Commémorations en Pologne

60ème anniversaire de l’insurrection de Varsovie

2 août 2004

Soixante ans après l’insurrection de Varsovie contre l’armée nazie (1er août-2 octobre 1944), la Pologne se souvient. Le premier musée dédié à la mémoire des combats qui coûtèrent la vie à quelque 200.000 Polonais en 63 jours a ouvert ses portes samedi dans le cadre des trois jours de commémorations qui ont pris fin hier avec l’intervention de plusieurs dignitaires étrangers.
Le musée a pour objectifs de rassembler des éléments sur l’histoire des combattants de Varsovie et la conservation de souvenirs tels que des lettres, des photographies et des casques, afin de rendre compte de la vie quotidienne pendant le soulèvement.
"Il est question de la vérité et du souvenir pour tous les Polonais, et également de montrer à l’Europe et au reste du monde notre véritable histoire et ce qui s’est passé à Varsovie", a déclaré le Premier ministre polonais Marek Belka lors d’un discours prononcé dans les jardins du musée, devant un mur de granit sur lequel sont inscrits les noms des victimes. "Nous ne devons pas envisager l’insurrection comme une tragédie, mais comme une grande source de fierté pour tous les Polonais", a de son côté estimé le président Aleksandre Kwasniewski.
Dans un message lu à l’issue d’une messe organisée après l’ouverture du musée, le pape Jean Paul II, natif de Pologne, a rendu hommage aux "héros encore en vie et à ceux tombés lors du soulèvement d’août".
Les cérémonies devaient être marquée hier par le dépôt d’une gerbe du souvenir et les discours de plusieurs dignitaires étrangers, dont le chancelier allemand Gerhard Schroeder, le secrétaire d’État américain Colin Powell et le vice-Premier ministre britannique John Prescott.

S’excuser ou pas, telle est la question

Dans une volonté de réconciliation, le président russe Vladimir Poutine a déjà salué samedi dans un communiqué la mémoire des "héros du mouvement de résistance polonais" et a estimé que les deux pays doivent regarder ensemble vers l’avenir.
Si les Polonais gardent un fort ressentiment vis-à-vis de Moscou pour son absence de réaction lors de l’insurrection, ils en veulent également aux Britanniques, qui, selon eux, auraient pu aider les insurgés en parachutant des soldats polonais réfugiés en Grande-Bretagne et qui souhaitaient prendre part aux combats dans Varsovie.
Dans un entretien accordé à la BBC, le Premier ministre Marek Belka a ainsi souligné que des excuses de la part de Londres seraient interprétées comme "un très bon geste". "Je ne sais pas si les gens en Grande-Bretagne ou ailleurs réalisent combien le symbole de l’insurrection de Varsovie est important pour tout le monde en Pologne", a-t-il précisé. Mais le ministre britannique des Affaires européennes Denis MacShane a déclaré qu’il n’était "pas vraiment certain" que des excuses seraient appropriées.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus