Vendre la destination Réunion

Le CTR mise sur les touristes européens

25 avril 2007

Le Comité du Tourisme (CTR) a accueilli ces trois derniers jours une dizaine de professionnels du tourisme européens. Ce sont des responsables des ventes et de réservation de la compagnie Air Austral basés en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Italie et en République Tchèque qui ont découvert notre île. L’objectif du CTR est de « permettre à ces vendeurs de devenir des ambassadeurs de l’île et de diversifier la clientèle touristique ». Ils s’envoleront ensuite pour Mayotte.
Entretien avec deux des professionnels européens présents à La Réunion : Yohan Six pour la Belgique et Wirthlin Heinz pour la Suisse.

Trois jours, cela peut paraître court, mais c’est le temps accordé à 10 responsables des ventes et de réservation de la compagnie Air Austral basés en Europe pour se rendre compte de ce que La Réunion peut offrir aux touristes. Visite d’hôtels, de la ville de Saint-Denis, de Hellbourg, survol de l’île en hélicoptère, cuisine créole, voilà le programme concocté par le CTR.
Yohan Six s’occupe de la vente de la destination Réunion sur le marché belge. Il représente donc la compagnie Air Austral dans ce pays et contribue à faire connaître La Réunion. Par an, ce sont 600 à 700 Belges qui découvrent l’île, il s’agit surtout d’une clientèle haut de gamme et d’un tourisme d’affaires. « Bruxelles est le nœud de l’Europe, les Belges qui viennent pour affaires sont surtout intéressés par l’exportation de marchandises au Port », explique Yohan Six. Pour le professionnel, les Belges commencent à découvrir La Réunion, même si le nombre de touristes est encore limité. Jusqu’à récemment, le trajet entre la Belgique et La Réunion constituait un frein pour la destination. « Maintenant, Air Austral est la seule compagnie qui propose un départ depuis l’aéroport Charles de Gaulle. Il suffit de prendre le train à Bruxelles et de rejoindre directement le terminal 2 à l’aéroport Charles de Gaulle. Auparavant, il fallait aller jusqu’à Orly ».

Combiner Maurice et La Réunion

Yohan Six le reconnaît, les Belges connaissent plus l’Ile Maurice que La Réunion, mais il insiste auprès de sa clientèle sur la combinaison idéale des deux destinations : l’une passive, avec les plages, l’autre active, avec des activités diverses comme la planche à voile, la pêche au gros, la randonnée, le canyoning, le VTT. Mais pour voyager à La Réunion, il faut encore disposer d’un budget de 2.000 à 3.000 euros par personne. Certes, le tourisme a souffert de la crise du chikungunya, mais pour Yohan Six, « les gens reviennent en général après 1 an, comme cela s’est produit au Sri Lanka avec le Tsunami ». Il suffit pour cela de relancer la campagne de communication. « Il y a deux semaines, un programme très suivi en Flandres, qui a l’habitude de présenter les destinations de vacances, a consacré toute une émission à La Réunion, et celle-ci a été très appréciée », raconte le responsable des ventes et de réservation en Belgique. Pour lui, La Réunion est une destination qui a de l’avenir. La faible proportion de touristes belges n’est que la conséquence d’une promotion récente de La Réunion en Belgique. « Air Austral n’est présent que depuis 2 ans environ en Belgique, le travail ne fait que commencer ».

La cuisine créole à l’honneur

Pour Wirthlin Heinz, responsable des ventes et réservation en Suisse, La Réunion remporte vraiment un succès auprès d’une clientèle sportive, âgée de 35 à 60 ans. « Ce sont des personnes actives, qui ne se contentent pas de la plage ». L’année dernière, il a convaincu environ 3.000 personnes de partir en séjour à La Réunion. « L’avantage, c’est qu’on parle français sur l’île », ajoute Wirthlin Heinz. Là aussi, le budget atteint les 2.000 euros pour deux semaines, et il s’agit d’une « destination pour personnes salariées ». Le professionnel du tourisme a surtout découvert la gastronomie réunionnaise pendant ces 3 jours, dans les restaurants de Saint-Denis et Saint-André. « Ce qui m’a plu, c’est aussi de voir une montagne aussi haute au milieu de l’Océan Indien, l’omniprésence des plantes et le style créole des bâtiments », ajoute-t-il. Pour lui, ce court séjour va permettre de renforcer ses interventions auprès de la clientèle suisse. Il envisage déjà d’organiser une soirée dans un hôtel à Zurich pour y présenter la cuisine créole et ainsi inciter les Suisses à passer leurs prochaines vacances à La Réunion.

Edith Poulbassia


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