
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
18 mars 2008
Afin de participer pleinement à la croissance mondiale, le rapport de la commission Attali préconise (entre autres) la mise en place prioritaire de mesures d’aide en faveur du tissu de TPE, PME français, facteur clé de la croissance et de l’emploi.
Cette mise œuvre de la politique en faveur du développement des TPE et PME est déclinée au travers de 7 objectifs :
1- Créer une agence de conseil aux TPE et PME regroupant les services existants
2- Faciliter l’accès des PME aux marchés publics
3- Assouplir les seuils sociaux
4- Veiller très strictement au respect des délais de paiement
5- Elargir les possibilités de financement des PME
6- Utiliser l’effet d’entraînement des grandes entreprises pour les PME
7- Aider à la création d’entreprises et simplifier les débuts
En outre, elle précise l’importance pour la France d’être capable de soutenir et d’investir dans l’économie numérique véritable passeport de la croissance.
A ces fins, elle a également identifié 8 objectifs qui doivent participer au développement de cette économie :
1- Démocratiser le numérique en accélérant le déploiement des infrastructures
2- Réduire les fractures numériques
3- Assurer la sécurité et la confiance du numérique
4- Assurer une rémunération juste des acteurs de l’économie numérique
5- Renforcer le secteur du logiciel
6- Développer les contenus
7- Favoriser l’émergence d’un quatrième opérateur mobile
8- Définir et mettre en œuvre une stratégie numérique nationale
L’Artic donne ici la parole à 5 chefs entreprises du secteur des TIC réunionnais afin de savoir en quoi ces objectifs peuvent avoir un impact déterminant sur le développement de leur entreprise.
• Le développement des TPE et des PME
Quels gains pouvez vous attendre de la simplification de l’environnement juridique, fiscal et social via la création d’une agence de conseil aux TPE et PME ?
- Didier Fauchard, Gérant de Format :
Quel que soit l’environnement (juridique, fiscal et social), nombre d’experts existent aujourd’hui et proposent leurs services aux TPE et PME mais leurs avis ne sont pas opposables aux administrations. Les décisions prises par le chef d’entreprise au vu des avis donnés par ses conseils peuvent être remis en cause à tout moment par les administrations concernées ce qui laisse planer un doute permanent sur la sécurité des environnements précités. La création d’une agence de conseil devra permettre de lever définitivement ce doute en rendant leurs décisions opposables aux administrations. D’autre part, il y a foison de structures qui gèrent aujourd’hui les différentes aides apportées aux TPE & PME ce qui nécessite une veille légale importante dans les TPE & PME et pour certains secteurs tels les NTIC un poste à temps plein pour “monter” les dossiers avec un espoir très mince de les faire aboutir en temps et en heure. De nouveau, l’agence dans ses missions devrait proposer son aide à la création des dossiers de subvention et assurer leur suivi auprès des instances décisionnelles
- Anil Cassam Chenaï, Directeur Général de MI Technologies :
La centralisation ne peut être qu’une bonne chose, à condition que cette agence soit à même de répondre aux attentes des chefs d’entreprise et ne soit pas un goulot d’étranglement face à leur demande sociales, fiscales etc. Il faut que le personnel détaché soit à même de remplir des tâches de conseil auprès des entrepreneurs. Si ces conditions sont réunies, on peut imaginer que cela permette au chef d’entreprise de mieux maîtriser sa croissance et de limiter ainsi le nombre d’entreprises qui déposent le bilan au bout de quelques années du fait de leur mauvaise gestion des aspects sociaux et fiscaux.
- Yann De Prince, Directeur Général de Mobius :
Personne ne contestera que les dispositifs existants sont très (trop) nombreux, souvent complexes, et en constante évolution. Difficulté supplémentaire, les organismes référents sont aussi nombreux que les sources d’informations et nous apprécierions qu’une agence recense l’ensemble des mesures, dispositifs, aides et obligations, de sorte que nous puissions être toujours parfaitement informés et utilement et rapidement renseignés chaque fois que nécessaire.
- Bruno Millot, Président Directeur Général de Stor :
Note : 15/20. Très utile et très attendue, cette mesure qui est la première proposée dans la section TPE devrait permettre aux petites entreprises d’avoir un interlocuteur unique. Le fait que l’interlocuteur engagera l’administration dans ses avis (y compris devant un tribunal) est fondamental. La personnalité de cette personne est primordiale.
