Hommage - Dernier volet 6

1949, il y a 75 ans, Raymond Vergès

4 septembre 2024, par Paul Dennemont

Au cours des cinq articles publiés précédemment, nous avons mis l’accent sur le combat mené par le Dr Raymond Vergès contre la répression et la fraude électorale à la Réunion.

Les faits rapportés se déroulant tous en 1949 et extraits de l’ouvrage d’Eugène Rousse – Raymond Vergès, père fondateur de la Réunion moderne - édité en 2007, à l’occasion du 50e anniversaire de la disparition du député réunionnais. Le dernier volet portait sur l’allocution mémorable du Dr Vergès, le 12 octobre 1949, au conseil général, Palais Rontaunay , après l’acquittement des fraudeurs par le juge Lambert.

La disparition d’André Hoarau

« Il est bon de rappeler que 9 jours après cette allocution historique, le Dr Vergès a la douleur de perdre un de ses plus fidèles compagnons de lutte, en la personne d’André Hoarau.

Élu conseiller général de Saint-André, le 9 octobre 1949, ce directeur du Cours Complémentaire de la Ville, meurt à l’âge de 43 ans, victime d’une bronchite contractée au cours de la campagne électorale. Au soir du scrutin du 9 octobre après avoir proclamé les résultats du bureau de vote qu’il préside, André Hoarau prend immédiatement son lit, pour ne plus se relever, malgré les soins qui lui sont prodigués par les Dr Paul Lamarque et Raymond Vergès ». Précisons que André Hoarau était le père de Claude Hoarau , ancien maire PCR de Saint-Louis.

Pour en revenir à l’engagement du Dr Raymond Vergès, soulignons que sa lutte contre la fraude électorale, n’a pas débuté, ni cessé en 1949, mais a été une constance. Cependant, force est de reconnaitre que malgré tout le combat qu’il a mené, cela n’a pas suffi à y mettre un frein.

Elle va même prendre un tournant décisif avec la nomination, à la Réunion, le 12 juin 1956, du célèbre Préfet Perreau – Pradier (par le socialiste Guy Mollet, alors Président du Conseil des Ministres), et surtout au lendemain du décès du Dr Vergès, le 2 juillet 1957 à Saint-André. La fraude électorale est alors institutionnalisée à la Réunion.

Qualifié par certains, « Prince de la fraude », le Préfet Jean Perreau-Pradier quitte notre île le 2 mars 1963. Sept années qui ont marqué profondément La Réunion et où dans la mémoire collective, il reste comme étant l’un des plus grands organisateurs de la fraude électorale.

Paul Dennemont

Parti communiste réunionnais PCR

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