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Présentation des chiffres de la fréquentation touristique : le résultat d’une mauvaise stratégie
25 avril 2013
Décrété priorité de la Région Réunion en 2010, le tourisme est loin d’atteindre les objectifs contenus dans les promesses de Didier Robert. Le nombre des touristes a baissé de 5,3% l’an dernier. Ce sont les touristes affinitaires qui permettent d’atténuer la crise. Ce tourisme familial a permis de compenser une baisse importante du nombre de touristes français : 25.000 en moins.
L’ouverture de la destination Réunion aux touristes de la région, comme Madagascar notamment, contribuerait au sauvetage du tourisme réunionnais.(photo Toniox)
Au lendemain de son arrivée à la Région Réunion grâce à une coalition de conservateurs de droite et de gauche, Didier Robert et son équipe UMP avaient fait du tourisme un des principaux secteurs à développer. Cette orientation a justifié de nombreuses opérations bat’karé : ronde des régions en France, carnaval d’Adélaïde en Australie, promotion d’Air Mauritius en Chine…
Parallèlement, l’Île de La Réunion Tourisme a vu ses effectifs gonfler de manière très importante. C’est aujourd’hui un des Comités régionaux du tourisme qui ont les effectifs les plus pléthoriques.
Enfin, la Région a augmenté les subventions versées aux hôteliers, afin d’augmenter la qualité et la quantité pour accompagner la croissance promise. La promesse de Didier Robert, c’est 600.000 touristes en 2015, et 20.000 emplois !
Quand il est arrivé à la Direction de la collectivité, le nouvel élu pouvait s’appuyer sur la dynamique insufflée par l’ancienne majorité et l’équipe de l’IRT. La politique de la Région avait permis au secteur du tourisme de surmonter la crise du chikungunya, et près de 430.000 touristes étaient venus en 2009. Trois ans plus tard et quelques dizaines de millions d’euros dépensés plus loin, ce sont 446.500 touristes… il faudra donc un miracle pour que la promesse de Didier Robert soit tenue dans deux ans, ce qui pose de nouveau le problème de la crédibilité d’un responsable politique qui se fait élire sur des promesses intenables.
Sauvé par les touristes affinitaires
Heureusement que le nombre de touristes affinitaires est resté stable, cela permet à la fréquentation touristique de ne pas s’effondrer. Les données sont très inquiétantes.
En effet, le nombre de touristes français a chuté de 25.000. Si ceux en provenance d’autres pays de l’océan Indien sont plus nombreux en 2012 qu’en 2011, avec 46.100 recensés, on est loin des niveaux moyens relevés avant l’arrivée de Didier Robert à la Région. Cela fait même 2.000 de moins qu’en 2006, l’année du chikungunya. Ce fiasco entraine une baisse de 11% du nombre de touristes logeant à l’hôtel, en gîte ou location meublée.
Les sommes dépensées par les touristes sont également en baisse de 9%, soit environ 30 millions d’euros de perdus.
Crise d’un modèle
Pourtant, ailleurs dans le monde, le tourisme continue sa croissance (voir encadré) . C’est bien que le problème vient de la stratégie, et pas de la conjoncture.
En effet, l’essentiel des touristes vient de France, c’est-à-dire un des pays situés dans le continent le plus touché par la crise mondiale. Or, cette crise va durer, et il est clair que les Européens seront chaque année moins nombreux à pouvoir dépenser des milliers d’euros pour passer des vacances à 10.000 kilomètres de chez eux, dans un pays où les prix sont 50% plus chers qu’en France. Grâce à la diversification, Maurice a réussi à atténuer la baisse du nombre de touristes européens (voir encadré) . Manifestement, dans le cadre des “Îles Vanille”, un partenaire s’en sort mieux que l’autre.
Car la croissance des arrivées de touristes en provenance du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine et d’Afrique du Sud n’a pas profité aux Réunionnais. Par contre, Maurice a pu compter sur 26.000 touristes réunionnais supplémentaires pour compenser la baisse du nombre de Français… à méditer.
C’est bien de la crise d’un modèle qu’il s’agit. Et en persistant dans le statu quo, la Région et l’IRT mènent la filière tourisme dans l’impasse. Là aussi comme partout ailleurs, ce sont des propositions de rupture qui sont nécessaires. Elles obligent à évoluer le cadre actuel vers plus de responsabilités pour les Réunionnais, afin qu’ils puissent décider de faciliter la venue de touristes de pays émergents, dont Madagascar.
Manuel Marchal
Une baisse à contre-courant de la tendance mondiale Selon le document de l’INSEE, le tourisme mondial continue de progresser partout dans le monde. À Maurice, ce sont les Réunionnais qui ont permis à nos voisins de compenser la chute du nombre de touristes français. « Le tourisme mondial a continué de progresser dans le monde en 2012 (+4%), dépassant le milliard d’arrivées de touristes internationaux. La fréquentation s’est développée dans toutes les zones géographiques hormis dans le Moyen-Orient, freiné par l’instabilité politique. Les économies émergentes (+4,1%) et en particulier l’Asie du Sud-Est (+9%) sont les destinations qui ont le plus progressé. La France figure toujours au premier rang pour le nombre de séjours de touristes internationaux, et se classe troisième pour les recettes. Avec 965.000 visiteurs en 2012, la fréquentation est restée stable à Maurice (+0,1%). Le fort recul des arrivées en provenance de France (–13%) a été compensé par la fréquentation des Réunionnais (+23%, 26.000 arrivées supplémentaires) et par une croissance soutenue des marchés émergents (+59% en provenance de Russie et +38% pour la Chine). Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) représentent en 2012 près d’un touriste sur cinq à Maurice. Ces pays émetteurs pèsent de plus en plus dans le tourisme mondial. Les touristes chinois et russes sont ceux dont la dépense a le plus progressé dans le monde en 2012 avec des croissances supérieures, respectivement à 40% et 30%. La Chine était classée au 3ème rang pour la dépense touristique en 2011 et la Russie 7ème. Ils comptent également de plus en plus en France. Les voyageurs en provenance des BRICS ont effectué 41% des achats détaxés sur le territoire en 2011 contre seulement 20% en 2006. Si les prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) se confirment, la croissance devrait se poursuivre en 2013, mais à un rythme légèrement inférieur (entre 3 et 4%). » |
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