- Hervé Chenayer, Directeur Général de Vibrason :
Un gain indéniable en termes de productivité au niveau de notre secrétariat. En effet, ces différentes démarches demandent d’y consacrer environ un 1/3 du temps de notre secrétaire
La création d’un bureau unique référent est une excellente proposition qui nous permettra d’allouer davantage de temps au développement de notre entreprise. Par ailleurs, il constituera une source d’information précieuse notamment pour la partie conseil (connaissance des mises en place de nouveaux projets de lois...)
Comment peut se traduire pour vous la ré-organisation sur Internet de l’ensemble des procédures d’appel d’offres des marchés publics ainsi que la mise en place de commissions permettant d’attribuer des marchés publics de recherche et développement à des PME ?
- D. Fauchard :
L’accès aux Marchés Publics reste compliqué pour les TPE & PME. Souvent, ils ont connaissance de ces marchés lors de la publication des appels d’offres dans les médias. Or ces marchés nécessitent des études préalables pour évaluer les difficultés de mise en œuvre du marché, et leur impact sur la capacité de l’entreprise à réaliser ces marchés (recrutement, financement...). La réorganisation sur l’Internet permettra à ces entreprises de disposer d’une information fiable, pérenne et lors de l’attribution du marché d’analyser les forces et faiblesses de leur offre.
- A. Cassam Chenaï :
Les sites modernes ne sont pas uniquement des sites de consultation, mais aussi des sites ou on peut s’abonner à de l’information. L’existence d’un tel site permettra aux PME/PMI de faire un suivit des appels d’offre dans un temps raisonnable. Mais il faut aussi qu’elles utilisent les outils numériques pour faire des réponses en ligne de A jusqu’à Z. Et là il y a encore à faire à leur niveau.
- Y. De Prince :
Un certain nombre de procédures d’appel d’offre prévoient d’ores et déjà des échanges numériques et chacun gagnerait à ce que ce mode d’échange soit plus largement utilisé.
Pas d’avis sur le second point.
- B. Millot :
Note : 17/20. Cette mesure va également dans le bon sens. Il est à rappeler que seulement 21% des marchés sont attribués à des PME alors qu’elles représentent 98% des entreprises. Le "tout internet" est indispensable. Donner une priorité aux PME innovantes est nécessaire également. Nos voisins (en Europe) ont beaucoup d’avance sur nous dans ce domaine.
- H. Chenayer :
Je pense qu’il est important de ne pas simplifier le cahier des charges de l’appel d’offre car celui-ci est un gage de qualité mais plutôt de parvenir à réaliser un document unique qui permette de justifier le fait que l’entreprise qui y répond est viable et à jour.
D’autre part, il faut permettre aux entreprises réunionnaises de se positionner et d’être reconnues comme des professionnels surtout dans des secteurs très spécialisés et spécifiques comme les TIC.
Que pensez de la proposition de paiement aux PME à moins de 30 jours à compter de la date de livraison, quel impact immédiat y voyez vous sur votre structure ?
- D. Fauchard :
Les TPE & PME restent aujourd’hui les principaux financeurs du crédit. Cette situation les fragilise sur le marché (se référer au nombre de défaillances d’entreprises dû à un recouvrement aléatoire de leurs créances) et induit un rapport de force inacceptable entre les donneurs d’ordre et les PME. Comment réclamer avec des moyens adéquats une créance à une administration qui est parallèlement mon principal client. Enfin, il n’existe pas à la Réunion d’indicateurs précis de la santé de chaque entreprise. Lors de la conclusion de contrats, la même question revient : « comment m’assurer que mon client va avoir les moyens de me payer ? ». En rendant effectif et obligatoire la proposition de paiement à 30 jours, on rentre dans le cercle vertueux d’une trésorerie saine, de l’élimination du rapport de force entre les contractants et l’entreprise aura une visibilité quasi immédiate sur la santé de l’entreprise cliente.
- A. Cassam Chenaï :
Les délais de règlement font que nous évitons de proposer nos services à certains types clients pour éviter de nous trouver à court de trésorerie. Ces clients nous redeviennent accessibles sans avoir besoin de passer par des structures d’affacturage.
- Y. De Prince :
Si elle était appliquée, cette mesure mettrait les acteurs sur un pied d’égalité et permettrait aux PME de proposer leurs services aux administrations sans avoir à redouter que leur précieuse trésorerie n’ait à souffrir de délais de paiement excessifs. Aucun impact immédiat si ce n’est, et ce n’est pas négligeable, une meilleure maîtrise des flux de trésorerie.
