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Le G.R.A.H.TE.R. et l’Évêché organisent un concours sur le thème de l’esclavage
31 mars 2004
Hier, à l’évêché, Marc Kichenapanaïdou, président du GRAHTER (Groupe de recherche sur l’archéologie et l’Histoire de la terre réunionnaise) annonçait le règlement du concours pour la réhabilitation de la mémoire de Monseigneur Alexandre Monnet : à compter du 15 avril et jusqu’au 1er août prochain, les artistes devront réaliser une maquette du buste d’Alexandre Monnet, (prêtre qui a œuvré pour l’abolition de l’esclavage), qui sera ensuite exposé en bronze dans le mémorial de la Rivière-des-Pluies. Deux autres bustes identiques seront installés à l’entrée du cimetière marin de Saint-Paul et à la Cathédrale de Saint-Denis. Nous publions ci-après les modalités du concours. À vos sculptures !...
Le 12 septembre 1847, des colons excités et armés manifestent au Barachois et tentent d’interdire le nouveau vice-préfet apostolique, l’abbé Alexandre Monnet, de descendre du navire qui l’emmène à Bourbon, où il doit prendre de nouveau son poste. Depuis janvier, la colonie était remontée contre ce prêtre accusé d’avoir signé une pétition réclamant l’abolition de l’esclavage. Le gouverneur Graëb, qui ne connaît pourtant pas ce prêtre, a adressé une lettre incendiaire contre lui au Ministre des Colonies, pour qu’il ne soit plus envoyé à Bourbon.
Ce 12 septembre, le chef-lieu est livré aux manifestants. C’est le moment choisi par le gouverneur pour effectuer sa tournée annuelle des quartiers, il ne viendra que le 14 pour établir l’ordre public et prendre la décision d’expulser cet abbé. En fait, la pétition n’est qu’un prétexte utilisé par les colons anti-abolitionnistes pour se venger de ce prêtre qui, de 1840 à 1845, à Saint-Denis, La Rivière des Pluies et Saint-Paul, s’est rapproché des esclaves, des plus petits, n’a vu en eux que des hommes, a partagé leurs peines et leur a donné les moyens pour envisager l’avenir avec espoir, pour être debout. Monnet est favorable à une émancipation correctement préparée avec indemnité pour les colons. Il ne veut pas leur ruine.
La Réunion a du mal à reconnaître ses grands hommes. Il faut accepter, là où il se trouvent. L’engagement de ce prêtre pour les plus faibles de la colonie mérite d’être connu. Du 12 au 14 septembre, il subit sur la place de la cathédrale actuelle les pires vexations. Sa tête est mise à prix, parce qu’il est prêt à donner sa vie pour la cause juste qu’il défend, l’éducation des esclaves. Son but n’est pas de faire d’eux des machines à prières, des êtres totalement démobilisés, mais il sème l’espérance, dès ici-bas, dans ce monde de désespérance.
La colonie en l’expulsant a condamné un innocent. L’Abbé Monnet est victime des préjugés, des colons, sept mois avant le décret du 27 avril 1848. Pour réhabiliter la mémoire de ce grand démocrate, le GRAHTER et l’Evêché ont décidé de lancer un concours d’artiste pour la réalisation d’un buste en bronze de Monseigneur Alexandre Monnet.
Modalités du concours
Concours d’artistes pour la réalisation du buste de Monseigneur Alexandre Monnet avec les partenaires suivants : l’Evêché, les Curés de Saint-Paul Ville, de la Cathédrale de Saint-Denis, de La Rivière des Pluies (Sainte-Marie) et du Père Louis Rigolet, les Maires de Saint-Paul, de Saint-Denis et de Sainte-Marie,
le Conseil général, le Conseil régional, la DRAC, le GRAHTER.
Préambule
Monseigneur Alexandre Monnet joue un rôle capital pour l’abolition de l’esclavage dans notre île, pour la fusion de la Congrégation du Saint-Esprit avec celle du Saint-Cœur de Marie (1848). Dans un contexte difficile, il bénéficie de l’appui du Pape Pie IX pour impulser un nouvel élan missionnaire vers Madagascar et les îles adjacentes. Il reste encore à étudier l’influence d’Alexandre Monnet sur Victor Schoelcher et voir comment ces deux hommes, sur des registres différents, s’épaulent finalement pour faire triompher une cause qui, ici, doit beaucoup à l’Église et à la République...
Nous n’avons pas à réhabiliter Monnet. Dès sa mort et même avant, l’Église sait qu’il est une figure de proue de l’évangélisation, et cela malgré des oppositions internes. Mais la mémoire s’estompe. Il faut revenir aux sources. La société civile et les politiques ignorent complètement ce prêtre, ce citoyen hors pair, décoré de la Légion d’Honneur, qui tisse des relations originales entre l’Église et l’État, dans le respect des missions respectives et de l’Église et de l’État.
À un moment où on parle tant de "l’émergence d’une laïcité réunionnaise", il est grand temps de mettre en valeur cette figure-phare qui doit même trouver place dans nos manuels d’Histoire. Le passé reste le passé. Nul ne peut l’effacer ou le réécrire. Mais, avec le recul du temps et la recherche historique, nous pouvons mieux comprendre, tirer les conséquences, assumer et "transfigurer" les événements.
