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Depuis 2007, le PCR propose un moratoire des mutations d’enseignants venus de France
20 août 2024, par
A La Réunion, le débat sur la performance du système éducatif dans notre pays est absent au moment où 217000 de nos jeunes compatriotes entrent en classe. Des pistes existent pourtant contre l’échec scolaire. Le PCR propose un moratoire sur les mutations des enseignants venus de France. L’échec scolaire favorise le chômage et l’illettrisme des Réunionnais au détriment du développement du pays. Or, le sous-développement est indispensable au maintien des Réunionnais sous la dépendance économique, culturelle et intellectuelle du néocolonialisme français.
Plus de 217000 jeunes Réunionnais ont repris ce 19 août le chemin de l’école. Comme chaque année, ce fut le même rituel cachant le problème de fond : l’échec scolaire qui alimente le chômage et donc la pauvreté ainsi que l’illettrisme. Cette situation favorise le sous-développement indispensable au maintien des Réunionnais sous la dépendance économique, culturelle et intellectuelle du néocolonialisme français.
Un changement fut à noter lors de cette rentrée des classes. La visite du ministre de l’Education nationale n’a pas eu lieu. L’absence d’un gouvernement nommé a permis cette économie d’argent public. En 2024, les Réunionnais n’ont donc pas été les figurants de l’habituelle opération de communication parisienne, 15 jours avant la rentrée scolaire en France.
Chaque année, le cadre actuel fait que les mêmes problèmes se posent. Le plus médiatique est celui des mutations non désirées d’enseignants résidant à La Réunion et nommés en France juste après leur réussite au concours de recrutement du ministère de l’Éducation nationale.
Pour la rentrée 2024, 10 enseignants concernés ont pu rester dans notre île. Comme chaque année, c’est le résultat d’une gestion au cas par cas selon le bon vouloir de l’administration française. Cela n’est pas étonnant. Les lauréats du concours savent, avant d’être candidats, qu’ils prennent le risque d’être affectés en France dans des Académies peu prisées par les enseignants de ce pays. Et cela d’autant plus qu’en tant que stagiaires et non pas titulaires, ils ne peuvent bénéficier des 1000 points supplémentaires de barème en cas de demande d’un poste à La Réunion. Ces 1000 points équivalent à plus de 20 ans d’ancienneté dans une zone d’éducation prioritaire. Cela explique pourquoi parmi les enseignants travaillant en France et obtenant une mutation dans notre pays, les originaires de La Réunion sont largement représentés.
Outre les attaches familiales, un argument invoqué pour le maintien à La Réunion de ces enseignants stagiaires est l’amélioration de la performance de l’Éducation nationale à La Réunion. Par leur pratique de la langue créole et leur connaissance de notre pays, ces nouveaux enseignants peuvent apporter un plus indéniable dans le combat contre l’échec scolaire.
Pour que ce problème ne se pose plus, des changements sont nécessaires. Depuis 2007, le Parti communiste réunionnais préconise un moratoire sur les mutations d’enseignants venus de France. Ceci permettra d’offrir plus de postes à des Réunionnais motivés par la vocation d’enseigner dans leur île.
Il est à noter que dans la plupart des pays, le corps enseignant est essentiellement composé d’originaires du territoire. Cela se comprend sur un plan pédagogique : ils maîtrisent la langue maternelle. Mais dans notre île, c’est une autre langue que maternelle, le français, qui sert de support obligatoire à l’enseignement dès l’école élémentaire, sans apprentissage préalable en tant que langue étrangère pour les créolophones. Ceci ne reconnaît pas le caractère bilingue créole-français de notre société.
Dans ces conditions, le moratoire permettra d’améliorer la performance du système éducatif à La Réunion. La barrière de la langue n’existera plus entre les nouveaux enseignants et l’apprenant.
Ce moratoire pourra être complété par un apprentissage obligatoire du créole pour les enseignants non créolophones travaillant déjà à La Réunion. Ainsi, en maîtrisant aussi bien le créole que le français, les enseignants seront en phase avec notre bilinguisme. Il leur sera alors plus facile de communiquer avec des élèves qui ont de grandes difficultés à utiliser le français. Ce sera un atout pour faire reculer l’échec scolaire responsable du gaspillage d’une partie du potentiel de la jeunesse réunionnaise.
Ces propositions rappellent que pour être efficace, un système éducatif doit se construire en plaçant au centre l’apprenant. Un jeune Réunionnais a une identité qui est différente de celle d’un jeune vivant dans un autre pays. Sa prise en compte aboutira forcément à un recul de l’échec scolaire.
Mais aller sur cette voie suppose un changement important dans des mentalités imprégnées par des décennies de néocolonialisme français à La Réunion. Ceci repose sur une prise de conscience : les Réunionnais sont capables de développer La Réunion grâce à l’élévation du niveau de formation.
Cela suppose aussi de vaincre la résistance au changement propre à la classe des bénéficiaires du néocolonialisme français : sera-t-elle d’accord pour que l’intérêt général prime sur ses intérêts particuliers ?
M.M.
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