Inauguration de la fresque « Les Marrons ».

Un Boulevard transformé en monument historique -4

27 avril 2023, par Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

Dimanche 23 avril 2023, la municipalité de Saint Denis a inauguré la fresque consacré au livre « Les Marrons », de Louis Timagène Houat, visible sur le boulevard sud. Dans son discours, la Maire Ericka Bareigts a soulevé divers aspects de cette réalisation exceptionnelle.

Elle a interrogé notre responsabilité devant les legs du passé et leurs résonnances contemporaines ; elle a rendu hommage à l’artiste Stéphanie Lebon pour ses prouesses artistiques, réalisées dans des conditions difficiles. Elle a souligné le travail de Raoul Lucas qui a « débusqué » cet ouvage enfoui dans l’oubli durant 180 ans. Elle a remercié la présidente de Région d’avoir accepté de projeter le texte sur le boulevard. Enfin, à plusieurs reprises, elle a pris à témoin le public présent, sans lequel il n’y aurait pas eu consécration.

Nous publierons le discours d’Ericka Bareigts en 4 parties. Dans une 5e partie, nous allons vous révéler comment « Témoignages » a consacré 66 éditions et 2 années, à la publication entière du livre « les Marrons  ». (les intertitres sont de Témoignages).

Ary YEE-CHONG-TCHI-KAN

4) L’espace public n’est pas neutre

L’espace public n’est pas un espace neutre, dénué de sens. L’espace public donne autant à lire qu’à écrire. Et ce qui se passe dans l’espace public, au fil des ans comme au fil des siècles, est déjà une histoire qui raconte, une histoire qui nous raconte : qui dit ce que nous savons ou ne savons pas, qui dit ce que nous avons dû garder en mémoire ou oublier, de gré comme de force.

Nous nous trouvons ici réunis sur un boulevard qui change de visage : bien qu’il soit impossible de lire ici même le roman dans sa globalité (quoique… ?), il est possible de l’approcher, d’en dérober au passage quelques extraits, d’en prendre connaissance, d’en extraire des références. Et, à partir de là, de se procurer le livre, pour aller le lire, le faire lire et pourquoi pas le partager.

C’est ce que je vous invite à faire en ce jour d’inauguration : lire ce livre, celui-ci et bien d’autres encore. Afin que chacune et chacun, après avoir soupesé les mots, puisse librement prendre connaissance de la mesure de son histoire. Et au regard de cette mesure, que chacune et chacun puisse prendre la mesure de ses ambitions pour demain. 

Pour conclure, je vais vous inviter à vous retourner, à contempler encore une fois ce travail formidable qui a été réalisé, à lire ces titres de chapitres que d’ici nous voyons au loin : « Le négrillon », « La jeune blanche », « Le préjugé de couleur », « Le Vieux nègre ». Regardez ces titres, regardez ces lignes incrustées dans le béton, et prenez le temps, lorsque vous le souhaiterez, d’aller les découvrir plus en détail pour, je vous le souhaite, nourrir vos rêves.

De belles et lumineuses lectures à toutes et tous ! »


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