
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Développement durable
La Mission Parc national des Hauts de La Réunion au 5ème Congrès mondial sur les parcs
20 octobre 2003
Organisé par l’Union mondiale pour la nature, le 5ème Congrès mondial sur les parcs s’est tenu à Durban, en Afrique du Sud, du 8 au 17 septembre dernier. La Réunion était notamment représentée par une délégation du projet Parc national des Hauts. Lors des débats, il est apparu que la plupart des sujets abordés concernent notre pays. La déclaration finale adoptée par 3.000 congressistes de 154 pays souligne que « faute d’agir maintenant, nous laisserons passer notre dernière chance de transmettre un riche patrimoine naturel et culturel aux générations futures » et met en évidence que la protection de la biodiversité est un réservoir d’emplois.
Le 5ème Congrès mondial sur les parcs s’est déroulé en Afrique du Sud au début du mois dernier. Il est organisé par l’UICN (Union mondiale pour la nature),
observateur officiel auprès de l’Assemblée générale des États membres des Nations Unies depuis 1999. Présidée par l’Équatorienne Yolande Kakabadse, la mission de l’UICN est d’« influer sur les sociétés du monde entier, à les encourager et à les aider à conserver l’intégrité et la diversité de la nature, et à faire en sorte que toute utilisation des ressources naturelles soit équitable et écologiquement durable ».
Ce 5ème congrès était marqué par la participation de 3.000 personnes représentant 154 pays. Parmi elles, une majorité de responsables d’aires naturelles protégées, mais également des décideurs, industriels, jeunes, représentants de communautés indigènes ou de peuples nomades. Magali Girard, Marylène Hoarau représentaient notre île au titre de la Mission de Création du Parc national des Hauts de La Réunion.
Le congrès avait pour objectif de dresser le bilan du réseau mondial des aires protégées. Ces dernières forment 12% de la surface terrestre protégée, mais moins de 1% des océans. Il visait également à établir les perspectives des dix prochaines années : priorités pour 2010 pour la Convention sur la diversité biologique.
Il a abouti a plusieurs résultats. Tout d’abord "l’accord de Durban" : un engagement mondial pour l’humain et les aires protégées. Ensuite, "le plan d’action de Durban". Par ailleurs, ont été également actées des recommandations et le message à la convention sur la diversité biologique. Enfin, les problèmes importants identifiés lors de travaux en ateliers ont été réunis dans un document : "Questions émergentes".
D’après les membres de la mission réunionnaise, ce congrès ouvre des « perspectives pour La Réunion et le projet Parc national des Hauts »
La Réunion dans les réseaux...
Ainsi, la rencontre de Durban a fourni de multiples occasions d’échanges avec des représentants de réseaux impliqués dans la gestion des espaces protégés :
- les parcs nationaux (le directeur du Parc de la Vanoise siège au Comité français de l’UICN, la Mission de création du Parc national de Guyane) et les autres espaces protégés français (Fédération des Parcs Naturels Régionaux, Fédération des Réserves Naturelles de France)
- les petites îles : projet de réseau d’échanges
- l’océan Indien (délégations de Maurice, Seychelles, Madagascar)
- l’UICN France (un rapport DOM édité début 2003 souligne l’importance de la biodiversité dans les DOM)
La Réunion particulièrement concernée
La plupart des sujets évoqués à Durban trouvent un écho à La Réunion (voir encadré 1 : extraits de l’accord de Durban et des questions émergentes en encadré 2), et notamment :
- l’urgence de créer des aires protégées répondant à ses enjeux majeurs
(biodiversité : voir message de Durban en annexe)
- la problématique des espèces envahissantes
- les effets du changement climatique
- l’intégration des aires protégées à l’aménagement du territoire pour un développement durable
- la gouvernance : La Réunion, un territoire expérimental ? Le projet Parc national des Hauts : une gestion locale pour un territoire d’intérêt mondial.
Au congrès : l’humour et le théâtre pour faire passer des messages.
A la découverte des Parcs sud-africains. Un savoir faire un un accueil des gardes et des guides...
... les éléphants, parmi les animaux vedettes de la faune sud-africaine
Une délégation malgache nombreuse et intéressée par des échanges avec La Réunion sur des problématiques communes
Les aires protégées (...) contribuent à la réduction de la pauvreté et au développement économique, (...) créent et maintiennent des moyens d’existence, souligne l’accord de Durban.
