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Vers l’autonomie énergétique
19 mai 2008, par
Le baril de pétrole a dépassé récemment les 120 dollars et sa montée n’est pas près de s’arrêter. L’actualité rappelle que l’autonomie énergétique et le tram-train sont deux moyens de sortir de la crise par le haut en créant des emplois et un savoir-faire à La Réunion.
Lancé en 1999 lors d’une conférence de l’UNESCO par Paul Vergès, le mot d’ordre d’autonomie énergétique permet à notre île de devenir le terrain d’expérimentation des dernières technologies en matière d’énergie renouvelable. C’est ce qu’ont précisé les fiches-actions du PRERURE, présentées mardi à la Région. La marche vers un nouveau modèle de développement est engagée.
A l’heure où le pétrole dépasse allègrement la barre des 120 dollars, sans qu’il soit possible de dire jusqu’où ce prix montera, ce mot d’ordre apparaît plus que jamais d’actualité. Et sa mise en œuvre va intéresser chaque jour davantage de pays.
Maîtriser la production et la consommation d’énergie, c’est en effet une des conditions du développement durable. Or, il s’avère qu’actuellement, La Réunion importe 86% de ce qu’elle consomme. Cela est notamment dû à un choix : le tout-automobile, pour régler la question des déplacements. Les embouteillages quotidiens rappellent l’inadaptation de ce choix à notre île. A cela s’ajoute le gaspillage en énergie. Combien de tonnes de carburants sont en effet brûlées chaque jour dans les bouchons. Ce sont autant de tonnes qu’il a fallu acheter, convoyer sur l’océan Indien, décharger vers des cuves de stockage et transporter du Port vers les différentes stations-services en utilisant des véhicules fonctionnant également avec des hydrocarbures. Or, le prix de ce carburant ne cesse d’augmenter. Plusieurs facteurs structurels vont l’amener vers des sommets que l’on a encore aujourd’hui du mal à imaginer.
L’Occident a construit son développement sur la base d’un pétrole bon marché. Cela n’est plus possible. Ce modèle a été importé à La Réunion, où l’insularité risque d’amplifier la crise énergétique.
Electricité 100% réunionnaise
La mise en service du tram-train en 2013 va remettre en cause ce modèle et ouvrir de nouvelles perspectives. D’une part, parce que chaque usager de ce transport collectif sera un usager en moins dans les embouteillages. D’autre part, parce que le tram-train fonctionnera avec de l’électricité produite à La Réunion. C’est là que se situe un deuxième échelon de la bataille : produire cette électricité à partir d’énergies renouvelables.
La conférence de presse de mardi a souligné les progrès accomplis depuis la proclamation du mot d’ordre d’autonomie énergétique. Alors que la hausse annuelle de la consommation atteignait 7%, elle est aujourd’hui comprise entre 3,5 et 4%. Ce gain a été possible grâce à des campagnes d’information pour la maîtrise de la demande d’énergie, et grâce également au remplacement de chauffe-eau électriques par des chauffe-eau solaires.
Les autres progrès concernent le doublement chaque année de la puissance installée en panneaux photovoltaïques, ainsi que la mise en service d’éoliennes. L’exposé de l’ARER a également rappelé les différentes prospections lancées pour diversifier les sources d’énergies qui seront exploitées. Ont été notamment évoquées la géothermie avec un potentiel espéré de 100 mégawatts, l’énergie de la houle et celle des courants océaniques, l’eau des fonds marins pour climatiser des centres importants (aéroport, Pôle Océan, littoral du Port et de Saint-Paul), l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments industriels et particuliers, ainsi que sur des serres produisant des cultures à haute valeur ajoutée, la biomasse.
Ouverture sur le monde
La combinaison de la maîtrise de l’énergie, d’une nouvelle politique des déplacements et de l’intégration massive des énergies renouvelables intermittentes dans la production d’électricité vise à libérer La Réunion de l’importation d’énergies fossiles polluantes. Cette politique crée également des conditions favorables à l’émergence d’une filière industrielle dans ce domaine à La Réunion. Lors de sa création, l’association Témergie, regroupant des professionnels des énergies renouvelables, avait avancé le chiffre de 15.000 emplois. A cela s’ajoute pour La Réunion l’acquisition d’un savoir-faire avec l’expérimentation à grande échelle dans notre île des dernières technologies.