- B. Millot :
Note : 19/20. cette mesure est indispensable également. Rappelons que les délais de paiement sont toujours extrêmement longs à la Réunion. Je suis sceptique sur l’automatisme des pénalités de paiement quant à son contrôle. Les PME n’ont pas le temps de vérifier et de réclamer en cas d’erreur. D’autre part, les PME attendent le paiement intégral à la date prévue plutôt qu’un paiement retardé avec des intérêts. Le paiement à 30 jours serait donc une révolution positive en injectant massivement de la trésorerie dans nos PME.
- H. Chenayer :
Cela se traduirait par un gain financier important (l’argent dehors coûte environ 6% par an à l’entreprise) et débloquerait des liquidités favorisant un développement plus rapide de la structure. Sans oublier une réduction appréciable du temps passé sur les relances paiement (recouvrement).
Que pensez-vous de la possibilité de faciliter l’accès des PME à l’Alternext (l’Alternative Investment Market) ? Quelles difficultés avez-vous rencontré afin de trouver des financements pour le développement de vos activités ? Et comment vous y êtes vous pris ?
- D. Fauchard :
Pas très concerné vu la taille de l’entreprise.
- A. Cassam Chenaï :
Ce qui est marquant dans le rapport Attali, c’est le facteur 15 entre le montant capitalisé en France dans Alternext, par rapport à son homologue Anglo-saxon AIM. Il est important que la France se remette en selle dans la disposition de capitaux pour la croissance des PME/PMI. A notre niveau, il est important de disposer de structure de proximité capable d’injecter des capitaux dans nos entreprises. Il faut augmenter par exemple le nombre de projet que peut soutenir annuellement des structures comme Réunion Développement, en augmentant les équipes et le capital risque disponibles.
- Y. De Prince :
Comme toutes les entreprises, les PME sont appelées à croître et sont très souvent appelées à rechercher un soutien financier pour assurer leur développement. Si un accès facilité à Alternext permettait de faciliter la démarche de recherche de capitaux destinés à soutenir la croissance, alors ce serait parfait.
Le fait est que la démarche est fastidieuse et que la taille “modeste” des PME ne leur confère pas toujours un intérêt et une écoute suffisante auprès des investisseurs institutionnels habitués à traiter des volumes significativement supérieurs.
- B. Millot :
Note : 12/20. Le financement des PME/TPE est un problème dans notre pays. Le manque de succès de l’ALTERNEXT est lié d’abord au manque d’informations sur ce produit mais surtout notre culture latine qui rechigne à se capitaliser dans l’inconnu. J’émets des doutes sur la réussite de cette mesure même si elle est indispensable. Le succès britannique dans se domaine me paraît difficilement duplicable. Nos banques pourraient avoir un rôle essentiel dans ce domaine.
- H. Chenayer :
Pas concerné
Que pensez vous du renforcement du programme “Passerelle” permettant aux grandes entreprises (publiques et privées) souhaitant acheter le produit ou le service d’une PME innovante de bénéficier d’une aide pour financer l’adaptation de l’offre de la PME à leurs propres besoins ?
- D. Fauchard :
Excellent pour les PME car il permettra de s’assurer de débouchés viables en cours d’études.
- A. Cassam Chenaï :
En plus du problème de l’accès aux capitaux, l’entreprise innovante doit attirer et fidéliser des clients sur ses produits assez tôt dans sa phase d’amorçage pour commencer a accéder au cycle vertueux de l’autofinancement. Or dans ce type de structure, le produit innovant n’a pas toujours toute la maturité qui va permettre de répondre à tous les besoins exprimés par le client. Le programme ’Passerelle’ me semble alors correspondre au bon outil pour rassurer les donneurs d’ordre publics ou privés par rapport à l’acquisition d’un produit fraîchement sorti de la phase de R&D.
- Y. De Prince :
Il faudrait connaître les spécificités du programme passerelle pour pouvoir évaluer l’efficacité d’un dispositif dont l’énoncé semble intéressant.
- B. Millot :
Note : 8/20. Je vois mal les entreprises du CAC40 s’abaisser à travailler avec des TPE, même avec des aides de l’Etat. Néanmoins, une passerelle entre les grandes et les petites entreprises serait souhaitable, notamment dans l’export.
