
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Il était une fois... Evariste de Parny (2ème partie)
19 août 2008
Certes, les vers extraits du poème “Le Lendemain” - cités dans ma chronique du mardi 12 août - sont-ils légers, teintés d’érotisme et, il faut le dire, assez irrespectueux de l’intimité des autres : Eléonore, en l’occurrence. Bien sûr, ces vers-là ne constituent pas, pour lui, un passeport vers le panthéon des poètes ; Toutefois, on peut lire dans les poèmes érotiques certains passages annonciateurs de l’école romantique, dans lesquels le poète exprime sa douleur, sa solitude et son sentiment d’abandon, son désespoir. Bien entendu, Evariste de Parny, en compagnie d’autres contemporains, ne fait qu’annoncer le romantisme qui connaîtra ses heures de gloire en France à compter de 1820, alors que les poèmes érotiques ont été écrits vers 1775.
Dans un de ses poèmes, l’auteur écrit en effet : « J’ai cherché dans l’absence un remède à mes maux/J’ai fui les lieux charmants qu’embellit l’infidèle/Caché dans ces forêts dont l’ombre est éternelle/J’ai trouvé le silence et jamais le repos/Tout se tait, tout est mort, mourez honteux soupirs/Mourez importuns souvenirs... ». On ne peut nier que ces vers-là sont d’une autre source d’inspiration que ceux extraits du poème “Le Lendemain”.
Même la nature de son île ne l’intéresse plus
Même la nature de l’île ne trouve plus grâce à ses yeux. Il écrit qu’on n’y voit jamais « la nature rajeunie. Elle est toujours la même, un vert triste et sombre... (et) les orangers couverts de fleurs et de fruits en même temps ne présentent pas d’intérêt pour lui » car « jamais leurs branches dépouillées ne furent blanchies par le frimas ».
D’où vient ce désamour vis-à-vis de notre nature ? Est-ce du aux états d’âme du poète abandonné par Eléonore ? Celle-ci l’aurait abandonné pour se marier ! A la vérité, il convient quand même de rappeler que c’est Evariste qui a renoncé à épouser Esther Lelièvre, une roturière, à la demande du père du poète. Pour Evariste, il convenait sans doute qu’Esther se sacrifie et demeure sa maîtresse créole.... L’un était poète, l’autre non, l’un a pu crier sa souffrance, l’autre ne l’a pas fait. Même les lieux embellis par Esther, alias Eléonore, avaient de ce fait perdu leur charme. La nature de l’île n’avait plus d’attrait pour lui.
Plus prosaïquement, on peut se rappeler qu’à neuf ans seulement, Parny a quitté son île pour vivre en France, jusqu’à vingt ans, le temps de son adolescence et le temps de sa jeunesse. De ce fait, on peut penser que ses goûts, ses préférences quant à la beauté de la nature, peuvent ne pas être celles de son île, mais de la région où il a vécu pendant onze années, de 1762 à 1773.
Un regard sans complaisance sur la société créole
La société créole non plus ne trouve plus grâce à ses yeux : c’est un regard noir qu’il jette sur elle... Influencé par la philosophie rousseauiste, il reproche à la société fondée sur l’esclavage d’avoir corrompu des humains naturellement bons et vertueux. Il déteste les défauts de la société créole et ne lui trouve pas d’excuse. Dans ses lettres des années 1770, il dresse un plaidoyer sans concession à l’encontre de la société créole, pas seulement l’esclavage qui y règne, mais pour son caractère étriqué, emprunté, les défauts des gens et leur manie de vouloir imiter les Européens... déjà ! :
Il regrette que le commerce des Européens ait tout gâté, que le créole se soit dénaturé laissant s’installer insensiblement des mœurs polies, mais corrompues. Il déplore l’intérêt qui a détruit les familles, la chicane devenue nécessaire et le chabouc qui a déchiré le nègre infortuné et l’avidité qui a produit la fourberie.
Vers 1776, il revient en France, mais sa carrière militaire le conduit en Inde, en tant qu’aide de camp. Voulant fuir la société dont il est issu, il cherche un monde à glorifier : ce sera Madagascar, tout au moins l’idée qu’il s’en fait en écoutant les légendes et les chants des esclaves malgaches déportés à Bourbon. C’est en Inde qu’il écrit les Chansons Madegasses, une œuvre importante en prose, composée de douze chants...
à suivre
G. Gauvin
Au cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge est revenu dans une note sur la période inflationniste 2021-2025 et ses effets sur le (…)
Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)
En visite à La Réunion, le président de la République a échangé avec le monde agricole, durement affecté par le cyclone Garance qui a suivi un (…)
Mézami l’ariv amwin dann mon éskolarité kotoiye bann marmaye néna bone tète. Mi rapèl inn téi konpran toute pli vite lé z’ote, téi rotien toute (…)
Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie (…)
« Ça fait plus de quinze ans que la fonction publique est au pain sec et à l’eau » a estimé le président de la fédération services publics de la (…)
Mézami dopi somenn passé i anparl bonpé bann péshèr artizanal pars lo ministress responsab de sa lété d’passaz shé nou é bien antandi téi i pé pa (…)
« Depuis le début de l’année, six décès [...]chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (…)
Kossa i lé sa d’apré zot ? Oussa i trouv in n’afèr konmsa ? Fransh vérité sa sé in n’afèr i roprézante bien in fèye vakoa. Zot i trouv pa ?Avèk in (…)
Le Premier président de la Cour des comptes, a menacé mercredi de refuser de certifier les comptes de l’État. « Les réserves formulées par la Cour (…)
Le président de la Cour des comptes et du Haut conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a mit en garde contre des prévisions trop (…)