Quels sont les objectifs de ce type d’initiative ?

- Pierre Gigord : Cette manifestation se situe dans le cadre d’une convention de partenariat entre l’ARTIC et l’IREMIA. La convention prévoit, entre autres, l’organisation chaque année d’une ou deux journées de rencontre entre les entreprises (professionnels des TIC), les étudiants des filières professionnelles (Institut universitaire professionnalisé ingénierie informatique, DESS Réseau multimédia internet) et fondamentales (maîtrise d’informatique) et les chercheurs du secteur des TIC (IREMIA).
Les objectifs de ces rencontres sont doubles.

D’une part, faire se rencontrer les entreprises, les enseignants chercheurs, et les étudiants futurs acteurs locaux de la filière TIC pour un double but :

- Informer des activités et des compétences spécifiques des entreprises locales, exposer et exporter le potentiel de la filière TIC locale ;

- Faciliter l’organisation des stages de fin d’études et encourager la pré-embauche
D’autre part, créer des synergies entre les différents acteurs du développement de la filière TIC afin de :

- Rapprocher les entreprises des milieux de la recherche de façon à favoriser et encourager une démarche de valorisation de la recherche

- Développer et accompagner chez nos jeunes ingénieurs les vocations de création d’entreprises innovantes

- Favoriser l’utilisation des mesures incitatives et d’accompagnement disponibles (allocations de recherche, valorisation, incubation, aide à la création, ...)

Quel était le thème de la journée du 24 février ?

- Le 24 février, les entreprises TIC ont investi l’université pour présenter les activités et compétences de la filière locale. À ce propos, je voudrais, au nom de l’ARTIC, rendre hommage aux entreprises qui malgré des conditions difficiles et des délais très courts se sont mobilisées au plus haut niveau de leur hiérarchie pour offrir aux étudiants et chercheurs un programme de qualité.
En fonction des contraintes de temps seulement neuf entreprises ont pu intervenir, représentatives des majors du secteur mais aussi des petites entreprises innovantes (France Télécom, Vibrason, IBM, RDTronic, Orange, NPCube, Guétali-Haut Débit, Colorpix, Nextiraone)

Comment cette manifestation a-t-elle été ressentie par les étudiants et chercheurs ?

- Nous avons établi un questionnaire de satisfaction à remplir par les étudiants, le taux de retour dépasse les 50%. La première question concernait l’intérêt pour la manifestation, les étudiants se sont déclarés à 71% intéressé ou très intéressés. Ils ont regretté le timing trop serré qui ne laissait pas assez de place aux questions. Ils proposent de renouveler l’opération sur une journée avec un espace de rencontres directes avec les responsables et acteurs des entreprises.
Par contre l’indice de satisfaction est plutôt moyen sur les questions concernant le niveau de réponse à leur attente (Ces présentations ont elles répondu à vos attentes ?), et l’approche du marché local de l’emploi (Ces présentations vous ont elles permis d’avoir une approche du marché de l’emploi local dans le domaine des TIC ?). Les étudiants regrettent que certaines présentations aient été essentiellement consacrées à une présentation de l’entreprise et de sa stratégie ("trop commerciale") au détriment d’une approche sur les métiers induits. Ils regrettent également l’absence de propositions de stage et la manque d’informations sur la politique d’embauche des entreprises.

Les étudiants se sentent-ils prêts à affronter le marché de l’emploi ?

- Une question portait sur ce thème : Au regard de ces présentations, comment percevez vous l’adéquation entre les contenus de votre formation et les attentes des professionnels ?
Le jugement des étudiants est plutôt sévère, 14% jugent cette adéquation correcte ou très correcte contre 76% qui la jugent assez correcte ou médiocre. Une réserve globale porte sur le fait que les enseignements seraient trop théoriques pas assez accompagnés de travaux dirigés et travaux pratiques avec études de cas. Les autres réserves portent sur les contenus, absence ou insuffisance de formation dans les domaines généraux (Communication, gestion, économie, ressources humaines, stratégie marketing) et certains domaines techniques (plate-forme et administration réseaux, technologie WEB (PHP, HTML), système d’information, base de données (ORACLE)).
On peut considérer que l’École d’ingénieurs TIC (INSIT-OI) qui devrait se substituer à l’IUP et au DESS actuels et dans les programmes de laquelle l’ARTIC et les entreprises se sont particulièrement investis, fournit une réponse pertinente et efficace à ces problèmes.

À propos où en est ce projet ?

- Afin d’accompagner au mieux le développement de la filière TIC, le milieu professionnel et l’ARTIC souhaite vivement une ouverture en septembre 2006. Mais nous n’avons actuellement aucun retour d’information de la part de l’Université. Il faut adresser votre question à Monsieur le Président de l’Université.

La manifestation avait aussi pour objectif de présenter les activités et compétences de la filière TIC, quelle impression sur les étudiants ?

- L’ARTIC et les entreprises sont heureuses de constater que la filière est bien perçue par les futurs acteurs que sont les étudiants : 73% considèrent que la filière est dynamique ou très dynamique. Les présentations ont convaincu sur ce point.

Est il vrai que les étudiants ont désigné la meilleure présentation ?

- Effectivement, comme à la Star ac’, le public étudiant a voté : RDTronic arrive en tête, suivi à un point près par NPCube.

Quel est le prochain rendez-vous ?

- En fin de séance de la rencontre du 24 février, le président de l’ARTIC, Anil Cassam Chenai, a indiqué que pour la prochaine journée “Transfert Recherche-Industrie TIC”, l’ARTIC invitait les chercheurs de l’IREMIA à présenter leurs travaux de recherche devant les professionnels. À suivre donc.