Prix Jeunes Talents France L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science

Ambinintsoa Volatiana Ramanamahefa : « Améliorer la prise de décision lorsqu’il y a des risques d’inondation »

11 octobre 2024

« Une meilleure représentativité des femmes dans la science apporterait des perspectives diversifiées et enrichirait les solutions proposées. », déclare Ambinintsoa Volatiana Ramanamahefa, une des deux chercheuses réunionnaises lauréate en 2024 du Prix Jeunes Talents France L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science. Doctorante au Laboratoire de l’Atmosphère et des Cyclones (LACy), Université de La Réunion-CNRS-Météo France, le but de ses recherches est d’anticiper et prévenir les conséquences des fortes précipitations dans les zones tropicales.

L’ambition et la persévérance sont les deux adjectifs qui la caractérisent le mieux. Ambinintsoa Volatiana Ramanamahefa a dévoué sa vie à anticiper les conséquences des phénomènes météorologiques extrêmes engendrés par le réchauffement climatique, en particulier dans les pays les plus exposés. La scientifique mène aujourd’hui sa thèse sur l’étude de l’influence du relief des îles sur l’intensification des précipitations, dans le sud-ouest de l’océan Indien. En parallèle, elle est engagée dans la transmission de son expertise sur les radars météorologiques. Elle a ainsi formé des étudiants et des météorologues de Madagascar et des Seychelles pour les aider à appréhender les impacts des cyclones.

Quels sont les enjeux de vos recherches et leurs applications ?
La zone sud-ouest de l’océan Indien est soumise à des précipitations intenses en raison de son climat tropical et de la topographie des îles. De plus, la plupart des pays de cette région sont en développement et très vulnérables. Mon travail permet d’identifier à fine échelle les zones à risque de fortes pluies, souvent sous-estimées par les services météorologiques opérationnels en raison du manque de données. L’idée est d’utiliser les observations radars pour restituer de manière optimale les précipitations à large échelle. Cela permettra d’améliorer la prise de décision lorsqu’il y a des risques d’inondation, et donc de mieux protéger les personnes et les biens.

Pourquoi avez-vous choisi une carrière scientifique ?
J’ai grandi dans une famille de scientifiques. Plutôt que de nous raconter des histoires ou des contes, mon grand-père nous expliquait des phénomènes naturels. Cela a nourri ma curiosité, et c’est cette passion qui m’a guidée vers une carrière scientifique.

Que peuvent apporter les femmes en science ?
La science reste un domaine majoritairement dominé par les hommes. Actuellement, je suis par exemple la seule femme dans notre équipe radar. D’un point de vue professionnel, ma motivation principale est donc d’acquérir une expertise approfondie dans mon domaine, la physique de l’atmosphère, un domaine où les femmes s’expriment de plus en plus, mais pas encore assez ! Au-delà de mes aspirations personnelles, je pense également que mon rôle en tant que femme scientifique est de servir d’inspiration pour les jeunes filles qui rêvent de faire carrière dans la science.

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