Paradis, purgatoire ou enfer

15 juin 2013, par Jean Fabrice Nativel

Dimanche 9 juin, on était invité à une visite du Phare de Bel Air à Sainte-Suzanne. Une vague d’animations était aussi proposée. Quelques repères sur ce monument historique depuis 2012.

On est dans la tour, l’escalier serpente.

Qu’est-ce que le paradis ? Une note de l’antenne de Sainte-Suzanne de l’Office du tourisme intercommunal (OIT) l’explique : « En fonction de la dureté des conditions de vie à l’intérieur, les gardiens de phare français désignent les phares selon 3 appellations : les paradis (phares situés à terre) ; les purgatoires (phares situés sur des îles) et les enfers (phares isolés en mer avec en plus des relèves dangereuses ». Ce classement est synonyme d’évolution de carrière : on la débute en enfer pour la terminer au paradis.

Vue sur le Beau pays.

Qu’est-ce qu’un phare ? Ce même document le désigne comme « une signalisation maritime formée d’un puissant système d’éclairage placé généralement en haut d’une tour. Il est habituellement situé près des côtes. Ils permettent aux navires de repérer les zones dangereuses se trouvant près des côtes et/ou des ports ».

Sur le balcon de veille, un animateur dévoile l’histoire de ce monument.

Inauguré le 20 août 1846

Que sait-on du Phare de Bel Air ? Le 7 août 1840, le Conseil colonial donne l’aval pour la réalisation de ce bâtiment confiée à l’ingénieur Diomat. Les travaux commencent 2 années après, pour s’achever 2 années plus tard. Le 20 octobre 1846, on l’inaugure et pendant 140 ans, il facilite l’approche des navires en provenance de Maurice des côtes de l’île. Il permet d’éviter les rochers de la Marianne et de Cousin. On ne peut parler de ce monument sans évoquer le nom des Baillif et notamment Jean Baillif dit “Minot”. Il est le dernier gardien du phare. En 1947, il prend le relais du père à ce poste.

Le 7 août 1840, le Conseil colonial décide de l’élévation de ce bâtiment.

« La journée, Jean Baillif entretenait le phare (la peinture, le nettoyage, la rénovation…). Le soir, il remontait les stores (…). Il ne pouvait sortir le soir. Dès qu’il y avait une panne, il intervenait rapidement pour remettre le moteur en marche (…). Le moteur qui fournissait l’électricité pour le phare, c’était le moteur “Bénard”. Une fois par mois, il fallait enlever tous les tuyaux pour les nettoyer, il y avait un peu d’amiante autour des tuyaux (…) ». Comme vous pouvez le constater, la journée de “Minot” était animée. Et le parc bœuf ! Il se trouvait près de la cuisine à deux cheminées du phare. « En ce temps-là, les gens faisaient pas mal d’élevage. La maman du gardien, elle, allait le matin livrer du lait dans des bouteilles avec un bouchon en feuille de banane à plusieurs familles ».

En musique, le public est accueilli.

Cette page de l’Histoire de La Réunion, on vous invite à l’approfondir en consultant des ouvrages sur ce patrimoine et cette ville.

Reportage Jean-Fabrice Nativel

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