- H. Chenayer :
Cette proposition est excellente pour les PME car elle leur permettrait de rassurer le client (la grande entreprise publique ou privé) sur le rendu final du produit et leur permettrait par ce biais de décrocher d’autres marchés à travers sa carte de visite.
• L’économie numérique passeport de la croissance
Comment peut se traduire selon vous la garantie d’une couverture numérique (TNT, et accès à un débit minimum de 10 mégabit/s à Internet) pour 2011 ? Et la réalisation de l’accès pour tous au très haut débit en 2016 ?
- D. Fauchard :
Dans le contexte réunionnais, cet accès haut débit permettra de développer le télé travail, le dépannage à distance, les « web conférence », un partage accru des données de l’entreprise à distance, le développement d’agences décentralisées donc désengorgement d’une partie de la circulation routière.
- A. Cassam Chenaï :
A La Réunion, il sera nécessaire d’augmenter fortement la capacité en sortie de l’île (SAFE,etc) dans les années qui viennent pour que la qualité de service suive.
- Y. De Prince :
La seule vraie question de cette question c’ests : la garantie de couverture parce que pour les zones urbaines à forte densité de population, ces vœux seront exaucés sans peine par les opérateurs, certains de trouver la nécessaire rentabilité économique sachant que la compétition est rude entre opérateurs dans les villes.
Il faut donc résoudre la question de la couverture des zones “rurales” et à faible densité de population ce que les opérateurs ne feront que s’ils y sont incités pour y trouver un intérêt.
Le but vaut la peine de s’y pencher.
- B. Millot :
Note : 15/20. Cette décision ne sera intéressante que si la Réunion est considéré comme territoire français, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui dans le domaine des télécommunications. Aujourd’hui, la TNT n’existe pas à la Réunion, alors qu’on annonce pour 2008 une TNT à HD en France. Le débit minimum de 10 mégabits n’est même pas notre maximum aujourd’hui (A part le THD dans certaines zones). Notre retard par rapport à la France et au reste du monde s’accroît. Le raccrochage de la Réunion à la France sur cette décision serait indispensable, notamment dans la perspective du projet Réunion Verte 2030.
- H. Chenayer :
Il faut bien garder à l’esprit que le marché réunionnais n’est pas un marché extensible et les débouchés viendront de la capacité de l’entreprise à pouvoir exporter.
Ceci étant dit, concernant le Haut Débit et le Très Haut Débit, il est primordial d’être en mesure de pouvoir télécharger dans des délais raisonnables surtout dans notre secteur d’activité : la production audiovisuelle.
Le dilemme que nous rencontrons actuellement est le suivant : les technologies en termes de production d’image fixe ou mobile évoluent vite (ce qui est très bien) mais ces données numériques sont de plus en plus lourdes. La mise en place du haut débit est très en deçà de nos besoins (ce qui est finalement un handicap pour notre activité).
A titre d’exemple : pour le téléchargement des programmes TV à destination de nos clients export (programme de 20 minutes environ), il nous faut jusqu’à 11h pour les télécharger, si une micro coupure intervient il nous faudra tout recommencer depuis le début...Quand nous serons en Haute Définition (mai 2008), il nous faudra jusqu’à 2 fois plus de temps.
En termes de marché sur La Réunion et pour suivre l’évolution technologique (HD, TNT...), la situation est mitigée, d’un côté nous serons obligés d’investir beaucoup plus souvent (cela peut être pénalisant) mais d’un autre côté l’investissement rapproché sera compensé par des baisses de coûts à l’investissement.
Comment réduire la fracture numérique et en assurer la sécurité et la confiance selon vous ?
- D. Fauchard :
L’accès au réseau Internet quel que soit le FAI choisi (ADSL, 3G ...) reste d’un coût élevé et freine le développement des activités décrites au paragraphe ci-dessus. La sécurisation des échanges lui aussi reste élevé puisqu’il faut compter environ 60 euros par user et par an d’un certificat signé. La sécurisation à un faible coût (2 à 10 euros par user et par an) permettra un nomadisme accru des salariés de l’entreprise avec pour conséquences la diminution des déplacements, un accès sécurisé aux données de l’entreprise ....
