Festival Rougail Rock 2004 à La Réunion et à Madagascar

Un pilon de sons, de mots et de métal ce week-end

16 avril 2004

Il existe un phénomène d’engouement pour le rock par la nouvelle génération, aussi bien en Europe que dans l’océan Indien. La première édition de Rougail Rock a eu lieu en 2002 avec deux invités : le groupe Scar venu de Maurice et Sweety Punk de Madagascar.
En 2003, la réussite est au rendez-vous de la seconde édition qui recevait Mass Hystéria (France) et Beetle Juice (Madagascar). Ce festival est une occasion unique pour les groupes réunionnais de présenter leur musique à un public. Fort de ces deux premières expériences, le Bato Fou présente l’édition 2004 en développant la même démarche. Les groupes extérieurs invités sont Watcha, un groupe de néo-métal parisien et Urban X-tribe (UXT) venu de Madagascar pour présenter son rap-métal. UXT est un collectif rassemblant des musiciens venus de plusieurs groupes malgaches.
La richesse et le foisonnement de la scène rock réunionnaise se confirme puisque le Bato Fou a reçu plus de vingt inscriptions et a dû se résigner, faute de place, à n’en retenir que sept pour les pré-sélections (fin mars). Quatre d’entre eux vont assurer les premières parties des concerts de ce soir au Bato Fou et de demain soir au Palaxa. Il s’agit du groupe de l’Étang-Salé Sunburn (métal), de celui de Saint-Joseph Zool (déliro-rock), des Dionysiens de Zears (funk rock) et des Saint-Pierrois Nomad (néo métal).
Le groupe Sunburn, lauréat du tremplin organisé fin mars, sera avec Watcha et UXT à Madagascar le 21 avril, pour un concert qui marque la première venue d’un groupe de métal sur la Grande Île. Ce festival est aussi l’occasion de faire se rencontrer les groupes, et le public. Ainsi hier après-midi l’Université Sud de La Réunion a organisé un espace de débat avec les artistes.

Le métal est une énergie positive

Watcha est un groupe connu des scènes francophones d’Europe et du Canada. Il fait partie de la dizaine de groupes français qui arrivent (difficilement) à vivre de son art : le rock, le métal. Il a fallu du temps, et il en faudra encore, pour que cette musique "énergique et énervée" perde l’image de tête de mort et de dragon. Et pourtant le rock a évolué pour aujourd’hui ne plus rien à voir avec un quelconque mouvement sataniste. Le métal est une énergie positive. Le rock est une culture dont les valeurs pourraient se retrouver dans : "Fais ce que tu as envie de faire" et non pas ce qu’on te dit de faire. Une devise qui s’ajoute à un autre mot d’ordre : "ne pas confondre ce que tu joues et ce que tu es".
Les musiciens de Watcha sont avant tout mordus de guitare saturée. Sur cette ossature métal, ils s’attachent à faire évoluer leur musique selon divers courants. Ce travail, ils le poursuivent au fil de leurs albums. Il y en a trois : le premier éponyme "Watcha", puis "Veliki Circus" et le dernier "Mutant". Le concert voyagera entre ces diverses productions.
UXT, quant à lui, témoigne du développement du métal et du hip hop à Madagascar, des cultures occidentales qui ont pu être diabolisées et qui restent marginalisées par rapport à la culture malgache. Les groupes réunionnais sont aussi confrontés à ces difficultés puisqu’ils ne se produisent que dans les bars du Sud. Sûr : ce Rougail Rock 2004 catalysera l’énergie qu’ils accumulent depuis leur création. Le Bato Fou et le Palaxa vont se transformer en cette fin de semaine en pilon de mots, de sons et de métal...

Eiffel

Ce soir au Bato Fou à 22 heures : Watcha - UXT - Zears - Nomad
Demain soir au Palaxa : Watcha - UXT - Sunburn - Zool


Watcha, un groupe de Métal venu de Paris

Watcha est né en 1994. Au fil des ans, l’énergie des Watcha sur scène est telle qu’il leur faut peu de temps pour se faire une réputation de bêtes de scène. Ils possèdent une puissance, une complicité avec le public et une simplicité qui se voient multiplier par dix une fois les pieds posés sur le plancher.
Watcha attache une grande importance aux textes. Selon les musiciens, un texte doit être pluridirectionnel pour que chacun puisse se faire sa propre idée des choses. Dans leur musique, ils créent un univers avec des sonorités peu communes empruntées à divers mouvements musicaux (Funk, Hip hop, électro, jungle...) qu’ils apprécient.


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