Figure de la politique saint-pierroise, il a été le pilier de la Droite réunionnaise durant plusieurs décennies. Le 14 avril 2006, il est fait chevalier de la Légion d’honneur sur proposition de François Baroin, alors ministre de l’Outre-mer, au titre de trente ans de services militaires, d’activités professionnelles, associatives et de fonctions électives.

Conseiller départemental et conseiller régional, Michel Fontaine a occupé le poste de sénateur de 2011 à 2017. Où il a été membre de la commission des Affaires sociales et vice-président de la délégation sénatoriale à l’Outre-mer.

Faisant partie du Rassemblement pour la République (RPR), en 2009, il devient président du comité départemental de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), devenue Les Républicains (LR) en 2015.

Un homme engagé

La famille Isautier a adressé "ses sincères condoléances à la famille de Michel Fontaine, à ses proches, ainsi qu’à l’ensemble des Saint-Pierrois. Son héritage perdurera dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de le connaître et de travailler à ses côtés. (...) Son engagement sans faille pour le développement économique de Saint-Pierre et de sa région a transformé la ville en un pôle d’attractivité majeur de l’île. Le projet ambitieux de la ZAC de Pierrefonds, témoigne de sa vision stratégique pour l’avenir de notre territoire. Homme discret, efficace et profondément humain, Michel Fontaine savait s’entourer pour mener à bien ses projets. Il avait compris que le développement économique de La Réunion devait aller de pair avec une attention particulière portée aux plus défavorisés".

Jean-François Hoarau, Président de l’Université de La Réunion, a indiqué que "nous perdons
un acteur majeur de notre développement local, un partenaire précieux de notre institution et, pour beaucoup d’entre nous, un homme d’une grande générosité, qui savait écouter et agir avec détermination", car "son engagement constant en faveur de l’enseignement supérieur s’est traduit concrètement par le développement du campus universitaire de Terre-Sainte, notamment à travers l’ambitieux projet du Campus Santé, devenu aujourd’hui un pôle d’excellence en formation médicale, ouvrant ainsi la voie à une formation de qualité dans le Sud de La Réunion".

"Le Sakifo doit sa présence et son ancrage dans la capitale du Sud à l’engagement personnel de Michel Fontaine. Il a su transmettre cette conviction aux élus qui l’accompagnaient, ainsi qu’aux agents de la ville, à qui nous adressons aujourd’hui tout notre soutien et notre compassion" a écrit dans un communiqué Jérôme Galabert et toute l’équipe du SAKIFO.

"Il avait fait de son engagement politique l’œuvre de sa vie depuis plus de 50 ans, La Réunion perd aujourd’hui une figure incontournable" a déclaré Patrice Latron, préfet de La Réunion.

Un homme de Droite

Pour la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts, Michel Fontaine était un "bâtisseur infatigable, il a consacré sa vie au développement de sa commune et de son territoire, laissant une empreinte durable dans l’histoire de notre île. Son engagement et son dévouement pour faire de Saint-Pierre la capitale du sud forcent le respect (...) Celui qui aimait la mer a levé l’ancre une dernière fois".

De son côté, Huguette Bello, présidente de la Région Réunion, "salue avec respect la mémoire d’un homme qui a consacré sa vie au service de La Réunion, et particulièrement à celui du Sud de notre île et de sa ville bien-aimée. Les Saint-Pìerroises et les Saint-Pierrois se souviendront d’un maire bâtisseur, proche de sa population, profondément attaché à sa commune. Gaulliste convaincu, Michel Fontaine s’était imposé naturellement comme le leader de sa famille politique.La Réunion perd une grande figure qui a marqué durant plusieurs décennies la vie politique de notre île".

"Adversaire redoutable en combat politique, il savait aussi s’affirmer comme un fervent
défenseur du dialogue une fois les élections terminées. Michel Fontaine restera pour moi, un homme politique à l’esprit indéniablement stratégique et surtout soucieux de l’intérêt général de ses compatriotes", a écrit Olivier Hoarau, maire du Port.

