Charte du Tourisme et de la destination

Partenariat pour le développement d’un secteur stratégique

27 novembre 2008, par Manuel Marchal

La présentation de la Charte du tourisme signée par l’Etat, la Région et le Département lors des Assises du tourisme de l’Outre-mer a été l’occasion pour l’IRT de revenir sur près d’un an de luttes pour développer un des piliers de notre économie.

Photo Toniox

Environ 400.000 touristes cette année, soit une progression de 15.000 par rapport à 2007, telle est l’estimation donnée hier par Pierre Vergès, président de l’Île de La Réunion Tourisme (IRT) lors d’une conférence de presse hier. Cette rencontre avec les journalistes a été également l’occasion de présenter la Charte du Tourisme signée par l’Etat, la Région et le Département lors des Assises du tourisme de l’Outre-mer le 21 novembre. Pierre Vergès a également exposé le bilan de près d’un an d’actions de l’IRT pour la relance d’un secteur économique durement éprouvé par la crise du chikungunya (voir encadré).
Cette démarche s’inscrit dans un objectif : créer un cadre de référence stratégique sur le plan touristique. La signature de la Charte participe à ce but.

Délivrance de visas facilitée

La réalisation de cette Charte a été confiée par le gouvernement à la Région, pleinement compétente dans ce domaine. La Région a mandaté l’IRT, organisme unique de promotion touristique, pour mener à bien cette mission. « Cette Charte est un défi, un formidable projet, une étape importante pour faire de La Réunion une grande destination et pour construire sa notoriété », précise Pierre Vergès. C’est « une démarche commune et respectueuse de l’ensemble des acteurs du tourisme », poursuit-il.
Le président de l’IRT précise que ce document permet de définir le territoire de prospection, et le niveau d’exigence matérielle demandé aux signataires et aux professionnels. Dans la mesure où il s’agit « d’ouvrir notre horizon sans oublier nos fondamentaux », cela implique une hausse du niveau d’exigence matérielle (voir encadré). Signée par le préfet de La Réunion, Maurice Gironcel pour le Département et Pierre Vergès pour la Région, en présence des secrétaires d’Etat du Tourisme et de l’Outre-mer, cette Charte tient compte des demandes répétées par les Réunionnais.
En effet, diversifier la provenance des touristes signifie favoriser l’accès à notre île pour les visiteurs qui ne viennent pas de l’Union européenne. Cette revendication a obtenu des avancées. En effet, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Yves Jégo, s’est dit favorable au principe de la délivrance de visas dans les aéroports de Gillot et de Pierrefonds, ainsi qu’au port de la Pointe des galets. Afin que cette démarche aboutisse le plus vite possible, une réunion est prévue en janvier avec Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, afin de voir dans quelles conditions elle peut être mise en œuvre.

Partenariat institutionnel

Cette démarche est un des objectifs de la Charte. En effet, « les partenaires conviennent de participer au développement de l’accessibilité de la destination, à savoir accompagner le développement de la fréquentation en facilitant la délivrance de visas touristiques et en étendant les exemptions de visas touristiques de court séjour », précise le document signé le 21 novembre.
La démarche du partenariat institutionnel est le fil conducteur de cette Charte (voir encadré).
Lancée avant le début de la crise financière, la Charte du tourisme et de la destination est un moyen de faire face et d’anticiper sur le moment où la situation se redressera. La Réunion sera alors capable de faire valoir ses atouts dans un secteur stratégique pour son développement.
Une lettre adressée par l’IRT à tous les professionnels aura pour mission d’expliquer les enjeux de ce document qui démontre que quand l’ensemble des participants concernés est respecté, alors il est possible à tous les acteurs du partenariat institutionnel d’avancer ensemble d’un même pas.

Manuel Marchal


Définir un plan entre partenaires

La démarche du partenariat institutionnel est le fil conducteur de cette Charte. Les signataires s’engagent à « faire du tourisme un secteur prioritaire ». Et pour cela, ils affirment « traduire ensemble des orientations du présent document en un plan d’action qui sera élaboré dans un délai de trois mois », ce qui laisse donc trois mois pour fédérer toutes les bonnes volontés. Etat, Région et Département conviennent de « mettre en place sans délai les actions concrètes ainsi définies sur la base d’une méthodologie de partenariat », et à « publier chaque année au moins un bilan de l’exécution et une analyse de ses incidences sur le développement du tourisme de l’île ».
Les signataires de la Charte décident aussi de « renforcer la coordination de leurs actions touristiques », ainsi que « l’accompagnement des professionnels ».


« Nos îles sont très complémentaires »

Membre du Conseil d’administration de l’IRT, Catherine Gaud a participé au premier Salon du tourisme de Madagascar. La présence de La Réunion a été saluée et appréciée par nos amis malgaches. La vice-présidente de la Région a évoqué les possibilités de complémentarité avec l’équivalent malgache de l’IRT.
Cette complémentarité se retrouve dans les atouts touristiques des îles de la COI, ce qui amène à réfléchir à la possibilité de réfléchir une destination Océan Indien. Car « nos îles sont très complémentaires », a souligné Catherine Gaud.


An plis ke sa

Un an d’actions pour l’IRT
Créé le 13 décembre 2007, l’IRT a d’emblée associé les professionnels et cela dès sa conception. Son premier objectif était de relancer une destination qui se remettait de la crise du chikungunya.
Pour cela, l’IRT a lancé deux campagnes de communication à destination du marché français, une pour le marché local. A l’ordre du jour figure également la Charte Qualité tourisme, qui compte une centaine d’adhérents.
Accueils de professionnels du tourisme ; participation à une quinzaine de salons internationaux ; soutien à des Réunionnais qui, lors de leur déplacements extérieurs, font la promotion de l’île ; relance de l’opération du 20 décembre à Paris sont autant d’actions de promotion de la destination.
Elles permettent de communiquer sur une nouvelle marque, "La Réunion, une île, un monde", et une nouvelle signature : "360 degrés de plénitude".
Un autre objectif est d’inciter les Réunionnais à devenir des acteurs du développement d’un de leur secteur stratégique, autrement dit « à croire au tourisme de leur île ».

Vers de nouveaux horizons
L’ouverture vers de nouveaux horizons vise à attirer une clientèle à fort pouvoir d’achat en provenance de pays émergents comme l’Inde ou l’Afrique du Sud. La situation rappelle en effet combien il est dangereux d’être dépendant d’un seul marché.
Ceci amènera les professionnels à être confrontés à des demandes différentes de la clientèle européenne. Pierre Vergès rappelle le haut niveau d’exigence des touristes indiens. C’est donc un nouveau défi à préparer pour la filière.

Pierre Vergès

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