Baisse du nombre de touristes en 2012

L’Alliance constate « l’impuissance de la Région et de l’IRT »

26 avril 2013

Dans un communiqué diffusé hier à la presse, l’Alliance réagit à l’annonce de la baisse du nombre de touristes à La Réunion en 2012. Cette chute de 25.000 amène à tirer des leçons de la stratégie de la Région et de l’IRT, car c’est une catastrophe pour les professionnels du tourisme et les milliers de travailleurs de la filière.

Plage de l’Ermitage.
En 2012, le nombre de touristes venant visiter La Réunion a baissé de 25.000.
(photo DS)

« La baisse du nombre de touristes (-25.000 en 2012) ne peut qu’interpeller :

- alors que le tourisme a été érigé en grande priorité par la Région ;

- alors que Didier Robert a été nommé par François Fillon parlementaire en mission sur cette question en 2010 et 2011 ;

- alors que le président de la Région a mis en place un comité d’orientation stratégique ;

- alors que le président de la Région a pris le contrôle d’Air Austral ;

- alors que les moyens alloués à l’IRT ont été sensiblement augmentés ;

- alors que l’objectif de 600.000 touristes en 2015 a été proclamé ;

- alors que le concept des “îles Vanilles” a été mis en exergue,

Ces résultats sont forcément décevants.

Personne ne peut s’en réjouir. Mais il convient d’en tirer les leçons.

D’abord, la Région doit s’interroger sur l’efficacité de l’IRT et des moyens qui lui sont alloués :

- le budget 2012 de l’IRT s’élève à 14 millions d’euros, dont 12,8 millions de subventions régionales.

- les effectifs de l’IRT ont connu une progression sans précédent depuis près de 3 ans : 89 personnes en 2012 ! Ce qui fait de l’IRT l’une des structures les plus dotées en personnel de toutes les régions françaises.

- on ne peut également éluder la question des locaux somptueux loués par l’IRT : 915.942 euros de loyers annuels, soit 76.000 euros par mois ; pour le siège de Saint-Paul, 416.000 euros de loyers annuels, plus de 34.000 euros par mois !

La Région doit également s’interroger sur les choix stratégiques qu’elle a fait prendre à Air Austral avec notamment la fermeture des lignes de province.

Et surtout, la collectivité doit s’interroger sur le partenariat renforcé qu’elle a souhaité privilégier avec l’île Maurice au profit Air Mauritius. Force est de constater que Maurice s’en sort mieux que La Réunion…

Malgré toutes les mesures prises par la Région pour le touriste à La Réunion, notamment la prise de contrôle d’Air Austral par Didier Robert, la réalité est loin des promesses.

Ces résultats montrent une fois de plus que le développement du tourisme dépend de nombreux facteurs, internes et externes, et d’évènements conjoncturels qui échappent à notre maitrise.

C’est pourquoi, tout en étant légitimement ambitieux, il convient d’écarter tout discours lénifiant en entretenant des illusions et en faisant des promesses qu’on ne peut tenir.

Le développement du tourisme à La Réunion nécessite un travail de fond et de longue haleine, éloigné des postures politiciennes.

Il convient notamment de travailler plus encore sur les questions du désenclavement aérien et des visas pour atteindre l’objectif de diversification des marchés émetteurs, afin de franchir un saut qualitatif complémentaire du tourisme affinitaire et du tourisme intérieur qui demeurent des vecteurs prépondérants.

Sur ce dossier sensible du tourisme, il faut exclure toute démagogie et tout gaspillage d’argent public. »

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