Halte au gaspillage festif

27 décembre 2012

En ce moment de fêtes et de ripailles, le gaspillage alimentaire est à son summum. Malgré le pouvoir d’achat en berne, chacun cherche à se faire plaisir et à oublier les difficultés de l’année écoulée. Quelques petits gestes simples pourtant permettent d’accorder les fêtes, la protection de l’environnement et de ménager les portes-monnaies.

• Qui dit fête dit bouteilles, elles sont à déposer dans les bornes prévues à cet effet. Les lendemains de Saint-Sylvestre passée si agréablement au bord du lagon transforment chaque année la plage de l’Ermitage en gigantesque poubelle laissée aux bons soins des “emplois verts” diligentés pour l’occasion. Soyez civils, ramassez vos bouteilles et les poissons vous remercieront.

- Les canettes en alu sont elles aussi recyclables.

• Pensez à recycler les emballages des cadeaux en les mettant dans la poubelle adéquate.

- Les cartons des jouets sont en général recyclables, ainsi que ceux des chocolats, et les petits papiers alu. N’oubliez pas d’écraser les cartons avant de les mettre à la poubelle.

- Les papiers cadeaux vont aux ordures ménagères, car ils ne sont pas recycables, pensez cependant à les conserver, ils font un excellent matériel pour des loisirs créatifs. Nos grands-mères les gardaient précieusement afin de les réutiliser, une habitude qui s’est malheureusement perdue.

• Les sapins peuvent être déposés en général en déchetterie ou lors du ramassage des déchets verts, ils seront ainsi intégrés au compost, qui est d’ailleurs mis à disposition des amateurs dans ces mêmes déchetteries.

• De nombreux jouets contiennent des piles, elles sont à déposer dans des collecteurs spéciaux, en déchetterie, dans les grandes surfaces ou les mairies.

Et à la cuisine ?

• Les fêtes de fin d’années sont souvent un moment de débauches alimentaires partagées. Épluchures de légumes, fruits, pâtes, riz, purées, essuies-tout et mouchoirs... sont à composter. Viandes et crustacés finiront par contre avec les ordures ménagères ou pour les chiens.

• A La Réunion, la tradition du rogaton permet de faire un sort aux restes, sinon pensez à les cuisiner, Internet dispose de nombreux sites où trouver des idées.

• Faire une liste de course et essayer au maximum de s’y tenir.

(photo Toniox)
Le gouvernement contre le gaspillage alimentaire

Le gouvernement veut inciter les consommateurs à faire des économies en réduisant le gaspillage alimentaire. Guillaume Garot, le ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire, répondait à ce sujet dans une interview sur le site d’information “Atlantico”, dont voici quelques extraits.

« Chaque année, un Français jette entre 20 et 30 kg de nourriture, fraiche ou sous emballage, ce qui équivaut à une somme d’environ 400 euros. C’est moins que dans certains pays (aux États-Unis, pour le seul jour de Thanksgiving, on a évalué à 282 millions de dollars les restes de dinde jetés le lendemain de la fête, soit un tiers de la viande achetée pour cette occasion - NDLR).

La lutte contre le gaspillage, c’est une méthode qui part du terrain. Je l’ai engagée au mois d’octobre au moment du Salon International de l’Agroalimentaire (SIAL). Avec un comité de pilotage, nous préparons ensemble le Pacte national contre le gaspillage alimentaire qui sera signé en juin prochain. Entre le moment du lancement et aujourd’hui, le nombre d’acteurs a déjà doublé. On voit même les deux géants mondiaux concurrents Danone et Nestlé dans le même atelier de réflexion.

Concrètement, nous avons lancé six opérations pilotes avec l’ensemble de la chaine alimentaire, "de l’étable à la table", c’est-à-dire du producteur jusqu’au consommateur, en passant par les transformateurs, la grande distribution, les associations, la restauration collective. Chacun de nous a la capacité en tant que citoyen, comme consommateur responsable, d’agir avec efficacité, de maitriser une part du destin collectif. C’est une façon concrète de lutter contre la société de surconsommation. C’est pourquoi la lutte contre le gaspillage comporte aussi un enjeu éthique.

Mais la lutte contre le gaspillage est une politique au long cours. Elle doit dépasser les clivages politiques. L’ancien ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, m’a d’ailleurs apporté son soutien. Si on veut réduire le gaspillage de moitié en 2025, on doit fédérer. Ce qui est important, c’est qu’il y ait une mobilisation collective ; ça ne fonctionnera que si la mobilisation est partout dans la société, si sur le terrain chacun s’engage.

Le ministère a créé un site : http://alimentation.gouv.fr/gaspillage-alimentaire-campagne, avec quelques visuels, et ça marche : j’ai été surpris de voir la dynamique que nous avons enclenchée. Nous essayerons de nous inspirer des bonnes pratiques en cours chez nos voisins en Italie, en Allemagne et en Grande-Bretagne. Cette dernière a inventé des campagnes un peu décalées, très ludiques contre le gaspillage alimentaire (…).

Ces opérations vont être évaluées mois après mois. On verra ce qui marche bien et moins bien. Mais ce sont les comportements qui doivent évoluer. Par exemple, dans la restauration collective, comment faire en sorte, quand on est face à des enfants, que des assiettes à moitié pleines ne repartent pas sur les plateaux ? On doit travailler sur la taille de la portion en l’adaptant aux besoins nutritionnels. Un gamin de Sixième ne mange pas comme un gamin de Troisième. On constate aussi que lorsqu’il y a un investissement dans la qualité — avec les circuits courts notamment —, cela permet de réduire le gaspillage.

Sur le plan individuel, il faut évoluer dans les comportements d’achats, mieux gérer son frigo en apprenant à acheter moins de yaourts par exemple, pour être sûr de ne pas devoir en jeter après la date limite de consommation, et peut-être évoluer vers des achats en vrac pour les produits secs ».

En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/courses-noel-mesurons-vraiment-ampleur-gaspillage-alimentaire-guillaume-garot-586630.html#RbsbhyX7mUcEupfj.99 

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