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Il était une fois... 1811 : la révolte de Saint-Leu
30 décembre 2008, par
C’était un mois de novembre habituel pour Saint-Leu ; après une longue journée de soleil brûlant, la terre parvient à respirer un peu ; c’est l’heure où, avec la nuit, les oiseaux Fouquet poussent leur cri de tristesse avant de retrouver leurs nids dans les vallées profondes.
Mais ce soir, au fond de cette ravine, entre les buissons épineux, une ombre se faufile : un animal ? un homme ? ou alors un fantôme ? et puis une autre... et encore une autre ...
Dans la caverne, sous la grosse pierre, une lumière. Les esprits deviennent des humains ; ce sont des esclaves de Saint-Leu et de Saint-Louis qui se sont retrouvés ce 7 novembre 1811 pour lutter pour leur liberté. Au fur et à mesure, d’autres arrivent. Ils sont 50... 60... 100.
Parmi eux, le forgeron de Mr Hibon, ses deux frères Jules et Prudent, et puis Hercule, Vincent, Romain et tous les autres.
La rébellion
Elie prend la parole en premier, parce qu’il est le chef. Pour lui, tout se présente bien : les Anglais, qui occupent le pays, ne s’entendent pas avec les colons. C’est pour cela qu’ils les ont obligés à rendre leurs fusils de guerre et qu’ils ont renvoyé chez eux les gardes nationaux. A Saint-Leu, il n’y a plus personne pour assurer leur protection, et de toute façon, on compte 10 Noirs pour un Blanc. Dès leur première victoire, tous leurs frères noirs vont les suivre, et rien ne peut arrêter cette lame de fond. Demain Saint-Leu leur appartient, demain l’île Bourbon devient le pays de la liberté.
Tout commence bien
Mais pour gagner, il ne faut pas perdre de temps. Il faut se saisir des colons pendant leur sommeil. Et toute la bande de se mettre debout, de se mettre en route d’un pas décidé. Ils fondent sur la case de Célestin Hibon, mais celui-ci n’est pas là. Alors, les voilà qui fracturent la porte et s’emparent d’un outil qui peut servir pour la guerre. Sus à la propriété de Jean Macé, à qui on règle son compte en vitesse. Après cela, c’est au tour d’Armel Macé, mort également.
Tout va bien pour les rebelles. Seulement, certains esclaves prennent le parti de leur maître, d’autres comme Figaro ont déjà trahi, ou bien comme Paulin qui détale dans la pente pour prévenir les Blancs.
La riposte des colons
Aussi, le matin de bonne heure à Saint-Leu, les colons se rassemblent devant les magasins de la compagnie : des femmes qui pleurent, des enfants qui se cachent dans les jupes de leur mère, lorsque Arsène Dennemont raconte comment les Noirs ont mis à sac, tout chamboulé, assassiné. Aussitôt, les colons se mettent d’accord pour constituer une troupe de 25 volontaires pour attaquer les rebelles. A leur tête, Fougeroux, un ancien militaire, à qui il manquait un bras. Ils prennent un raccourci en suivant le sentier des pruniers ; ils arrivent au chemin de ligne. Là, ils entendent un grand chahut : des gens qui crient, soufflent dans les coquillages, battent le tambour... les rebelles ne sont pas loin.
Le piège de Fougeroux
Fougeroux prépare un piège : le chemin traverse les champs de caféiers, il met ses soldats, armés d’un fusil, en embuscade à droite et à gauche du passage obligé. En contrebas, dans un endroit où on peut bien les voir, il positionne ses esclaves fidèles. Quand les rebelles arrivent, ils voient les Noirs, des Noirs comme eux ! Ils battent des mains, rient, croient que leurs frères sont venus les rejoindre, ils s’avancent... ils s’avancent encore ... tout à coup, le premier coup de fusil. C’en est fini pour Vincent. Un deuxième coup de fusil et Hercule s’écroule, mort. La pétarade vient d’un peu partout.
Les Noirs courent d’un côté, puis de l’autre, et ne savent plus s’il faut aller de l’avant ou bien reculer. 20 costauds s’écroulent et ceux qui cherchent à se sauver ne vont pas très loin. On les attrape... Elie cherche à fuir, en zigzag. Les balles sifflent à ses oreilles. Par bonheur, il arrive à s’échapper. Au mois de novembre 1811, l’espoir se termine en cauchemar, dans une plantation de café ensanglantée.
La vengeance des Blancs
Le 21 novembre, le procès commence dans l’église, transformée en tribunal. Quoi ? On a attaqué des colons, on en a tué 2, détruit leur bien ? Il n’y avait pas de plus grand crime. La justice passe en rouleau compresseur. 30 rebelles sont condamnés à mort, et leurs corps exposés dans tous les quartiers pour faire passer l’envie aux esclaves de recommencer... Beaucoup seront condamnés, enchaînés, mais on ne sait pas pourquoi leur chef, Elie, n’est pas exécuté. On l’exile. Quant aux traîtres, ou les esclaves fidèles, si vous préférez, Figaro et Paulin, on les récompense : on leur donne une terre, on les affranchit. Et depuis ce jour-là, Paulin, l’esclave d’Armel Macé, acquiert le droit de s’appeler Paulin Céma.
Ainsi se termine la révolte de Saint-Leu. Il faudra attendre encore 37 ans avant que la liberté n’éclaire la terre de La Réunion.
G. Gauvin
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