"Bien que nous ayons appartenu à des familles politiques différentes, je tiens à saluer son engagement sans faille pour notre île et son profond attachement aux
Saint-Pierroises et aux Saint-Pierrois", a indiqué la députée Karine Lebon.

Serge Hoarau, président de l’Association des Maires de La Réunion, a déploré "la perte d’un homme de la dimension de Michel Fontaine dépasse très largement tous les clivages et implique qu’un grand hommage lui soit rendu. Surtout, il est désormais de notre responsabilité de faire perdurer sa mémoire et son immense héritage".{} Pour le maire de la Petite Ile, "il a métamorphosé sa ville, visionnaire et audacieux, il a fait entrer la région Sud dans l’ère moderne. 25 ans plus tard, son héritage est immense, sa trace indélébile".

Pour le président du Département, Cyrille Melchior,"au-delà de sa carrière politique immense, Michel Fontaine aura été un farouche combattant des idées autonomistes, promouvant la pleine appartenance de La Réunion à la France, comme région mono-départementale assurant le rayonnement de notre pays à l’échelle du bassin indianocéanique. (…) Michèle Fontaine portait en lui l’idéal du Gaullisme, celui d’un attachement viscéral à la France et à ses valeurs, Liberté, Égalité, Fraternité. Je m’incline devant la mémoire d’un illustre réunionnais, d’un leader charismatique qui a su unir les forces républicaines de notre île autour de cette vision commune de bâtir un territoire solidaire, bienveillant et résilient. La Réunion est en deuil".

André Thien Ah Koon, ancien maire du Tampon, a évoqué sur linfo.re que "comme beaucoup d’entre nous, il aimait la pêche et à chaque fois qu’il péchait, il m’envoyait un poisson. Un jour je lui ait dit ’Michel, il ne faut plus m’envoyer un poisson pas écaillé car ma femme ne sait pas écailler les poissons’, alors il m’a dit ’la prochaine fois je vais t’envoyer un poisson écaillé’ et c’est ce qu’il a fait. Et en échange de chaque poisson, je lui envoyais une caisse de pomme de terre ou d’ananas. C’est un ami qui a fait le maximum pour aider la population et travailler pour l’unité du sud".

De son côté, Nassimah Dindar, conseillère départementale, a expliqué sur Antenne Réunion : "j’ai commencé ma carrière politique et mes premières réunions avec Michel Fontaine au côté d’un Jean-Paul Virapoullé, André Thien Ah Koon. Ce sont ces hommes et femmes d’expérience que j’ai eu la chance de côtoyer. On se sent aujourd’hui assez choqué par la disparition de Michel Fontaine. Il avait la République dans les veines. L’homme était d’une très grande générosité, il était médecin. Il était à Madagascar où il a fait un hôpital. C’est en même temps que nous perdons un grand homme, ce n’est pas que la droite qui perd un leader, c’est un homme d’expérience que l’on perd. La Réunion, Saint-Pierre est en deuil. C’est un homme de terrain. (...) Je sais quel homme il était, j’étais son amie et je suis fière d’être son amie. Il fait partie des grands hommes qui ont marqué la réunion, avec une vision du développement du grand sud. Il avait une vision réunionnaise, française et européenne".

Un avis partagé par Ruth Dijoux, Présidente du parti Ekilibre, qui indique que "Michel Fontaine était une figure emblématique de notre ville et de notre île, un homme dont l’engagement a marqué des générations de Saint-Pierrois. Cet engagement envers le développement de Saint-Pierre doit être salué. Il a su faire de Saint-Pierre, une capitale pour le Sud. Même si nos opinions et nos points de vues pouvaient diverger, il y a toujours eu beaucoup de respect réciproque tant nous nous rejoignions sur la volonté d’agir pour le bien-être de nos concitoyens".