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Assises du Tourisme
13 septembre 2008, par
Dans quel cadre le plan de relance du tourisme devra-t-il prendre place ? De quoi devra-t-il tenir compte ? En l’absence du président de Région Paul Vergès, la vice-présidente Catherine Gaud a exprimé la vision de la collectivité sur ces sujets, espérant ainsi que la confrontation des idées, dans le cadre de ces Assises du Tourisme, aboutira « dans les meilleurs délais possibles à la formalisation d’une stratégie partagée ».
Le tourisme est une priorité pour le Conseil régional. Depuis 2000, la collectivité s’est engagée dans l’élaboration d’un Schéma de Développement et d’Aménagement Touristique de La Réunion (SDATR) avec les acteurs publics et privés, dressant ainsi des orientations stratégiques pour 2020 : objectif, doubler le chiffre d’affaires et le nombre de touristes pour créer de l’emploi.
En moyenne, la Région investit 12 millions d’euros par an dans le secteur du tourisme : 500 personnes sont formées chaque année dans l’hôtellerie et la restauration, dans les métiers du tourisme ; elle soutient les organismes tels la Fédération du Tourisme et les Offices, elle cofinance avec le Feder les investissements des entreprises touristiques et les actions collectives portées par les groupements de professionnels, elle finance aussi les actions de promotion de la destination à travers l’IRT ou la Maison de la Montagne et de la Mer...
Bref, « la Région est pleinement compétente dans le domaine du tourisme, d’une part, par la loi, qui confie aux Régions des dispositions larges en matière de planification et de mise en œuvre des politiques de développement touristique, d’autre part, l’exercice d’harmonisation des compétences au niveau local avec le Département a conduit au transfert vers la Région des actions du secteur de l’économie ».
La valorisation des atouts de l’île
Dans la perspective d’un développement durable, où le tourisme a toute sa place, la Région entend continuer à accompagner le développement de ce secteur, mais à certaines conditions. D’abord, la valorisation des atouts de l’île. « Le littoral réunionnais, les paysages de l’intérieur de l’île, ou encore le volcan sont des atouts uniques à valoriser dans le positionnement et l’identité de notre destination, déclare Catherine Gaud. Mais ce développement doit aussi permettre à ces atouts de perdurer à long terme.
Nous connaissons dans le monde tant d’exemples de pays qui, au profit du développement à tous crins, ont dégradé de façon irréversible ce riche patrimoine naturel, pourtant à la source de leur réussite ». Le Schéma d’Aménagement Régional (SAR), actuellement en révision, vise à tenir compte de cette exigence.
Autre atout à valoriser : la diversité culturelle, élément qui peut faire la différence. « Sur le plan culturel, le grand projet de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise vise à valoriser le modèle réunionnais et à montrer au monde l’exceptionnelle diversité des origines et le processus de créolisation ».
L’ouverture aux touristes et aux investisseurs
La position géographique de l’île, à proximité de pays à potentiel touristique comme Maurice, Madagascar et les Seychelles (cf. encadré), peut également devenir un atout. « Sans dépendre de l’une ou l’autre de ces destinations, nous avons à inscrire notre stratégie dans une dynamique touristique régionale pour apporter notre contribution et tirer profit du développement global de cette zone dans les années à venir », poursuit la vice-présidente régionale.
Cette ouverture va de pair avec une diversification de la provenance des touristes. Catherine Gaud a évoqué la Russie, le Moyen Orient, l’Afrique du Sud, la Chine, l’Inde. Alors que la barrière du visa n’existe pas pour se rendre en Europe, à La Réunion, elle reste un obstacle. « L’Europe a obtenu le statut de Destination Touristique Autorisée et a ainsi ouvert son territoire avec en perspective 100 millions de touristes chinois attendus à l’horizon 2025. Pourquoi La Réunion ne pourrait-elle pas saisir ces opportunités ? », interroge la vice-présidente. Par opportunité, il faut entendre diversifier les sources de touristes, mais aussi attirer les investisseurs des pays émergents.
Faut-il cependant en parallèle créer les conditions pour désenclaver l’île ? Afrique du Sud, Bangkok, et bientôt Sydney et Nouméa. « Nous souhaitons que cette stratégie de désenclavement soit poursuivie afin de permettre aux Réunionnais de se rendre plus facilement vers ces territoires. Mais aussi, il s’agit pour nous de tirer profit de ces liaisons directes en permettant dans le sens inverse à un nombre grandissant de touristes de venir à La Réunion depuis ces régions du monde ».
Edith Poulbassia
Table ronde
Hervé Novelli : « Trouver la bonne adéquation marché-produit pour que La Réunion soit la bonne destination »
Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, a participé à la table ronde organisée à l’occasion des Assises. Un moment d’échange avec Pierre Vergès, président de l’IRT, Margie Sudre, députée européenne, Paul Caro, vice-président de la CCIR en charge du Tourisme, un représentant de Jean-Marc Siano, président du directoire de Nouvelle-Frontières, et deux invités : Joël Rault, conseiller spécial de Xavier Luc Duval, vice-Premier ministre mauricien, et Harison Edmond Randriarimanana, ministre du Tourisme de Madagascar.
Objectif « volontariste, mais plausible », pour le rapport d’Odit France : atteindre 512.000 touristes à La Réunion en 2012, et ainsi créer 7.500 emplois directs et indirects. Pour y arriver, le secrétaire d’Etat a évoqué les possibilités qu’offrira la loi-programme : défiscalisation et rénovation de l’hôtellerie car il manque 800 chambres d’ici 2012. Mais il n’exclut pas la coopération régionale, d’autant plus que l’île Maurice et Madagascar y sont favorables pour la formation aux métiers, mais aussi pour la mutualisation des moyens. Joël Rault affirme que l’île Maurice vise les 2 millions de touristes d’ici 2015. « Pour développer de nouveaux produits, nous devons élargir notre offre, ce qui passe par une stratégie régionale. Nos investisseurs s’intéressent aussi à La Réunion », même si le dispositif de défiscalisation est encore mal connu.
Madagascar tient également à la coopération pour atteindre son objectif de 500.000 touristes en 2012. L’île en a reçu 340.000 l’année dernière. Dans ce contexte, la question des visas est incontournable. « Le problème n’est pas d’établir un chantage, mais un débat, un débat sans malentendu. Il ne s’agit pas de tourner le dos à l’Europe, a précisé Pierre Vergès. Il faut libérer la pensée stratégique ». Sur ce point, le secrétaire d’Etat semble avoir entendu le message. Pour la délivrance de visas touristiques et d’affaires, il devrait s’entretenir avec Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Co-développement.
EP
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