C’est donc une rupture fondamentale qui se prépare. Jusqu’à présent, La Réunion est restée malgré tout une économie tributaire de rapports issus de la colonisation, où ses exportations de marchandises concernent un seul produit agricole, où des produits finis sont importés massivement et où ont été mises en œuvre des solutions inadaptées qui conduisent le pays à l’impasse. Pour sortir de cette crise structurelle, il est indispensable d’explorer des voies originales qui s’appuient sur les ressources locales. C’est ce que permettent les énergies renouvelables.
La concrétisation du mot d’ordre d’autonomie énergétique va permettre à notre île de s’ouvrir sur le monde grâce à une expérience unique qu’elle pourra partager avec de nombreux peuples. La maîtrise de l’énergie est en effet une des conditions du développement de tout pays.
Manuel Marchal
200 dollars le baril : un scénario envisageable
Les cours du pétrole franchissent de nouveaux records ce mardi : le baril de qualité américaine (WTI, "west texas intermediate", ou "light sweet crude") a pulvérisé la barre des 122 dollars dans l’après-midi, montant jusqu’à 122,73 dollars, après avoir franchi lundi la barre des 120 dollars. Le Brent de la mer du Nord a touché également des sommets inédits à 120,96 dollars le baril ce mardi.
Le franchissement des 120 dollars est peut-être durable. Pour Ben Tsocanos, stratège à l’agence de notation financière Standard and Poor’s, « les prix ont encore une bonne marge de progression », tandis que Mike Fitzpatrick de MF Global pronostique que « tant qu’on n’aura pas dépassé les 125 dollars le baril, un répit n’est pas à envisager ».
L’analyste Arjun N. Murti de chez Goldman Sachs va (beaucoup) plus loin : le baril de pétrole devrait continuer de monter et évoluer dans une fourchette large comprise entre 150 et 200 dollars le baril d’ici 6 mois à 2 ans, estime-t-il. Cette hausse des prix s’expliquerait par une hausse de la demande de la part des pays émergents, à laquelle les pays producteurs seraient incapables de faire face.
Tout le monde est concerné
« Le Québec pourrait ne plus être alimenté en essence à compter de 2030 »
Si le Canada est un pays producteur de pétrole, et avec la hausse des cours, le potentiel de ses sables bitumeux est de plus en plus d’actualité. Mais cela n’empêche pas des responsables politiques du Québec de s’inquiéter de l’avenir, en appelant à investir massivement dès maintenant dans la recherche d’autres énergies. Nous reproduisons ci-après un communiqué d’un parlementaire québécois.
Inquiet de la hausse fulgurante du prix de l’essence, le député de Jonquière et porte-parole du Parti Québécois en matière d’énergie, Sylvain Gaudreault, a réclamé mardi matin au gouvernement Charest et au ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard, un plan concret de réduction de la dépendance au pétrole des Québécois.
« La hausse actuelle du prix de l’essence a des conséquences directes pour tous les automobilistes mais aussi pour les familles qui chauffent leur maison au mazout. Cette situation entraîne également une hausse des produits alimentaires, occasionnée par la hausse des coûts de transport. Or, la réalité, c’est que le Québec est totalement tributaire des marchés mondiaux et n’a pas de contrôle sur le prix de l’essence. L’enjeu n’est pas de faire adopter le projet de loi du ministre Béchard avec des mesures inutiles qui auraient pour conséquence probable de faire augmenter le prix de l’essence », a déclaré Sylvain Gaudreault.
« Il ne faut pas se faire d’illusion : le prix du litre d’essence à moins de 1 dollar est révolu, et compte tenu que des études laissent entendre que le Québec pourrait ne plus être alimenté en essence à compter de 2030, il y a urgence de nous doter d’un plan rigoureux visant à rendre les Québécois moins dépendants au pétrole », a poursuivi le député de Jonquière.
Différentes mesures pourraient être mises en l’avant : accroître les mesures fiscales pour l’achat de véhicules moins énergivores, développer des plans d’aide de conversion pour réduire le chauffage au mazout, développer davantage les transports en commun et augmenter les incitatifs pour les utiliser, appuyer plus fortement la recherche et développement pour l’hydrogène par exemple. « Ce sont des mesures qui doivent être examinées attentivement parce qu’il y a là des solutions concrètes. L’idée, c’est de mettre ça dans un plan d’ensemble », a déploré Sylvain Gaudreault.
« Si nous n’avons pas de contrôle sur le prix de l’essence, comme l’a dit le ministre Béchard récemment, nous pouvons avoir un contrôle sur notre consommation. Il est là l’enjeu et c’est la responsabilité du gouvernement actuel de proposer et d’adopter des mesures pour réduire notre dépendance au pétrole. Il ne faut pas encore cinq ans », a conclu Sylvain Gaudreault.
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