Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)

Un enjeu du futur pour les entreprises réunionnaises

21 avril 2007

La branche réunionnaise du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) a convié, mardi soir, ses sociétaires à une conférence intitulée “Quand les TIC accompagnent le développement de l’entreprise”. Cette formule a rencontré un franc succès puisque la petite salle située à l’arrière du restaurant Labourdonnais, à Saint-Denis, a très vite été pleine.
Dominique Gaudel, chargé de la commission TIC au MEDEF, a effectué une présentation sur le sujet. Il a mis en avant le fait qu’au niveau français, le secteur des TIC représentait 180 milliards d’euros et 700.000 salariés. Selon ses calculs, si notre pays investissait autant dans ce secteur que les Etats-Unis, trente mille nouveaux emplois par an pourraient être créés. Au-delà de la question de l’emploi, pour Dominique Gaudel, les institutions doivent investir dans ces technologies car cela représente le « moteur des économies modernes ». En outre, les TIC représentent un retour sur investissement en très peu de temps.

Un état des lieux à La Réunion

70% des entreprises sont équipées d’un ordinateur. La moitié dispose d’internet, dont seulement 50% d’entre elles ont le haut débit (ou ADSL). Un quart a mis en réseau ses ordinateurs. Une entreprise sur huit a un site web. 10% ont établi un intranet. Néanmoins, derrière ces chiffres à améliorer, le secteur des TIC dans l’île représente tout de même un milliard d’euros, 480 entreprises, plus de 5600 salariés, ce qui représente une multiplication par trois de ses employés en cinq ans. Enfin, la Réunion a six cent mille abonnés au mobile.
Une fois ces bons chiffres dits, Dominique Gaudel est revenu sur les cinq points qui nécessitent des améliorations. Tout d’abord, le débit est encore beaucoup trop faible comparé à la métropole. Puis, le prix est toujours trop cher, une fois encore si on le reporte à celui de l’Hexagone. Troisièmement, la maîtrise des technologies dans les très petites entreprises et dans les administrations laisse encore à désirer. Ensuite, la qualité n’est pas encore de mise pour bon nombre d’entreprises qui se sont mises aux TIC. Enfin, le nombre de gens formés aux TIC est encore trop faible.
De façon pragmatique, il propose plusieurs pistes pour résoudre quelques-unes de ces difficultés : la baisse du coût de l’internet et du Haut Débit, un octroi de mer moins élevé, une promotion du commerce électronique, un soutien à la production cinématographique, audiovisuelle et multimédia, ou encore la défiscalisation des études et développement.

Des acteurs locaux qui se démènent

Suite à cette intervention, Alain Séraphine est venu, non pas en tant qu’ancien adjoint de la ville du Port, mais en sa qualité de fondateur de la société d’économie mixte Pipangaï, créée en 1995. Il a expliqué quelques-uns des clés du succès de ce qui a été le plus grand studio d’animation d’Europe et qui compte toujours près de deux-cents salariés.
Puis, Guy Jarnac, le président de la Commission TIC à la Région Réunion, est intervenu sur les efforts accomplis par sa collectivité dans ce domaine. Il a rappelé notamment les deux priorités de la Région que sont le développement de nouvelles infrastructures dans l’île tout d’abord, mais aussi au niveau régional. Il a souligné que le câble SAFE sera saturé dans quelques années. Pour prévenir un tel engorgement, sa commission travaille déjà sur le futur réseau EASSY qui sera mis en place pas avant 2008 au moins.
Enfin, comment clore sans inviter le MEDEF, la prochaine fois, à ne pas fournir de dossier de presse d’une quarantaine de pages en couleur mais à l’envoyer par mèl ? Les TIC peuvent aussi changer certains comportements en matière de développement durable que ce soit par la vidéoconférence, le télétravail ou la non-impression de papier...

Matthieu Damian


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