou éducatif, Koichiro Matsuura est un diplomate. Son élection surprise résulte du revirement de plusieurs représentants de pays africains. D’aucuns ont parlé d’« achat », voire de corruption puisque le Japon ne cache pas sa politique de « dons », présentée comme une « aide au développement ». Des pratiques qui portent leurs fruits, puisqu’un Japonais s’était également retrouvé, il y a quelques années, à la tête de l’OMS (l’Organisation mondiale de la santé), à l’issue d’un scrutin à l’entêtant parfum de corruption. Installé dans son bureau du sixième étage de la place de Fontenoy, Koichiro Matsuura a promis un retour à une "bonne gestion", préalable au retour des États-Unis. Budget à croissance nominale zéro. En 2000 et 2001, 160 postes ont été supprimés, sans compter ceux qui ont été gelés. Plusieurs hauts fonctionnaires de l’UNESCO parlent de « chasse aux sorcières ». Une liste d’une trentaine de noms circule, celle des personnes licenciées, rétrogradées, mutées autoritairement, mises à la retraite d’office, poussées à la démission à la suite de harcèlement. La quasi-totalité d’entre elles sont des Français ou francophones. Les fonctionnaires qui bénéficiaient de la confiance de l’ancien directeur général, Federico Mayor, ont été éliminés, pratique inédite dans les mœurs de l’organisation. La Fédération mondiale des associations, centres et clubs (FMACU), qui regroupe 11.000 structures portant haut le drapeau de l’UNESCO dans le monde, est l’objet de « harcèlement moral et financier », au dire du syndicat du personnel (STU) qui évoque une « politique d’hostilité, d’asphyxie » et parle d’un « démantèlement de l’UNESCO ». Les fonctionnaires européens semblent payer un lourd tribut au retour des États-Unis. L’administration Bush a posé ses conditions : obtention de postes clés, de plusieurs directions, un directeur général adjoint et un directeur de la communication. Le contrôle de ce domaine reste toujours un objectif prioritaire pour les États-Unis. Personne ne peut se faire la moindre illusion sur le désir des États-Unis d’instrumentaliser l’UNESCO au service de ses intérêts économiques les plus immédiats. La culture ? Les États-Unis (et le Japon) sont les principaux demandeurs, bénéficiaires et consommateurs d’un certain tourisme culturel. L’éducation ? Les États-Unis ont érigé en institution la chasse aux cerveaux. Washington débauche sans vergogne les élites formées dans les autres pays, économisant ainsi le coût de leur formation. Imaginer que l’administration Bush accepte de bon cœur de voir le moindre billet vert s’égarer dans la lutte contre les inégalités relève de l’angélisme. Par contre, l’UNESCO est perçue de la Maison-Blanche comme un possible cheval de Troie pour partir à la conquête de l’Afrique en général et de l’Afrique francophone en particulier. Mais le retour des États-Unis au sein de l’UNESCO n’a toujours pas été concrétisé. Ils n’ont pas versé leur quote-part et le Sénat américain semble rechigner. Selon nos informations, George W. Bush n’a toujours pas expédié la demande de réintégration, une lettre par laquelle les États-Unis annoncent qu’ils reconnaissent (à nouveau) les textes fondateurs de l’UNESCO. Vont-ils enfin signer la Déclaration universelle des droits de l’enfant, ce qui leur interdirait à l’avenir d’exécuter des mineurs condamnés à mort ? La France, pays hôte de l’UNESCO, vient de lui accorder un prêt de 79,8 millions d’euros sans intérêt, pour rénover le siège place de Fontenoy, alors que l’organisation présente un budget 2000-2001 excédentaire de 72 millions. Loin d’être un signe de bonne gestion, cela révèle l’ampleur des missions programmées qui ont été gelées et de l’excédent qui aurait dû être restitué aux États membres. L’UNESCO vient de permettre à Pierre Falcone, mis en cause dans une affaire de trafic d’arme, d’échapper à la justice française en l’accréditant en qualité d’ambassadeur de l’Angola. Rien n’était automatique et l’UNESCO a toujours gardé la possibilité de refuser d’accréditer certaines personnes. Des Talibans par exemple. Personne n’ignore le goût de Jacques Chirac pour la culture japonaise, et le soutien qu’il a apporté au nouveau directeur général Matsuura. Les enjeux mondiaux qui percent au travers des tensions qui agitent l’UNESCO peuvent-ils être subordonnés à des engouements personnels, fussent-ils présidentiels ? |
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