Le rachat de SFR a des conséquences importantes à La Réunion

SFR-Réunion accélère la crise du secteur numérique

27 février 2015

Depuis le rachat de SFR et sa filiale la Société Réunionnaise du Radiotéléphone par Altice Group, la stratégie de SFR-Réunion, ou SRR a fortement changé. Elle a un impact au niveau de la sous-traitance. Dans un petit pays comme La Réunion, ces décisions sont lourdes de conséquences. L’ARTIC met en place une cellule de soutien et d’accompagnement à destination des entreprises touchées par le changement de stratégie de SFR.

960 millions d’Euros de CA en 2008 contre 610 millions d’Euros en 2013, le secteur des TIC à La Réunion est déjà sinistré. La nouvelle stratégie de SFR n’arrange pas la situation.

Altice Numéricable a racheté SFR, et SRR, dite SFR-Réunion, est tombée dans son escarcelle. La stratégie de la filiale réunionnaise est donc directement décidée chez Altice. Force est de constater que les premières décisions suscitent l’inquiétude. SFR-Réunion a choisi de revoir ses relations avec ses sous-traitants, ce sont notamment les nombreuses boutiques SFR commercialisant des abonnements à la téléphonie mobile et à Internet.
L’Association réunionnaise des professionnels des TICs vient de diffuser un courrier à ses adhérents relatifs à ce sujet. Il donne une idée des préoccupations de ce secteur économique.

Forte baisse du chiffre d’affaires

En décembre dernier, l’ARTIC dit avoir commencé à recevoir les premiers messages d’alerte de ses adhérents, mettant en évidence les conséquences négatives, à la fois immédiates et durables sur leurs activités, provoquées par le changement de stratégie de la SRR vis-à-vis de sa sous-traitance.

L’ARTIC donnent l’exemple de l’allongement des délais de paiement qui « aboutit à une mise en péril de vos entreprises qui n’ont pas toujours le pouvoir de s’exprimer face à un client dont elles dépendent ».

Cela a un impact certain dans un secteur qui a perdu un tiers de son chiffres d’affaires en quelques années (960 millions d’Euros de CA en 2008 contre 610 millions d’Euros en 2013).

Philippe Arnaud, président de l’ARTIC, dévoile les mesures prises par l’association : « nous avons choisi la voie d’une action graduée et ciblée, orientée vers la mise en évidence et la résolution des situations difficiles, devant être accompagnées par nos soins, voire ceux de la DIECCTE Réunion (Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) pour les situations les plus critiques ».

Création d’une cellule de soutien et d’accompagnement

Au début du mois de janvier s’est tenue de la première réunion de la “cellule de soutien et d’accompagnement” qui a permis d’amorcer le recensement des entreprises touchées. « À la lumière de vos témoignages, il était clair que les actions conduites par la SRR, étaient le fruit de décisions prises par la direction du groupe. De ce fait, il nous est apparu plus efficace de nous joindre à l’action entreprise au niveau national par le Syntec Numérique auprès de la direction financière de Altice/Numéricable ».

Syntec Numérique a donc reçu la sommes des encours déclarés au-delà du délai légal de paiement ou au-delà du délai de paiement négocié. Cette somme « est conséquente », précise Philippe Arnaud. L’action se poursuivra par la transmission des informations au Médiateur des relations interentreprises

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