- A. Cassam Chenaï :
Il est important de familiariser les jeunes aux nouvelles technologies dès le primaire. Il faut travailler aussi sur des contenus adaptés à nos problématiques. Les 100.000 réunionnais qui ont des difficultés de lecture sont une cible prioritaire et des outils de tutorat individuel et de mise en réseau par les TICs apportent une lueur d’espoir. Mais il faut lancer de grands chantiers locaux sur ce thème, créer des équipes pluridisciplinaires entre enseignants, informaticiens, etc et trouver les budgets afin de sortir des contenus locaux. Ils ne peuvent pas être de simples consommateurs et construire nos solutions. Vu de cette façon la résolution de la fracture numérique sur notre île est une opportunité.
- Y. De Prince :
Réduire la fracture numérique = rendre l’accès à Internet accessible à tous. Si les services publics donnaient l’exemple en rendant de véritables services, nombreux, faciles d’accès, pleinement efficaces tout en étant sûrs, sur Internet, ce média se développerait dans de bonnes conditions de sécurité et de confiance.
- B. Millot :
Note : 19/20. Tout ce qui vise à vulgariser Internet est bon. La fracture est certes économique mais avant tout culturelle. L’école a un rôle primordial à jouer.
- H. Chenayer :
La solution passe par une réduction très significative des coûts afin que l’accès au Haut Débit se démocratise réellement.
Parallèlement à cela, il faut permettre au plus grand nombre de s’approprier l’outil Internet car les gens savent à quoi cela sert, mais ne savent pas comment s’en servir.
La mise en place du passeport numérique est une excellente initiative qui va en ce sens mais les DOM-TOM avaient été oubliée (en terme de communication) dans cette action par le gouvernement. Heureusement le MEDEF Réunion à entrepris très rapidement une démarche en 2006 auprès du ministère pour que La Réunion fasse partie intégrante du projet. C’est ainsi que des modules de formation dédiés à l’initiation aux outils et usages de l’informatique ont été proposés aux responsables ou chefs d’entreprises de TPE/ PME. D’autres outils d’information et de vulgarisation des NTIC sont en phase de finalisation afin de poursuivre l’action en vue d’un accès simplifié au plus grand nombre.
Les Télécoms, l’Informatique, la Vidéo, l’Image sont de formidables leviers de croissance pour les TPE/ PME mais encore faut-il savoir comment les utiliser.....et comment les faire siennes.
L’assurance d’une rémunération juste des acteurs de l’économie doit-elle passer par le versement d’une contribution de la part des fournisseurs d’accès Internet ?
- D. Fauchard :
Non.
- A. Cassam Chenaï :
Pas d’opinion.
- Y. De Prince :
NON ! Il serait plutôt normal que les acteurs économiques qui profitent des réseaux des opérateurs leur reversent une contribution pour les aider à les développer davantage
- B. Millot :
Note : 5/20. Le fournisseur d’accès à Internet n’a pas pour rôle de lever l’impôt. La rémunération des auteurs et compositeurs doit se faire sur un modèle nouveau. Nous allons vers la gratuité des téléchargements, qu’on le veuille ou non. Mais il est à noter que ce sont les majors de l’industrie du disque et de l’image qui se plaignent de la baisse des ventes, plus que les auteurs et compositeurs...Va-t-on vers la disparition d’un intermédiaire encombrant et cher ?
- H. Chenayer :
Il me paraît difficile de demander d’une part le haut débit puis le très très haut débit pour tous à moindre coût et d’autre part de demander une contribution financière au fournisseur d’accès Internet ! J’ai peu de connaissance à ce sujet, cela mérite réflexion.
Afin de renforcer le secteur du logiciel doit on promouvoir la concurrence entre logiciels propriétaires et logiciels libres ? Comment voyez vous les choses ?
- D. Fauchard :
La concurrence ne peut ni se promouvoir, ni se décréter. Pour faire une comparaison la plus objective possible entre les deux propositions, logiciels libres ou logiciels propriétaires, il convient de s’appuyer sur le coût de possession (TCO en anglais) total du logiciel. Il comprend les licences, les prestations d’analyse, de déploiement, de paramétrage, de formation des utilisateurs. En effet, logiciel libre ne veut pas dire gratuit, bien au contraire. Chaque projet doit donc faire l’objet d’une telle étude et la décision doit être prise en toute connaissance de cause par les PME. Aujourd’hui, les deux modèles peuvent et doivent coexister dans l’entreprise sans que ces modèles obéissent à des religions comme on le voit trop souvent.
