
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Religions et société
Une grande première à La Réunion : "Alon casse carême ensamb", ou "l’Iftar de la fraternité" au Port
17 novembre 2003
Les responsables et les fidèles des trois mosquées du Port et l’Association musulmane de La Réunion (A.M.R.) ont appelé samedi tous les Portois à ce qui restera pour l’Histoire de notre île une grande première. Nos compatriotes musulmans invitaient la population de toute une ville à partager un moment important : l’Iftar ou rupture du jeûne, accompli chaque jour du mois du Ramadan par plus d’un milliard de personnes dans le monde.
Samedi après-midi s’est déroulée dans la commune du Port une première, qui avec le recul deviendra certainement un événement dont la portée historique et culturelle dépassera probablement les limites de notre île. Un nouveau message de la parole réunionnaise enrichie par ses diversités. Au début du troisième tiers du mois du Ramadan, les trois mosquées de la cité maritime et l’Association musulmane de La Réunion (AMR) invitaient tous les habitants de la ville à partager un des moments les plus importants de ces journées : la rupture du jeûne en fin de journée, ou Iftar.
Pendant un mois lunaire, les musulmans observent un carême auquel ils ont donné une dimension très forte. Entre le lever et le coucher du soleil, ils s’abstiennent de manger, de boire, de fumer, d’avoir des relations sexuelles. La rupture du jeûne a lieu au coucher du soleil, c’est le moment de l’Iftar.
250 personnes avaient ainsi répondu à l’appel chaleureux pour un "Iftar de la fraternité", au foyer du personnel de la Chambre de commerce. Un moment qui s’est tenu dans une ambiance où chacun ressentait le sens de la fraternité, dans une atmosphère de sérénité et de respect.
Après les allocutions de bienvenue prononcées par Mémouna Patel, celle qui a eu l’idée lumineuse de cette action, par l’imam Chaakil Omarjee et Houssen Amode, le président de l’AMR (voir encadré), nos compatriotes musulmans ont expliqué la signification du Ramadan, qui porte en lui une forte dimension spirituelle et morale, au-delà du jeûne. Des nazam (poèmes), interprétés par des jeunes, racontaient des événements essentiels de l’islam, comme par exemple l’arrivée du prophète Mahomet à Médine. Une pièce jouée également par des jeunes décrivait une journée de Ramadan dans une famille musulmane réunionnaise.
Puis l’imam a donné des éclaircissements sur les dimensions symboliques et spirituelles du jeûne. Il s’agit en effet non seulement de se contrôler, mais aussi de rompre avec les habitudes afin de retrouver la signification de ses actes élémentaires. C’est aussi un moment de solidarité, où chaque musulman fait un pas vers ceux qui, encore trop nombreux sur notre planète, n’ont pas la possibilité de manger à leur faim. Un exposé suivi d’un débat afin que chacun puisse trouver réponse à ses questions sur le Ramadan.
Cet échange a été suivi par la lecture d’un poème en créole sur le Ramadan par Noor Issop (voir encadré). "L’Iftar de la fraternité" était entrecoupé par deux des cinq prières quotidiennes que se doit d’accomplir chaque musulman, le visage tourné vers La Mecque. Ainsi, pour l’Assr et Magreeb, l’appel à la prière a résonné dans Le Port, et nos compatriotes musulmans nous invitaient à assister à deux de ces cinq temps forts de leur journée.
À 18 heures 39 précises, au moment où le soleil s’est couché, le jeûne était rompu, progressivement et dans un calme impressionnant, avec la dégustation d’un fruit. L’Iftar s’est prolongé par un repas traditionnel. En conclusion, Mémouna Patel a remercié toutes celles et tous ceux qui se sont associés à ce moment de partage sans précédent dans l’Histoire de notre pays. Elle a indiqué que l’an prochain, "l’Iftar de la fraternité" sera probablement reconduit de manière élargie, peut-être sous la forme de plusieurs après-midi de partage, afin de toucher une part encore plus importante de la population. Elle a souligné qu’un tel événement donne la possibilité à chacun de mieux se connaître. Cela montre que La Réunion tire sa richesse des diversités de son peuple et que le peuple réunionnais peut être fier de son unité dans la diversité.
