
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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13 janvier 2009, par
Nous avons connu, il n’y a pas si longtemps, le chikungunia, une épidémie qui a fait tant de mal aux Réunionnais. On se souvient de l’impréparation des services sanitaires et des conséquences qui s’en sont suivies. Plus loin de nous, d’autres épidémies ont fortement marqué la mémoire collective et nombre d’anciens ont encore en mémoire la grippe espagnole, qu’ils n’ont pas connue, mais dont leurs parents ou grands-parents en ont fait des relations effrayantes à leur intention.
Un bateau du nom de “Madona”
Le 31 mars 1919, un grand bateau, le “Madona”, se présente à l’entrée du Port de La Pointe des Galets. A son bord, il y a 1.600 soldats qui reviennent de la Première Guerre mondiale. Ah ! revoir son pays, revoir sa famille, ses frères et sœurs, et parfois une fiancée qui a si longtemps attendu. Il n’y a pas de plus grande félicité ; tout le monde est content : les uns rient, les autres pleurent, ou bien rient et pleurent à la fois ! Des dames de la bonne société apportent des cadeaux aux vaillants soldats : cigarettes et bouquets de fleurs !
C’est la fête, partout, sur les quais du Port et dans les maisons. Voilà, enfin, nos héros, nos vaillants guerriers, l’honneur de La Réunion, la gloire des armes.
Les premières rumeurs
Sitôt les soldats et leur famille partis, les condamnés que l’on a réquisitionnés et les dockers retirent du ventre du monstre - le bateau “Madona” - les marchandises ainsi que la terre qui a servi à lester le navire afin de le maintenir en équilibre sur l’eau. Tout va bien !
Mais quelques jours après, des rumeurs gagnent la capitale et les bourgs : on dit que certains condamnés sont tombés malades à la suite du déchargement du navire. Quelle est donc cette maladie ? Ne serait-ce pas la grippe espagnole ?
Que nenni ! Monsieur Brochard, le secrétaire général du gouverneur, le docteur Auber, directeur de la Santé, ne peuvent pas laisser circuler d’aussi folles rumeurs. Un démenti paraît dans les journaux : « Non, ce n’est pas la grippe espagnole, mais une grippe tout à fait ordinaire. Les gens ont tort de s’alarmer ! »
Les premiers morts !
La rumeur persiste et s’enfle. Ne dit-on pas que 80 condamnés et leurs gardiens sont tombés malades, ne dit-on pas que la maladie a déjà fait dix morts, seulement dans la capitale ? Ah ! Qu’en serait-il si ce n’était pas une simple grippe !
La polémique gagne le Conseil général, qui se réunit le 14 avril 1919... le conseiller Rossolin demande des informations sur l’épidémie. Épidémie, mais quelle épidémie, lui rétorque froidement Auber, « il n’y a pas d’épidémie ! ».
Les gens meurent comme des mouches !
Rien qu’à Saint-Denis, mille personnes regagnent la société où tout le monde, un jour ou l’autre, est invité, la société des ventres en l’air. Des morts, il y en a partout, et plus assez de cercueils... de bonne heure, le matin, on tire son mort par les pieds jusqu’au bord de la rue ou de la route. Des voitures bien spéciales viennent les chercher. Les soldats les prennent, qui par les bras, qui par les pieds, les balancent et les envoient choir sur le chargement macabre.
Le sens de l’humour malgré tout !
Devant le cimetière de Saint-Denis, les morts s’entassent, s’amoncellent ; on les dépose en strates dans les fosses communes. Les animaux, chiens et cochons rodent dans les environs à la recherche de quoi se sustenter.
Les Réunionnais ne perdent pas le sens de l’humour. Un homme étendu près du cimetière, mais seulement victime de l’abus des liqueurs fortes ; les soldats s’en emparent, prêts à l’expédier dans la charrette, mais le voilà qui prévient : « Pour moi, il faut attendre un petit peu ! » et de rire bruyamment.
L’épidémie prend fin rapidement !
On est le 11 mai 1919, subitement, un cyclone sec éclate ; il dure peut-être une heure environ, mais la maladie s’en va avec lui. Coïncidence ? Ou effet bénéfique réel ? Nul ne le saura jamais, mais on est bien content que l’épidémie s’arrête. La vie reprend son cours.
Mais l’épidémie a marqué les esprits pour longtemps et continue à le faire, rangée comme elle est dans nos tiroirs à malheurs aux côtés du cyclone 1948, des violentes coulées volcaniques... et qui sait, peut-être aussi de l’épidémie de chikungunia.
G-R- Gauvin
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