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Inauguration de la fresque « Les Marrons ».
28 avril 2023, par
Dimanche 23 avril 2023, la municipalité de Saint Denis a inauguré la fresque consacré au livre « Les Marrons », de Louis Timagène Houat, visible sur le boulevard sud. Dans son discours, la Maire Ericka Bareigts a soulevé divers aspects de cette réalisation exceptionnelle.
Elle a interrogé notre responsabilité devant les legs du passé et leurs résonnances contemporaines ; elle a rendu hommage à l’artiste Stéphanie Lebon pour ses prouesses artistiques, réalisées dans des conditions difficiles. Elle a souligné le travail de Raoul Lucas qui a « débusqué » cet ouvrage enfoui dans l’oubli durant 180 ans. Elle a remercié la présidente de Région d’avoir accepté de projeter le texte sur le boulevard. Enfin, à plusieurs reprises, elle a pris à témoin le public présent, sans lequel il n’y aurait pas eu consécration.
Nous publierons le discours d’Ericka Bareigts en 4 parties. Dans une 5e partie, nous allons vous révéler comment « Témoignages » a consacré 66 éditions et 2 années, à la publication entière du livre « les Marrons ». (les intertitres sont de Témoignages).
Ary YEE-CHONG-TCHI-KAN
5) « Témoignages », l’autre boulevard (a produire)
L’initiative de la municipalité dionysienne a mis en avant la transformation du Boulevard-Sud qui a servi de support pour faire connaître le livre de Louis-Timagène Houat, « les Marrons », à travers les travaux de recherches de l’historien Raoul Lucas et les talents artistiques de Stephanie Lebon. L’inauguration officielle a eu lieu dimanche 23 avril 2023. Nous avons publié en entier le discours de la Maire Ericka Bareigts pour que rien ne soit oublié, si on en faisait un résumé de l’événement. Nous avons apporté une aide à la lecture en le publiant, en 4 parties et avec des inter-titres.
Nous nous sommes réservés une suite pour vous révéler que votre journal « Témoignages » avait publié le livre « les Marrons », en 66 épisodes, de 2012 à 2014. Sous une rubrique générique « Nout Mémoire », cet énorme travail militant n’est pas signé. Un moment nous avons pensé à Lulu, mais Elie Hoarau nous assura que c’est Brigitte Croisier. En tout cas, honneur aux 2 camarades, aujourd’hui disparus, pour leur apport aux luttes du peuple réunionnais mais, tirons un grand coup de chapeau à Brigitte.
D’abord pour l’initiative, elle-même, mais aussi pour le séquençage du livre et l’introduction qui accompagne chacune des 66 éditions. Nous pouvons imaginer ce travail exceptionnel qui s’est étalé durant 2 ans, du 7 décembre 2012 au 7 mars 2014.
Un autre camarade a fait également un gros travail pour présenter divers aspects de l’ ouvrage de LTH, sa découverte par Raoul Lucas et son inscription dans le récit historique du peuple réunionnais. Ce camarade, c’est Georges Gauvin qui a écrit un article le 20 mai 2008, en Français et en Créole, sous le titre : « il était une fois…Louis-Timagène Houat » (1809-1880).
Ainsi, le journal « Témoignages » apparaît comme un support irremplaçable dans la connaissance du livre « les Marrons » et sa vulgarisation. Dès la sortie de la première édition, chez Graphica, le Parti communiste Réunionnais s’était mobilisé pour assurer la diffusion militante du livre. Est-ce donc un pur hasard si la section communiste de St Denis a organisé une visite de la fresque, sous la direction de Raoul Lucas, qui nous a ensuite gratifié d’un exposé très riche. Les camarades étaient fiers de partir avec leur livre dédicacé. Votre journal « Témoignages » en a rendu compte dans son édition du 31 janvier 2022 sous le titre : « Culture Politique, visite de la fresque murale « les Marrons ».
Nous reprenons aujourd’hui, l’article de Georges Gauvin ; puis, sur 2 jours, l’introduction des éditions 1 et 66 du travail de Brigitte Croisier et ,en final, une reprise de la visite des Camarades de St Denis.
