
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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21 juin 2008, par
Pas de doute, les Réunionnais aiment leur île et ils le montrent. 150.000 touristes péi en 2007, pour 380.547 touristes extérieurs, ce n’est pas négligeable. L’Ile de la Réunion Tourisme veut conforter cette clientèle locale grâce à une campagne de promotion. “J’aime l’île de la Réunion” démarre avec la Fête de la musique et se poursuit jusqu’en août.
Il aura fallu un coup dur, l’épisode du chikungunya, pour s’apercevoir que les Réunionnais sont les premiers à soutenir le tourisme. Lorsque les touristes ont déserté les hôtels, il ne restait qu’eux. Ce qui a permis de limiter la casse. Pour les inciter à sillonner encore plus leur île ; à séjourner dans les gîtes, les hôtels et tables d’hôtes, à redécouvrir les produits péi, à partir en quête de toujours plus de sensations grâce aux loisirs, l’IRT (Ile de La Réunion Tourisme) lance une campagne de promotion destinée à la clientèle locale. « Même s’il ne faut pas s’en contenter, il faut la traiter comme une vraie clientèle touristique. Stimuler la clientèle locale reste une vraie priorité », affirme Pierre Vergès, président de l’IRT.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’après une étude sur les vacances des Réunionnais à La Réunion en 2007, « 48% d’entre eux ont passé un week-end en dehors de chez eux. Si 60% ont été hébergés dans la famille ou chez des amis, plus de 18% ont logé en gîte ou chambre d’hôtes, près de 11% ont logé dans les hôtels et 11% dans les autres hébergements, soit 150.000 clients. Les loisirs sportifs de nature étaient pratiqués à 45% par la clientèle réunionnaise dont 31% ont utilisé un service marchand ». La clientèle locale est le premier marché de proximité de la destination Réunion. Le constat est d’ailleurs le même pour les pays européens. Pour rester en France, dans l’Hexagone, 81% des séjours correspondent à la clientèle locale et 19% sont attribués aux étrangers. 65% des recettes du tourisme français viennent de la clientèle locale.
La Réunion doit « scintiller »
Cette campagne aura coûté 300.000 euros, soit moins d’un cinquième du budget pour la campagne nationale. L’IRT ne se fixe pas d’objectif chiffré. Pour Pierre Vergès, nous sommes encore à « poser les bases pour des meilleures conditions de développement du tourisme ».
« Au-delà de l’aspect commercial, poursuit-il, il y a un problème d’image ». Jusqu’à présent, la population n’a pas été associée au développement touristique de l’île. S’adresser aux Réunionnais, c’est leur faire prendre conscience qu’ils sont primordiaux dans le paysage touristique. La population « représente en effet l’un de ses atouts car elle est son image. Sans elle, la richesse de La Réunion ne pourrait être citée en exemple de par le monde. Elle doit en être fière car c’est une référence, un acquis extraordinaire ».
Pour que les Réunionnais deviennent « les meilleurs publicitaires de leur île », il faut donc les inciter à investir les lieux. L’IRT ne veut pas d’un tourisme cloisonné, où le touriste venant de l’extérieur ne rencontre pas, n’échange pas avec la population locale. Il faut que les clients se mélangent. « Notre destin dépend de nous-mêmes et pas seulement de notre belle île », insiste Emmanuel Lemagnen. Bref, notre île, si belle soit-elle, ne scintillera pas sans sa population.
En parallèle à la campagne, l’IRT souhaite mieux expliquer aux Réunionnais le rôle de chaque acteur du tourisme. Du simple citoyen, aux communes, à l’Etat et aux professionnels, comment chacun peut agir à son niveau.
Sur le site Internet de l’IRT, un espace d’échange va permettre à chacun d’exprimer ses attentes. L’IRT s’engage à répondre aux demandes, à rechercher les informations auprès des personnes ou organismes susceptibles d’apporter des réponses. La campagne baptisée “J’aime l’île de la Réunion” démarre avec la Fête de la musique et se poursuit jusqu’au 20 août.
Edith Poulbassia
Espace de discussion de l’IRT : www.la-reunion-tourisme.com/tourismonslareunion
Les moments forts de la promotion
La campagne “J’aime l’île de la Réunion” consiste à informer, faire participer, éveiller la curiosité des Réunionnais. Un numéro spécial “Tourisme Réunion” (110.000 exemplaires) sera diffusé dès le 24 juin dans le magazine “Visu” et disponible dans les réseaux du guide RUN. Un condensé d’informations sur les acteurs du tourisme, les chiffres, les rendez-vous de la campagne de promotion.
Antenne Réunion, RFO radio et télé, ainsi que la presse écrite quotidienne et hebdomadaire sont associés à cette campagne.
- Sur Antenne Réunion : émission “1’30 du tourisme” à la rencontre des acteurs du tourisme, “Tout le monde joue” spécial Tourisme.