L’Accord de Durban, extraits |
---|
Une déclaration et un appel à un engagement mondial pour l’humain et les aires protégées, élaboré par les 3.000 participants au congrès issus de 154 pays :
« Nous témoignons que ces lieux, les plus propices à l’inspiration et à la spiritualité, les plus indispensables à la survie des espèces et des écosystèmes, les plus vitaux pour la sauvegarde des ressources alimentaires, de l’air et de l’eau, les plus essentiels à la stabilisation du climat, les plus uniques pour le patrimoine culturel et naturel, méritent, entre tous, que l’humanité les entoure d’un soin particulier. Nous appelons à agir au bénéfice des aires protégées pour pouvoir conserver et partager équitablement les bénéfices issus des aires protégées ». • Quelques extraits de l’accord de Durban qui concernent assez directement La Réunion « Partout, nous sommes les témoins de grands bouleversements : changements climatiques, morcellement des paysages terrestres et marins, et propagation d’espèces exotiques envahissantes. Nous voyons la population augmenter, la mondialisation, l’urbanisation et la décentralisation s’accélérer tandis que les demandes se font plus pressantes sur les ressources alimentaires, les fibres, les combustibles et l’eau. Nous voyons la diversité biologique et culturelle s’appauvrir et des écosystèmes, qui sont les organes vitaux de la Terre, cesser de fonctionner. Nous voyons trois milliards d’êtres humains qui vivent dans la pauvreté et livrent un combat quotidien pour survivre. Sous nos yeux, défilent les visages des dirigeants mondiaux et communautaires, trop souvent accablés de demandes sociales pour s’occuper des systèmes de support de la vie sur Terre ». - La nécessité de rechercher un nouveau modèle pour les aires protégées : « Dans ce monde en évolution, notre approche des aires protégées et de leur rôle vis-à-vis des objectifs plus généraux de la conservation et du développement doit être nouvelle et originale. Elle doit naturellement maintenir et promouvoir nos objectifs de conservation essentiels, qui tiendront équitablement compte des intérêts de tous ceux qui sont concernés. C’est ainsi que nous forgerons la synergie entre la conservation, le maintien des systèmes de support de la vie et le développement durable. » « (...) le miracle de la diversité de la nature et des cultures dépositaires de la richesse, de la sagesse et des connaissances nécessaires à la conservation et à l’utilisation durable ». « (...) les aires protégées, lieux où nous conservons la diversité biologique - pour sa valeur intrinsèque, et pour sa valeur de bien public et de ressource pour la subsistance locale ». « (...) les aires protégées qui contribuent à la réduction de la pauvreté et au développement économique et qui créent et maintiennent des moyens d’existence ». « (...) les aires protégées, écoles vivantes - des lieux hors du commun où l’Homme retrouve ses racines, où les cultures, les valeurs et les systèmes de connaissances se perpétuent par-delà les générations ». « (...) les succès obtenus, en matière de conservation, par des communautés locales, des populations autochtones, des gouvernements, des individus et des organisations bénévoles ainsi que les efforts déployés pour faire des aires protégées des lieux de convergence naturelle, culturelle et spirituelle ». « (...) de nombreuses régions, refuges d’une diversité biologique irremplaçables et gravement menacées, ne sont toujours pas protégées ». « (...) beaucoup de sites, conservés au fil des âges par les communautés locales et les populations autochtones et mobiles, ne reçoivent ni reconnaissance, ni protection, ni soutien ». « ( ...) en-dehors des aires protégées, les régions sauvages et naturelles ont diminué de moitié depuis vingt ans et la diversité biologique, elle-même, fait face à une extinction massive ». « (...) la plupart des écosystèmes d’eau douce - réservoirs naturels d’un élément non négociable de la vie sur Terre - ne sont pas protégés ». « (...) les plans de développement ne tiennent pas compte des aires protégées ». « (...) de nombreux gestionnaires des aires protégées n’ont pas suffisamment accès à la technologie, aux connaissances, aux leçons et aux modèles de meilleures pratiques pour exercer une gestion efficace et adaptée ». « (...) une occasion unique est en train de nous échapper et que, faute d’agir maintenant, nous laisserons passer notre dernière chance de transmettre un riche patrimoine naturel et culturel aux générations futures ».
