
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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Après la reprise de 2007
29 avril 2008
Après une année terrible, en 2006, avec la chute de fréquentation due à l’épidémie de chikungunya, les chiffres 2007 traduisent une « nette amélioration ». C’est ce qu’observe l’INSEE dans sa note d’information d’avril, dans le cadre de deux enquêtes conduites pour l’IRT, analysant d’une part les flux touristiques et d’autre part les motivations, les modes d’hébergement et les dépenses des visiteurs. Pour l’IRT, en phase de restructuration et de redynamisation/professionnalisation des activités touristiques, l’enjeu est à la fois qualitatif et quantitatif.
380.547 visiteurs se sont rendus à La Réunion en 2007, sur des motivations diverses. C’est encore loin du nombre record atteint en 2000 (plus de 430.000 touristes) mais, avec plus de 101.700 visiteurs de plus qu’en 2006 (+ 36,5%) c’est le signe d’une nette reprise, qui a motivé l’IRT à mener deux enquêtes avec le concours de l’INSEE, pour mieux cerner sur quoi faire porter les efforts.
Les motivations des voyageurs sont affinitaires pour un peu plus de 48% d’entre eux, tandis que près de 33% - un touriste sur trois - vient pour un voyage d’agrément (en augmentation de 55% par rapport à 2006), près de 14% est en voyage d’affaire ou pour raison professionnelle et 5% suit des motivations diverses, n’entrant dans aucune des trois catégories précédentes. Avant la crise du chikungunya, les touristes d’agrément - qui participent le plus au financement de l’économie locale - constituaient environ la moitié du nombre total de touristes. Pour l’heure, c’est le “tourisme affinitaire” qui constitue le plus gros des contingents et retrouve son niveau de 2005 : pratiquement 1 touriste (2007) sur 2 a de la famille ou des amis à La Réunion.
En termes de dépenses, les plus de 380.000 touristes venus en 2007 ont dépensé globalement près de 293 millions d’euros, soit une moyenne de 770 euros par visiteurs, pour une durée moyenne de séjour de 16 jours. 44% de ces dépenses va à l’hébergement et à la restauration, 16% à la location de voiture, 15% aux cadeaux et souvenirs, 12% va aux loisirs et excursions, 13% à d’autres postes de dépenses.
Au total, avec les dépenses d’avant séjour, les recettes extérieures se sont élevées à 325,9 millions d’euros en 2007 (+32,6% par rapport à 2006), confirmant la place de 1er produit de La Réunion, dans un contexte régional de croissance. Cette croissance de la fréquentation touristique est au rendez-vous à des degrés divers dans les pays de la zone et La Réunion y reste la 2e destination après Maurice, et avant les Seychelles (+ 14,7%) et Madagascar (+10%). Mais sur l’ensemble des 898 millions de touristes internationaux, 6% seulement retiennent la destination de l’Océan Indien. Il y a de gros efforts à faire, partout, et de préférence ensemble, si nous voulons voir changer ces chiffres.
L’IRT est encore beaucoup en phase de réflexion et d’analyse, et dans la préparation des Assises régionales du Tourisme. Leur report, d’avril à une date vraisemblable située vers la fin juin, a été assumé par la Préfecture pour assurer la présence du ministre, après les derniers changements gouvernementaux.
Quoi faire, pour faire bouger le « problème récurrent » des visas ? Comment mettre en valeur des marchés émergents ?
La Réunion manque cruellement de capacités d’accueil. Il faut construire des hôtels de dimension internationale, mais pas seulement. Et sur quels terrains ? Une partie de la réflexion en cours porte donc sur la stratégie foncière. Pourquoi aussi ne pas réinvestir dans des vieilles cases créoles abandonnées, ou dans des friches industrielles ?... Ou en développant beaucoup plus le tourisme agricole, la construction de bungalows dans un verger - comme il en existe déjà à Saint-Gilles - ou en bordure de plantation ?
Lié au précédent, un autre aspect de la réflexion porte sur : “quels tourismes” appeler et développer ? Sur la base du constat qu’« il existe déjà un tourisme de petits groupes », l’IRT va approfondir l’étude des besoins dans cette direction du “tourisme de groupe”.
Avec la nécessité d’augmenter quantitativement la capacité hôtelière, un aspect de la réflexion menée par l’IRT concerne l’amélioration de la qualité des prestations. Nous avons d’importants retards dans la professionnalisation linguistique des acteurs du tourisme. D’autre part, la recherche d’un label “qualité tourisme” peut permettre de faire progresser des pans entiers de structures déjà existantes. Avec “l’Observatoire du Tourisme” et son travail suivi, auprès des professionnels, sur les exigences de qualité, l’IRT n’exclut pas l’éventualité de contrôles inopinés, par des conseils extérieurs qui donneront leur appréciation sur la qualité des structures. Enfin, pour l’amélioration de la qualité, avec la quantité, l’IRT envisage de mobiliser « des objectifs d’excellence » tels ceux retenus aussi par la LoPOM.
Le premier acte concret, clairement visible, de toutes ces réflexions engagées, sera la tenue des Assises du Tourisme qui, a estimé Pierre Vergès, président de l’IRT, « vont permettre de mobiliser tout le monde sur des objectifs concrets, à échéance rapprochée ». Le président de l’IRT semble surtout pressé d’engager avec l’Etat et les collectivités locales de larges consultations sur la stratégie foncière.
Parmi les autres actions concrètes à engager avec les collectivités de l’île - et notamment la Région, qui a augmenté pour 2008 son budget à la structure touristique - figure la définition de ce que l’IRT appelle des « identités stratégiques fortes ».
Jusqu’à présent, la “révolution touristique” ne s’est faite que dans les crânes, et encore... pas tous. Les Assises régionales devraient en effet permettre de donner à tous des perspectives concrètes et plus ou moins rapprochées.
P. David
Tourisme et leptospirose
Il est certaines zones de l’île où un développement du tourisme est impensable sans une implication forte de tous les acteurs contre les vecteurs de maladie que sont les moustiques et les rats. La mobilisation contre le chikungunya a porté ses fruits. Celle contre la leptospirose reste à organiser à un niveau bien supérieur. Est-il absurde de penser que l’IRT, au même titre que les autres collectivités, pourrait, dans la partie qui est la sienne, impliquer ses acteurs et ses partenaires dans ce combat ?
Selon une source officielle que connaissent tous les pharmaciens, le Derosz 2007 (sorte d’équivalent du Vidal), La Réunion déclarerait par an 12,5 cas de leptospirose pour 100.000 habitants, contre 0,53 cas en France - ce qui revient à dire que nous sommes 25 fois plus exposés ici.
Lorsqu’on entend dire qu’on estime entre 5 à 7 rats par habitants le niveau d’envahissement de l’île, il s’agit d’une moyenne qui ne rend pas compte du fait que la présence du rongeur concerne principalement les zones rurales, où il est beaucoup plus fortement concentré.
Ces zones rurales sont aussi très souvent des zones à forte fréquentation touristique (Salazie, Mafate et pratiquement tous les Hauts), laissés à eux-mêmes dans la lutte contre la leptospirose.
Espère-t-on réellement développer le tourisme dans l’île sans prendre à bras le corps ce grave problème de santé publique ?
P. D.
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