Célébration à Sainte-Suzanne du vote de la loi du 10 mai 2001

Yolande Pausé : « le combat continue ! »

11 mai 2011

Sainte-Suzanne est une des communes réunionnaises où est célébré cette année le 10ème anniversaire de la loi Taubira, par laquelle la République française reconnaît la traite négrière et l’esclavage comme « crime contre l’humanité ». Au nom de la municipalité, la maire Yolande Pausé a souligné l’importance de cette commémoration, en ajoutant que la lutte continue pour faire respecter les droits des descendants d’esclaves à La Réunion comme ceux de tout le peuple réunionnais.

La commune de Sainte-Suzanne est une de celles qui organisent le plus de manifestations dans le cadre de “2011, l’Année d’Élie, un combattant de la liberté”, à l’occasion du 200ème anniversaire de la révolte des esclaves dans la région de Saint-Leu. Et parmi ces manifestations, elle a inscrit la célébration du 10 Mai, date anniversaire de la loi votée en 2001, qui débouchera au niveau de la République sur la “Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions”.
Cette cérémonie s’est déroulée hier matin devant la stèle de l’esclave Edmond Albius, à l’entrée du Bocage Lucet Langenier. Elle a été ouverte par Yolande Pausé, la maire de Sainte-Suzanne, qui s’est déclarée fière d’être Réunionnaise, descendante d’esclaves et déterminée plus que jamais à soutenir les luttes de son peuple pour en finir avec les séquelles de l’esclavage, de l’engagisme et de la colonisation.

Des injustices inadmissibles

Ensuite, Sudel Fuma a remercié la municipalité de Sainte-Suzanne ainsi que l’Office municipal pour la culture et le temps libre (OMCTL) pour cette initiative et les associations qui sont venues avec le public apporter leur soutien à cette action. En effet, rappelle l’historien coordonnateur du Kolèktif Lané Élie (KLÉ), il y a encore un gros travail à faire pour que les Réunionnais aient droit à la connaissance de leur Histoire, en particulier celle du système esclavagiste.
D’autres militants culturels et représentants d’associations membres du KLÉ ont également pris la parole : la conteuse Ketty Lisador, qui a lu deux poèmes d’Armel Bataille ; Joëlle Fidji, qui a insisté sur le fait qu’« i fo pa nou oubli nout istoir » ; et Harry Gustave, de l’association La Réunion Debout, pour qui les injustices imposées encore aujourd’hui à de nombreux Réunionnais sont aussi inadmissibles que l’esclavage.

Nout zénèss lé la !

Puis, Yolande Pausé, accompagnée de Sudel Fuma et de Ghislaine Bessière de Rasine Kaf, est allée déposer une gerbe de fleurs devant la stèle d’Edmond Albius, avant d’inviter le public à observer une minute de silence en hommage aux martyrs de l’esclavage.
Pour clôturer la cérémonie, Angélina Imira a remercié tous les participants à cette rencontre. L’adjointe au maire, déléguée à la Culture, a mis l’accent sur l’importance de transmettre les messages de cette commémoration à la jeunesse réunionnaise afin qu’elle puisse de plus en plus assumer ses responsabilités dans le pays.
Enfin, elle a passé le relai à un groupe de jeunes artistes experts en maloya, le groupe Maloya Fonnkèr, qui a enchanté le public. Nout zénèss lé la !

Correspondant

10 mai

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