• Un appel à l’engagement et à l’action : « (...) reconnaître le rôle irremplaçable des aires protégées ». « (...) établir et renforcer les cadres politiques, juridiques et institutionnels des réseaux d’aires protégées, et faire en sorte qu’ils soient responsables et transparents ». « (...) inscrire les aires protégées dans les objectifs généraux du développement, avec l’appui de larges parties des secteurs public, communautaire et privé ». « (...) établir des relations équilibrées entre l’Homme et les aires protégées, tenant compte de tous les droits, intérêts et aspirations des hommes et des femmes ». « (...) la participation des communautés locales et des populations autochtones et mobiles, à la création, la proclamation et la gestion des aires protégées ». « (...) enrôler les jeunes générations dans la gestion des aires protégées en reconnaissant qu’elles sont légitimement concernées par l’avenir de ces sites ». « (...) faire en sorte que ceux qui profitent des aires protégées ou qui en subissent les incidences aient la possibilité de participer au processus décisionnel, de manière juste et équitable, dans le plein respect de leurs droits humains et sociaux ». « (...) instaurer une gestion des aires protégées qui contribue à réduire la pauvreté et, en aucune manière, à l’exacerber ». « (...) innover en matière de gestion des aires protégées y compris dans le cadre de stratégies adaptatives, collaboratives et de cogestion ». « (...) évaluer les aires protégées du point de vue économique en reconnaissant leur importance pour l’économie locale, nationale et mondiale, en vue d’obtenir des investissements et des ressources financières accrus ». « (...) adopter des stratégies de formation de revenu, innovatrices et diversifiées, garantissant un financement prévisible pour le paiement des services et des biens issus des écosystèmes ». « (...) renforcer la capacité des gestionnaires des aires protégées notamment par des services d’information de pointe et des transferts de technologie ». « (...) reconnaître la valeur de tous les systèmes de connaissances, scientifiques et traditionnels, sur les aires protégées et les utiliser ». « (...) s’engager envers la communication et l’éducation, pour améliorer et élargir l’appui pour les aires protégées ». « Nous promettons de collaborer avec tous les groupes d’intérêt. Nous promettons de partager notre vision d’un avenir durable pour l’humanité, fondé sur un partenariat respectueux avec la nature. Nous promettons de remettre les aires protégées, comme un héritage précieux, aux générations futures ». |
Des questions émergentes identifiées lors du congrès |
---|
• La gestion des espèces envahissantes :
« La gestion des espèces exotiques envahissantes est prioritaire et doit être intégrée dans tous les aspects de la gestion des aires protégées. Il importe, de toute urgence, que l’ensemble des groupes d’intérêt - gestionnaires des aires protégées, acteurs concernés et gouvernements - prennent conscience des incidences graves qu’ont ces espèces sur la biodiversité, la conservation des aires protégées et les moyens d’existence des populations, et du fait que ces impacts résultent d’une reconnaissance insuffisante du problème posé par les espèces exotiques envahissantes et d’une incapacité à le résoudre. Les plans de gestion des aires protégées doivent prendre en considération la nécessité de rechercher des solutions au problème des espèces exotiques envahissantes et de donner les moyens d’appliquer des méthodes efficaces au niveau de l’écosystème ». À partir du constat qu’une grande part de la biodiversité globale est présente sur des terrains privés, des recommandations ont été faites afin que des actions de la conservation dans ces zones soient menées en complément de celles menées sur les terrains publics. Cela doit notamment passer : - par un renforcement du cadre légal, des incitations économiques, des compétences institutionnelles, et des collaborations public-privé dans la gestion des espaces protégés ; - par une amélioration et une extension des opportunités de formation ; - par une promotion de l’implication des communautés et du développement durable à travers les espaces protégés privés ; - et par la création de réseaux d’information. |
Au cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge est revenu dans une note sur la période inflationniste 2021-2025 et ses effets sur le (…)
Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)
En visite à La Réunion, le président de la République a échangé avec le monde agricole, durement affecté par le cyclone Garance qui a suivi un (…)
Mézami l’ariv amwin dann mon éskolarité kotoiye bann marmaye néna bone tète. Mi rapèl inn téi konpran toute pli vite lé z’ote, téi rotien toute (…)
Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie (…)
« Ça fait plus de quinze ans que la fonction publique est au pain sec et à l’eau » a estimé le président de la fédération services publics de la (…)
Mézami dopi somenn passé i anparl bonpé bann péshèr artizanal pars lo ministress responsab de sa lété d’passaz shé nou é bien antandi téi i pé pa (…)
« Depuis le début de l’année, six décès [...]chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (…)
Kossa i lé sa d’apré zot ? Oussa i trouv in n’afèr konmsa ? Fransh vérité sa sé in n’afèr i roprézante bien in fèye vakoa. Zot i trouv pa ?Avèk in (…)
Le Premier président de la Cour des comptes, a menacé mercredi de refuser de certifier les comptes de l’État. « Les réserves formulées par la Cour (…)
Le président de la Cour des comptes et du Haut conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a mit en garde contre des prévisions trop (…)