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Donner à La Réunion les moyens de son développement en termes d’écoles d’ingénieur
25 avril 2006
Christine Niox-Château (chargée de mission à l’ARTIC) a recueilli les propos d’Anil Cassam Chenai (président de l’Association réunionnaise des professionnels des technologies de l’information et de la communication) qui donne ici la position de l’ARTIC sur les dispositifs de formation de pointe indispensables au développement de la filière TIC réunionnaise. Les intertitres sont de “Témoignages”.
"La filière TIC est une filière fortement consommatrice de compétences de haut niveau. Son développement demande un flux régulier de jeunes diplômés sur le marché du travail et une logique de formation professionnelle continue au sein des entreprises. En cela, le Droit individuel à la formation (DIF) n’est pas considéré comme une contrainte pour les entreprises de la filière mais avant tout comme une nécessité.
Mais nous n’aborderons pas ici la problématique de la formation professionnelle TIC, qui est un des domaines sur lesquels l’ARTIC va se positionner ultérieurement afin de disposer d’outils structurants pour la filière, mais nous nous concentrerons ici sur la formation initiale et en particulier universitaire à La Réunion.
Actuellement, la formation universitaire à La Réunion est assurée par une seule entité : l’Université de La Réunion. Cette université se décompose en 4 Facultés et en 2 Instituts avec une série de formations universitaires liées aux TIC de la Licence au Doctorat.
Miser sur l’innovation
Une structure de formation privée SUPINFO a été mise en place depuis maintenant deux années avec le support de l’ARTIC et attribue un diplôme correspondant aux normes européennes. La Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion gère cette structure qui peut être vue comme une véritable "franchise", modèle qui fait ses preuves actuellement dans tous les secteurs économiques de La Réunion. Mais ce n’est pas un diplôme d’ingénieur français (voir encadré) , et le couplage avec le milieu de la recherche universitaire y est absent. Il nous manque clairement encore quelque chose.
De son côté, l’ARTIC, avec son partenaire privilégié qu’est la Technopole Réunion, travaille sur un modèle de développement basé sur l’innovation plutôt que sur les coûts. Ce modèle économique est le seul viable pour un pays développé et en particulier pour La Réunion dont les plus proches voisins sont des pays dont les coûts de main-d’œuvre sont bien inférieurs aux nôtres.
Aider les jeunes Réunionnais à innover
Nous disposons maintenant de classes préparatoires (sup. et spé.) à La Réunion mais tous nos élèvent postulent sur des concours de Grandes Écoles situées en métropole puisque nous ne disposons pas d’école d’ingénieur en local. Peu reviendront. Nous avons clairement ici une perte de nos meilleurs éléments même si certains vous diront que de toute façon, le marché local ne peut pas les absorber. Mais si ces jeunes avaient un profil de créateur d’entreprise et pour des produits innovants à exporter ? D’autres vous diront alors qu’un jeune sortant de l’école peut difficilement créer une entreprise. Oui, mais on peut créer des entreprises dans les écoles, cela s’appelle une junior entreprise et cela complète les stages en donnant la Direction de l’entreprise aussi au jeune ingénieur. L’ARTIC peut aider ce genre d’initiative. On peut aussi rendre les jeunes innovants par des travaux de recherche dans l’école et en entreprise. Certains pourront étendre ce travail de recherche sur une échelle de plusieurs années pour soutenir un Doctorat.
Les bases posées
Mais certains diront aussi qu’une fois la formation acquise, et le travail de recherche ayant abouti sur un projet pouvant donner lieu à une création d’entreprise, la route est encore longue. On dispose là encore d’outils déjà opérationnels comme l’incubateur régional, géré actuellement par la Technopole Réunion et dans lequel deux projets innovants TIC sont déjà en phase finale de portage. Des outils comme Réunion Développement et le Fonds d’investissement de proximité (F.I.P.) ont respectivement été recapitalisés et créés pour investir dans le capital de projets en création ou en développement. Les deux peuvent prendre le relais de l’Incubateur pour de démarrage de l’activité.
Ce que j’ai décrit ci-dessus n’est pas de la théorie. Les bases sont maintenant posées. Il ne manque plus qu’une chose dans cette équation : une école d’ingénieur TIC à La Réunion."
An plis ke sa
o Une École d’ingénieur TIC à La Réunion
"Le projet existe aujourd’hui, il a pour nom : Institut des Nouveaux Services de l’informatique et des Télécommunication de l’Océan Indien (INSIT-OI). L’ARTIC y travaille en collaboration avec l’Université et la Région Réunion depuis maintenant près de cinq ans. À l’époque, le projet s’appelait encore École de l’Internet, nom que j’aime bien même s’il est devenu politiquement incorrect depuis quelques temps. Il résume cependant bien deux mots clés pour le développement économique TIC de La Réunion : utiliser l’Internet comme canal d’échanges pour se connecter au reste du monde et être inclus dans les réseaux d’affaires qui s’y constituent et, pour atteindre cet objectif, se former pour être à la pointe des usages de ces outils. On peut même imaginer y être innovant : de créer de nouveaux usages et proposer de nouveaux services."
o L’ARTIC soutient et encourage la filière TIC réunionnaise
"Ce que j’ai dit ci-dessus montre une volonté forte de l’ARTIC de développer les TIC comme filière à la pointe de l’innovation dans la région Ouest de l’océan Indien. Il nous faut donc un outil qui soit à la pointe de nos ambitions. De la même façon, la filière Agroalimentaire, qui a été retenue comme pôle de compétitivité au niveau national sur le sujet de l’agro-nutrition en milieu tropical, a aussi un projet d’École d’ingénieur L’ESIDAI (École supérieure d’ingénieurs en développement agroalimentaire intégré).