Pour honorer la mémoire de Monseigneur Alexandre Monnet, nous ne pouvons pas nous contenter d’un monument funéraire dans l’église de La Rivière des Pluies (1863), ni d’avoir donné son nom au foyer des futurs missionnaires spiritains, ni de donner son nom au parvis Sud-Est de la cathédrale de Saint-Denis, à la place du cimetière marin de Saint-Paul et de l’église de la Rivière-des-Pluies à Sainte-Marie. Il faut promouvoir son exemple comme prêtre évangélisateur de la dimension politique et comme citoyen capable d’humaniser l’existence par la force agissante de ses convictions. Monseigneur Alexandre Monnet est avant tout un missionnaire prophétique : il sert la cause de Dieu en servant la cause de l’homme libéré par le Christ qui lui redonne sa dignité d’enfant de Dieu. Les esclaves ainsi libérés vont libérer leurs maîtres de leur paganisme "civilisé".
En accord avec les municipalités de Saint-Paul et de Sainte-Marie, un mémorial a été érigé dans chacune de ces villes. Il nous reste à "personnaliser" ces deux mémoriaux en y plaçant un buste à l’effigie de Monseigneur Alexandre Monnet. C’est l’objet du règlement du présent concours d’artiste.
Article 1 : Personnes visées
Les artistes de La Réunion sont invités à concourir pour la réalisation du buste en bronze de Monseigneur Alexandre Hippolyte Monnet né le 4 janvier 1812 à Mouchin. Il a été ordonné prêtre le 18 juin 1837, et est arrivé à La Réunion le 9 juin 1840. Monseigneur Alexandre Monnet a exercé son ministère à La Réunion de 1840 à 1847. Il est appelé "le Père des Noirs", il a été évangélisateur -abolitionniste et a été expulsé de l’île le 28 septembre 1847. Il revient en 1849, reste dans l’île vingt jours et repart pour Mayotte le 19 novembre 1849. Ce prêtre est décédé le 1er décembre 1849 à Dzaoudzi, Mayotte.
Article 2 : Date du concours
Le concours est ouvert à compter du 15 avril et se clôture le 1er août 2004. Les artistes s’inspireront du tableau original se trouvant à l’Évêché de Saint-Denis. Les dossiers de candidatures sont à retirer :
- À l’Évêché : 36 rue de Paris à Saint-Denis. Tél : 0262 90 78 09
- Au siège du GRAHTER : 14 rue de la gare à Saint-Denis. Tél : 0262 29 94 34
- À l’Antenne Ouest du GRAHTER : 112 chemin d’eau-RD6 à La Saline. Tél : 0262 24 87 12.
Article 3 : Matière et maquettes
Des maquettes seront proposées au choix du jury. La matière à utiliser est le plâtre, la terre ou le carton, ou en CD-ROM 3D.
Les dimensions : hauteur : 0.70 m - largeur : 0.50 m
Article 4 : Rendu des maquettes
Les maquettes de réalisation doivent être déposées au bureau de l’Evêché : 36, rue de Paris, 97400 Saint-Denis.
L’œuvre définitive sera prévue pour être installée dans le mémorial de La Rivière des Pluies et les deux autres bustes identiques à celui-ci seront installés à l’entrée du cimetière marin de Saint-Paul et à la Cathédrale de Saint-Denis. Pour toute visite des lieux de référence, prendre contact avec le GRAHTER au 0262 24 87 12.
Les candidats devront avoir sollicité l’intervention d’un fondeur susceptible de réaliser leur œuvre. L’artiste fournira :
- une maquette accompagnée du coût prévisionnel de la conception et de la réalisation
- une note descriptive sur la technique de réalisation ainsi que le fondeur prévu
- un calendrier prévisionnel de la réalisation qui tiendra compte de la date de mise en œuvre prévue pour le 15 décembre 2004.
Article 5 : Prix du concours
1er prix : réalisation des trois bustes ; 2ème prix maquette : 700,00 euros ; 3ème prix maquette : 400,00 euros.
Article 6 : Réalisation-commande
La commande et la réalisation en bronze du buste de Monseigneur Alexandre Monnet seront confiées au lauréat du premier prix pour trois exemplaires qui seront installés respectivement à Rivière-des-Pluies, Saint-Paul et Saint-Denis.
Le coût de la conception et de la réalisation sera négocié sous forme de convention entre les partenaires et l’artiste.
La date de la remise des bustes est le 15 décembre 2004.
Article 7 : Composition du jury
Le jury comprend :
- Président : Monseigneur Gilbert Aubry, Évêque de La Réunion
- Père Louis Rigolet, Bois-de-Nèfle Saint-Denis
- Les Maires de Saint-Paul, de Saint-Denis et de Sainte-Marie
- Les curés de La Rivière des Pluies, de Saint-Paul ville et de la Cathédrale de Saint-Denis
- Le président du Conseil général ou son représentant
- Le président du Conseil régional ou son représentant
- Alain Séraphine, Directeur de l’école des Beaux-Arts
- Madame la directrice de la DRAC, ou son représentant, le Conseiller artistique
- Yves Drouhet
- Prosper Eve, professeur d’Université et auteur du livre "L’engagement de l’abbé Alexandre Monnet dans l’océan Indien (1840-1849)"
- Marc Kichenapanaïdou, président du GRAHTER.
Le jury est souverain et n’a pas à justifier ses décisions qui seront prises à la majorité simple des présents, en cas d’égalité des voix, la voix du Président est prépondérante.
Article 8 : Restitution de maquettes
Les maquettes non primées seront restituées aux artistes, sans qu’aucune indemnité ne puisse être réclamée. La maquette du premier prix restera propriété de l’Évêché.
Article 9 : Recours
Aucun recours fondé sur les conditions d’organisation, les résultats du concours ne pourra être admis. Le fait de présenter une œuvre au concours implique l’occupation sans réserve des clauses du présent règlement. Par ailleurs, du seul fait de leur participation au concours, les auteurs garantissent au GRAHTER contre tout recours éventuel de tiers en ce qui concerne l’originalité des œuvres présentées.
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