Nous espérons qu’à la fin de notre série, d’autres initiatives verront le jour.
"Les Marrons", de Louis-Timagène Houat — 1 —
Nout mémwar - Brigitte Croisier - Publié le vendredi 7 décembre 2012
Dans le cadre de cette chronique ’Nout mémwar’, nous commençons à publier un texte de Louis-Timagène Houat paru quatre ans avant l’abolition de l’esclavage à La Réunion sous le titre ’Les Marrons’. Réputé premier roman de La Réunion, ce livre avait été rédigé dans une intention précise : éclairer la population en France sur la condition des esclaves et les traitements imposés aux populations marrons de l’Empire français, telles qu’elles apparaissaient dans le Code noir.
Si L.-T. Houat, militant anti-esclavagiste, n’en a pas souffert lui-même directement, il eut néanmoins maille à partir avec les autorités politiques : il était en effet un jeune professeur de musique lorsqu’il fut arrêté, le 13 décembre 1835, pour incitation à la révolte des esclaves lors de la répression du « complot de Saint-André ». Il attendra son procès huit mois durant. Dès septembre 1836, il destina à la ’Revue des Colonies’ de Cyrille Bissette (1795-1858) une “Lettre d’un prévenu dans l’affaire de l’île Bourbon”, dans laquelle il détaillait les conditions de sa détention.
Son procès, devenu une affaire exemplaire, fut scrupuleusement suivi par la revue de Cyrille Bissette de décembre 1836 à juin 1837, date à laquelle il fut condamné à la prison à perpétuité. Peu de temps après, sa peine fut commuée en exil politique. C’est ainsi que, banni, L.-T. Houat rejoignit Cyrille Bissette à Paris où il publia en vers le récit de ses mésaventures dans ’Un proscrit de l’île de Bourbon à Paris’ (1838), et, six ans plus tard, son roman fondateur, ’Les Marrons’, un récit très rythmé inspiré de ’Bug-Jargal’ de Hugo et de ’Georges’ de Dumas, qui illustrait très nettement les conditions inhumaines imposées aux esclaves. Voici le début de ce texte.
"Les Marrons", de Louis-Timagène Houat — 66 — (dernier extrait)
Nout mémwar - Brigitte Croisier - Publié le vendredi 7 mars 2014
Dans cette chronique ’Nout mémwar’, voici la suite du 14ème et dernier chapitre (’L’exécution’) du texte de Louis-Timagène Houat paru quatre ans avant l’abolition de l’esclavage à La Réunion sous le titre ’Les Marrons’, au sujet des esclaves et des traitements imposés aux marrons dans les colonies françaises. L’auteur raconte comment un membre d’un groupe d’esclaves marrons, ’le Câpre’, échappe aux chasseurs de marrons puis rencontre dans une grotte un jeune couple de marrons, « une jeune femme blanche (Marie) tenant dans ses bras un enfant mulâtre » et « un grand jeune nègre » (Frême) ; ’le Câpre’ leur dit qu’il doit rejoindre son grand-père. Frême l’accompagne mais ils sont repérés par des chasseurs de marrons avec leurs chiens et Frême est tué par un coup de carabine. Un chasseur ramène aussitôt ’le Câpre’ chez son maître, Zézé Delinpotant, à Sainte-Suzanne ; celui-ci demande à son commandeur de mettre l’esclave rebelle en geôle avant de le conduire « devant le régisseur » ; au même moment, « trois autres malheureux Madagasses » sont emprisonnés et amarrés par des pièces de fer dans un cachot, dont leur ami Antacime réussit à les libérer et ils s’enfuient. Une dizaine de jours plus tard, « une frêle embarcation se brisa sur un des récifs de la Pointe des Galets, à Saint-Paul » avec les trois « Madagasses », qui sont condamnés à mort et emprisonnés à Saint-Denis. Peu après, l’exécuteur les fait marcher jusqu’à Sainte-Suzanne ; et deux esclaves — l’un de taille moyenne et l’autre très grand —, venus des Hauts de la commune, veulent les sauver ; ils les aperçoivent approchant de leur lieu d’exécution…
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