Or le ministère veut fusionner ces deux projets pour réaliser une unique école, une sorte de Polytech avec une seule structure hiérarchique pour gérer les deux métiers. Cela nous semble extrêmement pénalisant pour la filière TIC à court et moyen terme, le pôle Agroalimentaire ayant lui l’avantage d’avoir le support national sur les pôles de compétitivité. L’outil est bridé dès sa mise en place avec en plus un risque important, sur une échelle de temps relativement courte, de devenir un lieu de confrontation entre deux secteurs économiques ayant chacun des ambitions fortes.
La filière TIC réunionnaise est déjà la première filière en termes de production avec un CA global de 1,2 milliard d’euro devant le BTP, le secteur agroalimentaire et le tourisme. La volonté politique de la Région Réunion et la volonté des professionnels se rejoignent afin atteindre 10.000 à 15.000 emplois TIC entre la fin de cette décennie et le milieu de la prochaine décennie."
o Une école d’ingénieur TIC à part entière est indispensable pour le développement de la filière TIC réunionnaise
"Cet objectif stratégique demande dès maintenant de "taper juste", il ne faut plus s’égarer ou diluer nos projets. Notre crédibilité auprès de nos différents interlocuteurs en dépend. Commençons en ayant deux écoles d’ingénieurs fortes, chacune dans leur secteur. Elles trouveront ensuite naturellement toutes les synergies de coopération scientifique et technique, cet idéal de fertilisation croisée chère au projet technopolitain. Il serait dangereux de remettre en cause toute la stratégie de développement de la filière TIC en dénaturant un outil, fruit d’une large concertation entre les acteurs locaux et régionaux des milieux professionnels, politiques et universitaires. La création de deux écoles permettra aussi de rattraper notre retard par rapport à la situation nationale en termes de formation ingénieur labellisée en passant de 0 à 2,6 écoles d’ingénieurs par million d’habitants à comparer à la moyenne nationale de 4,5 écoles par million d’habitants. L’ARTIC entend mettre tout son poids pour que La Réunion et la ZOI disposent des outils adaptés indispensables au développement économique local et régional."
L’école d’ingénieur française permet de faire ce pont indispensable entre la formation universitaire et le monde professionnel
"Les formations purement universitaires actuelles (Maîtrise, Licences, IUP, DESS), malgré leur évolution vers les diplômes L.M.D européens, sont trop découplées du monde professionnel. Ceci vient d’une histoire différente de ces deux entités. Actuellement, la tendance internationale est au rapprochement pour la création du concept de "cluster" qui peut être vu comme une synergie du monde de la recherche (universitaire ou privée) et du monde de l’entreprise, ceci afin de mettre en place des produits innovants sur des marchés toujours plus compétitifs. Cette synergie est nécessaire car les cycles de production et de mise sur le marché se raccourcissent continuellement et il est très difficile de rester dans la course avec une stratégie purement individualiste.
En France, la réponse à ces problèmes de communication entre les deux mondes avait été trouvée par le biais des Grandes Écoles d’Ingénieurs et de leur sélection par les fameuses classes préparatoires (par une Math Sup. et une Math Spé.). Ces écoles d’ingénieurs disposent aussi d’une aura qui fait qu’elles attirent nos meilleurs éléments. Qui ne rêve pas d’avoir un de ses enfants dans une de ces écoles renommées (Polytechnique, Centrale, les Mines de Paris, ...) afin que leur carrière soit toute tracée.
Ceci est de la théorie, car avec les évolutions rapides des échanges internationaux, il est apparu qu’un diplôme d’ingénieur français ne faisait pas le poids face à un Doctorat étranger, une fois cet ingénieur sorti de son pays d’origine. Les autres pays ont privilégié des solutions “tout université” pour leurs élites et jaugent nos ingénieurs par rapport à ce référentiel. Il est dommage que des titres durement acquis n’éveillent dans le regard de ces interlocuteurs étrangers qu’une série d’interrogations. Le titre de P.H.D. (le Doctorat américain) possède, lui, le pouvoir de faire disparaître ces interrogations...
Les Grandes Écoles se sont donc remises en question depuis un peu plus d’une dizaine d’années pour disposer d’un pont avec le monde de la recherche et une reconnaissance internationale. On peut dire qu’elles y ont quasiment réussi maintenant. De la même façon, le milieu universitaire a maintenant la capacité de délivrer le diplôme d’ingénieur et met en place des cursus dans ce sens."
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