- A. Cassam Chenaï :
Le problème français est l’absence d’ambition dans le secteur du logiciel. Le logiciel libre est un des moyens qui peut nous permettre de rattraper notre retard grâce à la disponibilité en ligne de bibliothèques de code et de composants qui prendraient des années a être constitués au sein de l’entreprise. Mais il ne faut pas se tromper, on n’a alors généralement accès qu’à la couche service des logiciels. La partie vente de licences, qui a fait le succès d’entreprise comme Microsoft, est alors inaccessible. Si la concurrence permet de développer de manière équilibrée les éditeurs propriétaires français et les SS2L oui ce sera une bonne chose. Et en plus de ce positionnement “traditionnel”, il s’agit maintenant de découvrir les nouveaux modèles économiques, au delà de la simple notion de licence et de service, comme ceux explorés par exemple en ce moment par Google.
- Y. De Prince :
Ne devrait-on pas renforcer la complémentarité entre logiciels libres et propriétaires ? le logiciel libre présente notamment la particularité de permettre la transparence et la compréhension du fonctionnement du logiciel tout en respectant la propriété intellectuelle. Encourager le développement du libre, aider les créateurs à protéger leurs « œuvres » et à les commercialiser, c’est certainement la meilleure piste pour que l’esprit du libre gagne toute l’industrie du logiciel.
- B. Millot :
Note : 4/20. Le logiciel libre n’a pas encore fait ses preuves. Il ne représente que 2% du marché. Les communautés s’engagent à faire évoluer les produits mais l’attente est parfois longue. Je ne pense pas qu’imposer l’achat de logiciels libres, notamment dans les administrations soit une bonne chose. La productivité pourrait en pâtir rapidement. Cependant, il semble nécessaire de promouvoir une concurrence sur les logiciels propriétaires. L’arrivée de produits bureautiques en ligne sur Google pourrait mettre tout le monde d’accord !
- H. Chenayer :
Oui la concurrence est essentielle. Elle crée de l’émulation et favorise les idées.
A côté de cela, les ordinateurs doivent être capable de fonctionner avec n’importe quel logiciel et ne doivent pas être vendus avec une pré installation ce que font certaines marques sous forme de package.
Le développement des contenus passe t il par la liberté de production et d’embauche dans les imprimeries des quotidiens ?
- D. Fauchard :
Pas d’avis
- A. Cassam Chenaï :
Il est important, que la presse, comme de nombreux autres métiers face sa E-Transformation. Manipulant directement l’information, elle se doit d’être un exemple de renouvellement pour d’autres métiers. Il est important donc lui donner toute la souplesse qui lui permettra d’être réactive face à l’arrivée des outils de la convergence numérique. Mais ce qui se passe dans la presse n’est que l’avant-garde d’un mouvement qui est entrain de toucher tous les secteurs économiques.
- Y. De Prince :
Sans opinion
- B. Millot :
Note : 2/20. Cette mesure ne me paraît pas assez concrète pour être défendable. La presse papier disparaîtra tôt ou tard. A elle de s’adapter rapidement.
- H. Chenayer :
Oui pour la liberté de production mais toujours dans le respect de la propriété intellectuelle, du professionnalisme et à travers des canaux certifiés.
Que pensez vous de coordonner l’Autorité de régulation des communications et des postes (ARCEP) et le Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) ?
- D. Fauchard :
Pas d’avis.
- A. Cassam Chenaï :
Pas d’opinion.
- Y. De Prince :
Sans opinion.
- B. Millot :
Note : 20/20. Toute mesure qui vise à simplifier et coordonner est bonne. A faire de toute urgence !
- H. Chenayer :
C’est très bien. Il faudrait également les coordonner avec les syndicats et associations de professionnels (les utilisateurs).
Propos recueillis par Christine Niox-Château-Compin
Chargée de mission à l’ARTIC
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Messages
10 août 2009, 21:52, par gnonsian donatien
onjour a tous
je me nomme gnonsian donatien,je viens vous pour solliciter votre aide pour la creation d’une entreprise,j’aimerai bien faire du transport mais le hic est que j’ai pas d’argent pour commencer,je souligne que je suis titulaire du brevet d’etude du premier cycle et apres avooir passer des textes pour entrer a la fonction public sans succes,jaimerai bien entrer dans ce secteur tres rentable et surtout pourvoyeur d’argent,c’est a vous que je m’adresse pour realiser ce projet qui je suis sur par ma volonte me fera sortir de cette situation que la plupart des jeunes vivent apres l’insucces dans les etudes.dans l’attente d’une reponse recevez mes salutations les plus distinguees.
l’interresse