
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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Tous les acteurs de l’énergie rassemblés hier à la Région autour d’un objectif
31 mai 2008, par
Toutes les institutions et les professionnels impliqués dans la bataille pour l’autonomie énergétique avaient rendez-vous hier à la Région pour la présentation de l’actualisation du PRERURE, du projet “Réunion Ile verte” et de “Réunion 2030”. Lancé par la Région en 1999, le mot d’ordre d’autonomie énergétique pour 2025 rassemble une convergence de vues et d’efforts. Il s’agit de trouver des solutions pour que La Réunion puisse se développer dans un nouveau contexte marqué par une remise en cause du modèle de développement dominant.
Hausse de 108% de la facture des importations d’hydrocarbures en 4 ans, augmentation de 37% en 4 ans de la consommation de carburants dans les transports : face à cette situation inévitable, liée à l’extension dans le monde du modèle de développement dominant, il est plus que jamais nécessaire de mettre en place rapidement des alternatives. En effet, l’énergie est la base du développement du pays. 86% est importée. Cela pose deux problèmes cruciaux.
C’est tout d’abord la pollution, car ces énergies sont fossiles, elles contribuent donc au réchauffement de la planète et aux changements climatiques.
Ensuite, avec la hausse des prix des matières premières, ces importations coûtent de plus en plus cher au pays. Ces dépenses sont autant de fonds perdus pour le développement du pays, et il apparaît illusoire de croire que l’Etat ou une autre institution pourra compenser cette hausse continue par le biais de subventions.
C’est donc sur toute l’économie du pays que pèse la hausse du prix du baril de pétrole.
Cette situation a été anticipée de longue date par la Région. En 1999, la collectivité a lancé le mot d’ordre de l’autonomie énergétique pour 2025. Pour cela, elle a mis en place plusieurs outils : l’Agence Régionale de l’Énergie Réunion (ARER) et le Plan Régional des Énergies Renouvelables et de l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie (PRERURE). C’est du PRERURE qu’il était question hier, avec la présentation de ses nouvelles fiches actions qui visent à faire de La Réunion une terre d’expérimentation des technologies les plus récentes en matière d’énergies renouvelables.
Convergence des efforts de tous
Rappelons que mise à part la diversification énergétique, l’autre pilier du PRERURE est la maîtrise de la consommation d’énergie. Sur ce plan, les campagnes de promotion des lampes à basse consommation, et les 80.000 chauffe-eau solaires (40% de l’habitat individuel équipé) sont un grand succès, précise Michel Deveza, directeur régional d’EDF. La Réunion fait figure d’exemple au niveau international.
Cette dynamique s’amplifie encore davantage dans la perspective de l’objectif fixé voici 9 ans par la Région. Lors de cette rencontre, Paul Vergès, président de la Région, fait part de son optimisme à voir se concrétiser l’autonomie énergétique pour 2025. « Impossible n’est pas réunionnais », souligne-t-il, et ces dernières années, les réalisations concrètes, l’élargissement du rassemblement dans cette bataille, ainsi que les perspectives d’avenir en termes d’emplois militent en effet dans ce sens.
La rencontre d’hier a permis de rappeler la convergence de toutes les institutions pour contribuer à cet objectif d’autonomie énergétique. Car au-delà de la Région, d’autres collectivités s’impliquent. C’est par exemple le cas du Conseil général. Eric Fruteau annonce que le Département va faire tout son possible, dans la limite de ses compétences, pour contribuer à l’autosuffisance énergétique.
Pour leurs parts, les Chambres consulaires et les organisations économiques rassemblées dans La Réunion économique sont porteuses du projet “Réunion Ile verte”. « C’est une vision économique commune du développement économique de La Réunion à long terme reposant sur des technologies propres », précise La Réunion économique, en s’appuyant sur 4 secteurs stratégiques : agro-nutrition, énergie-environnement, tourisme durable et TIC.
Cette convergence de vues de tous les acteurs à La Réunion vient récemment d’être validée par l’Etat à travers le projet Réunion 2030. Présenté hier par Jean Ballandras, il reposera notamment sur un comité de pilotage Etat/Région/Département.
Une nouvelle ère
L’accélération des changements démographiques, climatiques et économiques est là pour rappeler l’importance du mot d’ordre d’autonomie énergétique, indique en substance Paul Vergès. Confrontée à une situation sociale difficile, La Réunion doit en effet trouver une solution pour régler ses problèmes d’emplois, de logement notamment, dans un contexte international en plein bouleversement.
La hausse des prix du pétrole et des matières premières est en effet bien plus qu’une crise économique, poursuit le président de la Région, « c’est une crise de civilisation ».
Il faut donc dès maintenant trouver des solutions concrètes pour garantir le respect des valeurs universelles (démocratie) sur la base d’un autre modèle que celui qui domine le monde depuis le 19ème siècle.
L’émergence de l’Inde, de la Chine ou du Brésil rapproche le monde de la fin de l’ère du pétrole. Il est donc essentiel de trouver des énergies alternatives, durables et propres.
