D’après une enquête de l’INSEE commandée par l’IRT, la fréquentation touristique extérieure révèle une progression de 5,8% par rapport à 2007, soit 179.500 touristes contre 169.700 l’année dernière. Le président de l’IRT, Pierre Vergès, affiche donc une satisfaction raisonnable face à ces chiffres.
« Le tourisme réunionnais a su réagir à la conjoncture ; les professionnels ont manifesté une énergie et une dynamique nouvelles » et c’est tant mieux. Le tourisme affinitaire représente toujours la plus grande part, mais les tourismes d’affaires et d’agrément ont davantage progressé.

Par contre, les professionnels ont relevé quelques points négatifs, notamment le prix du voyage. En effet, la destination reste encore chère dans le climat actuel de baisse du pouvoir d’achat. D’autre part, la fermeture de nombreux hôtels en période de chik, et qui n’ont pas rouvert, entraîne une diminution des groupes de touristes et des capacités hôtelières. Malgré tout, à 67%, les professionnels se disent optimistes pour les mois à venir.

Diversifier la fréquentation touristique

Et cela est peut-être dû aux campagnes de promotion que mène l’IRT depuis quelques mois déjà et qui se poursuivent actuellement. D’ailleurs, la stratégie de l’IRT a été clairement présentée à la presse professionnelle touristique métropolitaine lors d’une conférence de presse au restaurant réunionnais “Le Bernica” à Paris. « Dans les mois et années à venir, l’IRT continuera à mettre en place les principaux objectifs stratégiques du développement touristique local, à savoir notamment la valorisation des atouts différenciant La Réunion », a indiqué Pierre Vergès. En effet, notre île dispose de conditions de santé aux standards européens et c’est en plus un territoire attractif avec des paysages exceptionnels, un Parc national, une Réserve nationale marine et bientôt, on l’espère, son inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco.
L’IRT souhaite également s’appuyer sur certaines manifestations de grande envergure se déroulant localement pour développer la notoriété de l’île. On pense au Grand Raid, au Festival du Film prochainement qui accueillera Patrice Leconte, Emmanuelle Seigner, Emmanuelle Béart, etc... Notons que notre île sera la destination à l’honneur du prochain Salon “Nature et Découverte” au mois de mars prochain. « Nous devons également diversifier la fréquentation touristique en allant à la conquête de nouveaux marchés émetteurs », souligne le président de l’IRT. Et pour internationaliser la clientèle, l’offre touristique de qualité doit être développée. Mais là encore, de nombreuses problématiques attendent les acteurs du tourisme ainsi que les élus et l’Etat : le foncier, la formation du personnel et, bien sûr, la question des visas qui, espérons-le, trouvera une issue favorable lors des prochaines Assisses de l’Outre-mer qui se tiendront à Cannes le 21 novembre prochain. Lors de ces Assises, une charte du développement touristique sera signée. Mais sans aucun doute, le travail devra se faire avec l’ensemble des acteurs de la filière.

Sophie Périabe

Un “Coq d’Or” pour Mamie Georgette

« C’est peut-être tout l’amour que je mets dans mon travail qui m’a valu cette récompense », nous dit Mamie Georgette. Agée de bientôt 60 ans, cette habitante du Brûlé a reçu, lundi dernier à Paris, une récompense très prestigieuse : un “Coq d’Or”, attribué par “Le guide des Gourmands”.
Femme d’agriculteur depuis 1976, elle a repris l’exploitation familiale en 1992 et a entrepris alors une diversification. Elle suit de nombreuses formations, prépare des diplômes en charcuterie, traiteur, etc... Mamie Georgette adore cuisiner, c’est sa passion et elle en a fait son métier. Aujourd’hui, ces petites conserves fermières à base d’achards, ti-jacques, chouchou, papaye, foie gras et rillettes font un malheur. Et pour cause, « ce sont des produits naturels, sans colorant, ni conservateur ». Et ce qui la différencie des autres : « le dosage, il faut que le dosage d’épices, de sel, de poivre soit parfait et il faut avoir le coup de main qui va avec », nous explique-t-elle. En décembre 2006, la rédactrice en chef du “Guide des Gourmands”, Elisabeth De Meurville, présente dans l’île, découvre les produits de Mamie Georgette sur un petit Salon et c’est le coup de foudre. La Réunionnaise se retrouve ainsi dans le Guide de 2008 et obtient la suprême “Coq d’Or” cette année. Une fierté pour Mamie Georgette et sa famille ainsi que pour l’ensemble des Réunionnais !

SP