Le C.T.R. présente les résultats officiels pour 2003

La Réunion : une destination touristique stable
+1,4% de hausse de fréquentation

15 avril 2004

432.000 touristes, 365 millions d’euros de recettes : La Réunion, au vu des résultats de la fréquentation touristique pour l’année 2003, enregistre une progression stable. L’île intense sait mettre en avant ses multiples charmes.

Jacquet Hoarau, président du CTR (Comité du tourisme de La Réunion), a présenté hier, lors d’une conférence de presse, les résultats de l’enquête commandée à l’INSEE sur la fréquentation touristique de 2003. "Dans un contexte international difficile et une conjoncture économique morose", La Réunion affiche une hausse de fréquentation pour 2003 de +1,4%, avec une progression du tourisme en provenance de Métropole de +3,9%. Le président du CTR affiche une "satisfaction raisonnable", avec une progression du tourisme stable qu’il attribue aux efforts promotionnels du Comité de tourisme comme aux professionnels de La Réunion. Il compte sur les initiatives des compagnies aériennes pour diversifier la provenance touristique, et ainsi soutenir la démarche amorcée par le Comité pour gagner de nouvelles parts de marchés.

432.000 touristes

En 2003, La Réunion a accueilli 432.000 touristes, dont 347.219 en provenance de Métropole, soit une augmentation de 3,9%, que Jacquet Hoarau attribue aux interventions promotionnelles du CTR essentiellement ciblées sur la France et sa province, auprès de clientèles spécifiques. Dans le même temps, La Réunion enregistre une baisse de 13,6% des touristes européens étrangers et un fléchissement du tourisme d’affaires de 2,9%, pour l’année passée. Il semblerait que les RTT (récupération du temps de travail), mesure sociale élargie à l’Europe, ajoutés aux bas prix fixés par les nouvelles règles du marché européen, soient une des raisons de la baisse de la fréquentation touristique en provenance de l’Europe.
Les professionnels du tourisme privilégiant la promotion des déplacements intra-européens, le CTR va devoir "compenser ces parts de marchés en se tournant vers d’autres destinations", rappelle Jacquet Hoarau, qui parle d’objectifs déjà amorcés en Afrique du Sud, en Chine et "peut-être en Inde demain". Il félicite l’arrivée des compagnies Air Austral et Air Bourbon qui explique l’augmentation de 42,75% des clientèles de "groupes", grâce à de nouvelles conditions de l’offre aérienne sur le deuxième semestre 2003.
Jacquet Hoarau souligne tout particulièrement la stratégie de diversification de la clientèle adoptée par Air Bourbon qui, en tentant de conquérir de nouveaux marchés, - comme actuellement en Italie du Nord -, offre de nouvelles perspectives de développement touristique, loin de la bataille concurrentielle néfaste entretenue jusqu’alors par les compagnies aériennes de l’île. La Belgique, l’Espagne, l’Italie, la Suisse demeurent des marchés potentiels et "les démarches des compagnies permettraient de démultiplier les efforts". Le président du CTR déplore que le signe lancé à Air France vers le tourisme allemand reste sans réponse.

Autres points positifs de l’année 2003

En plus d’une augmentation de fréquentation, l’étude approfondie de l’INSEE a permis de dégager "une augmentation des recettes supérieure à la progression des arrivées", ce qui n’est pas le cas pour d’autres destinations malgré une recrudescence touristique. Elles progressent de 5,1% et s’élèvent à 365 millions d’euros. Les dépenses réalisées au cours du séjour progressent, de même que les achats de voyages à forfait (+12,53%), et les séjours de groupes (+42,75%).
Le directeur du CTR, René Barnieu, souligne que, très prochainement, une étude sur le comportement touristique sera bientôt délivrée, permettant ainsi aux professionnels locaux d’adapter leur offre aux attentes touristiques. En 2003, ce sont principalement des ménages de une à deux personnes qui ont séjourné dans notre île, pour une durée qui évolue peu, à savoir 16,5 jours. Les cadres supérieurs, les professions libérales et les cadres moyens représentent les catégories socio-professionnelles qui nous visitent le plus (24%), devant les retraités (12,7%). Bien que l’hébergement "chez parents et amis" soit très pratiqué (43%), le séjour en hôtel enregistre une progression de 5,5% et reste l’hébergement principal des touristes d’agrément et d’affaires. Les séjours en gîte (+2,7%), et en villages vacances (+18,7%) continuent de séduire les clientèles d’agrément et affinitaire.

La Réunion : destination stable

Jacquet Hoarau, au vu des résultats positifs enregistrés pour l’année 2003 et qui permettent à La Réunion de s’inscrire comme une destination stable, a tenu à saluer le travail du CENTHOR et des lycées hôteliers qui "offrent une valeur ajoutée au niveau du personnel". Il n’a pas oublié les efforts des professionnels hôteliers pour la qualité de leur accueil, atout premier du développement touristique de l’île.
La Réunion ne peut se lancer dans une stratégie concurrentielle des prix, "ce serait suicidaire", souligne René Barnieu, il lui reste à mettre tous les atouts de qualité de son côté pour continuer à enrichir son Label Réunion Qualités. Pour Jacquet Hoarau, "l’avenir touristique de notre île n’est pas acquis", la concurrence et un contexte de tensions mondiales sont des facteurs à prendre en compte pour une politique de promotion touristique constante et cohérente.

Estéfany


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