- Sur Radio Réunion : émission quotidienne “Sur la route de vos vacances” à la découverte des villages créoles, réalisation du jeu de l’autocollant et des 3 enveloppes avec Yves Gruyer sur Radio Réunion du 30 juin au 22 août. Aux couleurs de la campagne, cet autocollant permettra à de nombreux automobilistes de gagner des lots. L’IRT invite les Réunionnais à participer et, en collant cet autocollant, à montrer qu’ils aiment leur île et qu’ils sont ses meilleurs ambassadeurs.
- Sur Télé Réunion : rendez-vous météo, avec des lots à gagner, diffusion d’un clip “Symbiose piano et kayamb” le 21 juin, tourné au Piton des Neiges. Clip à diffuser aussi sur le réseau France O.
- Sur le site Internet www.la-reunion-tourisme.com{{ du 20 juin au 15 août, un concours est mené sur le thème “J’aime l’île de la Réunion, je la vis, je partage mes meilleurs moments dans un site touristique réunionnais”. Les 3 photos les plus plébiscitées seront récompensées par des lots.
Pour changer d’air
• Cuisine et balade dans les territoires Villages Créoles le 28 juin et les 5, 12 et 19 juillet
Quatre villages proposeront des animations liant la balade et la cuisine. Cette opération permettra la découverte des territoires Villages Créoles à travers leurs thèmes, leurs paysages, leurs sentiers au départ des villages mais aussi les spécialités culinaires spécifiques à chaque village. Elle favorisera la rencontre entre les habitants et les Réunionnais des centres urbains.
• Opération Gîtes de France “Alon bat karé ek marmailles” le samedi 5 juillet
Pour mettre l’accent sur la découverte du monde rural avec les enfants, proposer aux familles de découvrir la vie des Hauts et le savoir-faire des habitants, goûter aux produits du terroir, découvrir la pratique des activités ludiques en pleine nature.
• La randonnée “Retrouv’ a nou” dans le Cirque de Mafate du 13 au 15 août 2008
“Retrouve a nou”, c’est découvrir l’âme de la montagne et vivre en immersion totale avec la nature. C’est aussi prendre le temps d’apprécier le charme et la beauté des paysages, de déguster la cuisine traditionnelle locale et de se détendre dans un cadre d’exception avec des artistes locaux.
• Les touristes qui viennent en vacances à La Réunion ou ceux qui reviennent dans leur île pour y passer des vacances familiales n’ont pas été oubliés : avec le partenariat de la Mairie de la Plaine des Palmistes, à l’occasion de la Fête des Goyaviers le samedi 28 juin, présence d’hôtesses à l’aéroport et offre à tous les passagers de goyaviers.
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Messages
22 juin 2008, 06:38, par Nour Salman (pseudo)
J’aime mon île, je l’enrichis par ma présence
Ne trouvant pas dans le compte-rendu sur la campagne de l’IRT une référence directe à l’ “appel à la consommation” qui fait votre titre, je me permets de vous envoyer les quelques réflexions qui suivent, pour vous dire à quel point je trouve malheureuse l’image de la “consommation” pour appeler les Réunionnais à un tourisme intérieur plus impliqué.
Consommer, c’est détruire, en ne laissant pour trace de ce rapport qu’un tas de déchets, recyclables ou non. Est -ce vraiment en faisant appel à ce registre que l’on va inciter les gens à protéger leur île au contraire, tout en trouvant du plaisir à sa découverte et à son partage ? Les gens n’ont déjà que trop tendance à “consommer” bêtement.
Regardons dans quel état se trouve la nature après le passage de pique-niqueurs : ils n’ont pas seulement consommé leur pique-nique, ils “consomment” le site naturel en y laissant traîner des papiers, cannettes ou bouteilles vides, etc… L’île est sale, justement à cause de cette culture de la consommation.
Vous pouvez me rétorquer qu’il est possible de consommer autrement, mais cela demanderait une campagne spécifique – tant les gens ont pris de mauvaises habitudes.
L’IRT parle de “vivre l’île”. Peut-être qu’une façon de toucher tout le monde aurait été de faire appel à un registre amoureux moins “prédateur”. Enrichir ce registre (en créole de préférence) de notions traduisant l’admiration, le respect, la mise en valeur, le partage, le service réciproque, l’écoute égalitaire, le don et le contre-don…, serait aussi faire œuvre de contrepoids salutaire aux “langèt”, “kouniss”, “bèz” et autres “gout’anou”, si directement hérités d’une période que nous voulons révolue.
L’animisme africain de la tradition orale, mais aussi dans la tradition écrite, de grands médecins chinois, des savants arabes de l’Antiquité et les poètes de la Renaissance en Occident ont montré la voie d’un autre rapport possible à la nature que celui de la “consommation” qui – bien que relativement récent – a prouvé sa nocivité.
« On ne peut commander à la nature qu’en lui obéissant » disait Francis Bacon au sortir du Moyen-Age.
Essayons de ne pas être plus “obscurs” que nos ancêtres…
Voir en ligne : J’aime mon île, je la consomme sans modération