La marche sur le feu

Une richesse de notre culture à perpétuer

2 septembre 2013

Longtemps interdit par le régime colonial, la marche sur le feu fait aujourd’hui partie integrante de la culture réunionnaise, tout comme le moring, le servis kabaré ou le maloya.
Cet héritage à été préservé par l’engagement militant de nos ainés malgré la repression.
On a marché sur le feu au temple familial de Chateau Vallon à Piton Saint-Leu, le dimanche 18 aout 2013.

Crédit photos : Toniox

Le feu sacré est allumé tôt le matin, tout doit être prêt pour le soir afin que la cérémonie se déroule dans de bonnes conditions

C’était dimanche 18 aout, au temple des jeunes de Grand Fond qu’a eu lieu cette marche sur le feu.

Dans la cour de la famille Gonneville se trouve ce petit temple famillial construit il y a environ 30 ans, et bien connu de tous dans le quartier.

Les marcheurs ont traversés pieds nus ce grand brasier porté à plus de 800°C en l’honneur de Sakti, sous le regard d’une foule considérable composée de voisins, badauds, touristes, venu regarder cette cérémonie qui fait partie de la culture réunionnaise.

En effet, tous le monde est invité à cette cérémonie tamoule unique à La Réunion, synonyme de partage et de tolérance, riche en couleurs, avec comme musique le battement incessant des tambours malbars qui rithme la cérémonie.

Marché sur le feu est un acte personnel qui demande beaucoup de préparation. Ainsi les penitents se sont abstenues pendant 18 jours avant la cérémonie. Ils se sont purifiés grace au careme et à differentes cérémonies organisés en communauté tous les soirs au temple.

Aujourd’hui, le pretre malbar Hubert Gonneville plus connu sous le nom de “Chateau Vallon”, figure incontournable du quartier de Grand Fond souhaite perpetuer cette tradition en passant la main à la jeunesse du quartier.



Il y a 44 ans

“Témoignages” annonce une marche sur le feu.

Dans son édition du 12 avril 1968, le journal “Témoignages” annonce une marche sur le feu, sur un petit encart “brulant”qui avait comme titre “Cérémonie Indienne”.

C’était à l’occasion de la fête Pandialé à Saint Gilles les Hauts à Villèle.

Ce qu’il faut savoir c’est qu’à l’époque, annoncer une marche sur le feu, un servis kabaré, un concert de maloya ou un tournoi de moring était totalement interdit et considéré comme un acte de rebellion. Seul la “culture officielle coloniale” était autorisé.

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