Village créole

Le charme secret du patrimoine créole

13 novembre 2007

L’idée du Village créole a pris naissance il y a environ trois ans et depuis, le “village” s’étoffe en complémentarités. La Maison de la Montagne a mis en place ce concept pour offrir aux touristes un choix plus diversifié. « Ils peuvent soit faire un tour de l’île par étape, en s’arrêtant dans ceux des 15 villages créoles de leur choix, soit faire un séjour fixe en un lieu à partir duquel découvrir l’île “en étoile” », exposent les responsables de la maison de la montagne.
Le label relie quinze “villages” - dans douze des 24 communes de l’île - liés par une Charte de qualité proposant des thématiques et des spécialités. La Plaine des Grègues a développé la thématique “terre d’épices”, Saint-Leu est “village de pêche”. L’ensemble constitue un potentiel de circuits à la carte, pour la découverte des hauts de l’île. L’accent est mis sur l’accueil et la vie de village : on découvre dans chaque village une histoire, une culture, une architecture et des paysages, des terroirs et une gastronomie... La découverte repose beaucoup sur la rencontre avec les habitants, au cours de visites (des plantations, par exemples) ou de soirées culturelles.
La charte des villages créoles prévoit un programme d’embellissement et d’aménagement, attentif au cachet architectural des cases - qui peuvent être rénovées - et à la propreté, au fleurissement... Les villages créoles sont un élément de l’aménagement des Hauts, et de plus en plus, les habitants sont confrontés à la notion d’« éco-responsabilité », par rapport au choix des constructions à faire. Une problématique sensible, surtout à Saint-Leu et au Plate, au moment où se construit un axe routier qui va propulser l’urbanisation de moyenne altitude.
« On est dans un village, dans une dynamique à laquelle concourent tous les habitants, dans une logique de développement durable à laquelle le visiteur est associé », expliquent les animateurs de la Maison de la Montagne.
Dans une île où le tourisme traditionnel a pris l’habitude de “fixer” sur le littoral plus de 80% des visiteurs, qui ensuite découvrent les joies de notre problématique des déplacements, le concept de “village créole” tend à renverser la tendance en envoyant d’emblée les visiteurs dans des structures des Hauts de l’île. Cette dynamique repose sur la recherche « d’une symbiose entre tous les acteurs d’un village : collectivité, élus, habitants, professionnels... », complète Axel Hoarau.
De plus en plus, les villages construisent leurs complémentarités. « On a voulu couper la chaîne du rougail saucisse » plaisante Fernand Payet, qui sait qu’il touche un point sensible. En choisissant sa spécialité, chaque village fait l’effort de diversifier sa gastronomie, toujours à base de produits du terroir, mais différents partout.

P. D.

La charte des villages créoles prévoit un programme d’embellissement et d’aménagement, attentif au cachet architectural des cases.


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