Les progrès accomplis dans notre île depuis près de 10 ans, ainsi que le rassemblement des forces vives constaté hier, sont autant d’indices incitant à l’optimisme quant à la réalisation du mot d’ordre d’autonomie énergétique.
Un mot d’ordre qui dépasse La Réunion et qui pourra être partagé avec tous les peuples du monde confrontés aux défis de l’insularité.
Manuel Marchal
PRERURE : de nouvelles diversifications
Les nouvelles fiches actions du PRERURE marquent un nouveau palier pour La Réunion. La volonté politique régionale a déjà débouché sur des avancées importantes, plaçant notre île dans le peloton de tête en termes d’utilisation des énergies renouvelables. Rien que dans l’industrie des chauffe-eau solaires, 300 emplois ont été créés.
Ce nouveau palier se concrétisera par un appel à l’expérimentation. Il s’agit par exemple d’adopter un règlement thermique spécifique pouvant conduire à l’obligation d’intégrer des chauffe-eau solaires dans toutes les nouvelles constructions.
L’expérimentation aura également une dimension technologique. Le PRERURE lancera des études sur le stockage-desotckage des énergies intermittentes (solaire et éolien). L’objectif est de donner au réseau électrique EDF une puissance garantie, capable d’être indépendante des variations climatiques à court et moyen terme.
15.000 emplois
Président de Témergie, Michel Dijoux a rappelé que l’industrie des énergies renouvelables pourra créer d’ici 15 ans 15.000 emplois à La Réunion. Par ailleurs, cette nouvelle industrie veut également s’exporter en implantant d’autres lieux de production dans le monde. C’est un moyen de promouvoir l’existence économique de La Réunion en dehors de La Réunion, a précisé Michel Dijoux.
Les fermes agrisolaires
Concilier autosuffisance alimentaire et énergétique, c’est l’objectif des fermes agrisolaires présentées hier par l’ARER. Cette fiche action du PRERURE décrit une opportunité de diversification pour l’agriculture réunionnaise. Il s’agit tout d’abord d’implanter des serres anticycloniques, afin de ne plus voir une pénurie de fruits et légumes au lendemain des cyclones, phénomènes climatiques qui seront plus fréquents et plus intenses.
Sous ses serres, seront mises en cultures des productions visant à diminuer nos importations. Avec la hausse des prix du fret et du pétrole, faire venir de la nourriture d’ailleurs coûtera en effet de plus en plus cher.
Sur ces serres pourront être fixés des panneaux photovoltaïques produisant de l’électricité. L’ARER a d’ailleurs présenté une première application concrète de stockage-destockage exploitant cette énergie solaire intermittente par nature. L’électricité produite par les panneaux actionnera une pompe qui fera monter l’eau stockée dans un réservoir situé en bas de l’exploitation vers un autre construit plus haut. Cette eau pourra alors être libérée à la demande et produire de l’énergie grâce à une mini centrale hydroélectrique.
36 collèges solaires pour le Conseil général
Le maire et conseiller général de Saint-André précise que le Conseil général a la volonté d’installer des panneaux photovoltaïques sur les toits de 36 collèges, ainsi que sur 38 bâtiments appartenant à la collectivité. C’est au total une surface de 5 hectares, capable de produire 7 MW crête. Par ailleurs, Eric Fruteau évoque la construction de micro-centrales hydrauliques sur le réseau d’irrigation. Il ajoute également la méthanisation des déchets. Il est nécessaire de valoriser les 700.000 tonnes que produira La Réunion en 2012, souligne-t-il. Enfin, il indique que le Conseil général va réactualiser le Schéma départemental d’aménagement durable.
Réunion Ile verte : viser l’excellence
Présenté par La Réunion économique, Réunion Ile verte met en avant le développement durable tout en affirmant la volonté d’intégrer notre île dans son espace géographique.
Le projet prône la croissance de secteurs à forte valeur ajoutée, tournés vers l’export, et complémentaires : l’agro-nutrition, énergie-environnement, tourisme durable et TIC. Il est à noter que Réunion Ile verte se fixe des obligations de résultat, et veut développer l’évaluation des pratiques.
Réunion 2030 : la validation par l’Etat
Lancé cette année, le projet Réunion 2030 a été cité nommément par le président de la République lors du discours de clôture du Grenelle de l’Environnement. Au stade de la préfiguration, son site web sera inauguré le mois prochain. Au mois d’août aura lieu la conclusion de la préfiguration. Structuré en 6 groupes de travail, Réunion 2030 n’existerait pas sans tout le travail accompli par la Région, a souligné le secrétaire général aux Affaires régionales de la Préfecture.
Aucune centrale sur la Plaine des Sables
Philippe Berne, vice-président de la Région, a fait le point sur la prospection de l’énergie géothermique du volcan. Un forage d’exploration sera mis en place sur une surface de deux hectares près du Piton Chisny, avec l’accord du bureau du Parc National.
Si une ressource suffisante est trouvée, il est clair qu’aucune centrale ne sera construite sur la Plaine des Sables. Cette énergie ne sera pas exploitée par un forage vertical.
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