Houssen Amode : « Une initiative pas banale » |
On lira ci-après de larges extraits de l’allocution prononcée par Houssen Amode, président de l’AMR, lors de "l’Iftar de la fraternité" samedi dernier au Port :
« (...) Cette initiative n’est pas banale. Il s’agit même d’une première à La Réunion, où la rupture du jeûne islamique est effectuée avec une telle ampleur, et dans toutes ses dimensions avec les rituels de prière et les pratiques culturelles, dans le partage avec les autres composantes de la population réunionnaise. Si par le passé quelques personnalités - souvent les plus hautes autorités administratives - ont été conviées à l’Iftar dans certaines mosquées, jamais toute une ville n’y a été associée, comme c’est le cas cet après-midi à travers la représentation de ses quartiers, de ses communautés religieuses et éducatives, de ses acteurs socio-culturels, en fait à travers ses forces vives. L’Islam a un ancrage ancien à La Réunion. Les premiers Indo-musulmans ont été signalés dans l’île vers 1850. Les tensions au niveau international débouchant sur des guerres ou des actes terroristes apparaissent de plus en plus comme ayant un fondement religieux, alors que sont occultés ou moins perçus les aspects politiques : la situation en Palestine relève ainsi plus d’un problème de décolonisation et de respect des résolutions de l’ONU ; et, s’agissant de la guerre en Irak, l’opinion publique dans sa grande majorité, notamment européenne et française, ne s’est pas trompée sur les motivations réelles de son déclenchement, qui seraient plutôt de nature économique et géo-stratégique. "L’Iftar de la fraternité" - qui nous réunit aujourd’hui malgré nos sensibilités différentes - si elle reste une démarche modeste, n’en demeure pas moins « exemplaire d’une manière d’être réunionnaise », riche dans sa diversité et imprégnée de la nécessité d’une meilleure connaissance réciproque pour éviter les préjugés. Si cette rencontre a lieu au Port, elle n’est pas non plus pour nous étonner, connaissant le dynamisme de la communauté musulmane portoise et de ses femmes en particulier - qui ont été les principaux artisans de la manifestation -, connaissant aussi cette ville portuaire, par essence ouverte au monde, qui par le passé a démontré son respect pour le pluralisme et la diversité, en initiant notamment : Je remercie tous les invités qui nous ont honorés de leur présence et de leur amitié ». |
Bol dessus... |
---|
Bol dessus, cari dessous,
La vie y ça va comme çà. Pas besoin d’croire Marmaille Que carême lé dur Et qu’à chaque instant mi crie "aïe". Pourtant zot y voit Mi perde pas l’allure, Mon teint lé pareil pastèck Et mi carbure à sec ; Sans perde lo poids. La vie y ça va comme çà. Si l’estomac y serre, Si goyave y perde la couleur Ou ! A ou, perdre pas la tête, Car dann coco néna gouvernail ; Toute z’affaire y passe d’si son rail. Mette à ou d’accord avec li, Comme ça zotte y cadence en fête ; Après, lé comme do lo d’si feuille songe. La vie y ça va comme çà. Lève lo yeux, lève la main ; Li garde à ou avec son bann dallons Après Li dit : « Zotte la vu, Ça un mounne néna lo cœur, Li la pas manger mais li n’a point chagrin ; Amène à li dann salon ! Po li, z’affaire néna bon saveur ». La vie... y çà va comme çà. Noor Issop (Luno) . |
Au cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge est revenu dans une note sur la période inflationniste 2021-2025 et ses effets sur le (…)
Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)
En visite à La Réunion, le président de la République a échangé avec le monde agricole, durement affecté par le cyclone Garance qui a suivi un (…)
Mézami l’ariv amwin dann mon éskolarité kotoiye bann marmaye néna bone tète. Mi rapèl inn téi konpran toute pli vite lé z’ote, téi rotien toute (…)
Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie (…)
« Ça fait plus de quinze ans que la fonction publique est au pain sec et à l’eau » a estimé le président de la fédération services publics de la (…)
Mézami dopi somenn passé i anparl bonpé bann péshèr artizanal pars lo ministress responsab de sa lété d’passaz shé nou é bien antandi téi i pé pa (…)
« Depuis le début de l’année, six décès [...]chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (…)
Kossa i lé sa d’apré zot ? Oussa i trouv in n’afèr konmsa ? Fransh vérité sa sé in n’afèr i roprézante bien in fèye vakoa. Zot i trouv pa ?Avèk in (…)
Le Premier président de la Cour des comptes, a menacé mercredi de refuser de certifier les comptes de l’État. « Les réserves formulées par la Cour (…)
Le président de la Cour des comptes et du Haut conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a mit en garde contre des prévisions trop (…)