Une traduction d’un communiqué d’ExxonMobil relate les déclarations du Président du Conseil d’administration de ce groupe pétrolier américain, Rex Tillerson :

« Le revenu net d’ExxonMobil au premier trimestre a atteint un record de 10,890 milliards de dollars, une hausse de 17% par rapport au premier trimestre 2007. Le bénéfice par action a augmenté de 25%, reflétant l’impact du programme continu d’achat d’actions. L’augmentation des ventes de pétrole brut et de gaz naturel, soutenue par le prix record du pétrole brut dans le monde entier, a été en partie contrebalancée par les marges réduites sur les produits chimiques et de raffinage, des volumes de production plus bas et des coûts d’exploitation plus élevés.
Les dépenses sur le capital et les projets d’exploration ont atteint 5,5 milliards de dollars au premier trimestre, soit une augmentation de 30% par rapport à l’exercice précédent, du fait que nous avons continué à investir activement dans des projets pour mettre sur le marché du pétrole brut, du gaz naturel et des produits finis supplémentaires.
Les achats d’actions, pour réduire les actions en circulation, ont été augmentés pour passer à 8,0 milliards de dollars au premier trimestre 2008. L’entreprise a distribué aux actionnaires un total de 9,9 milliards de dollars au cours du trimestre à travers des dividendes et des achats d’actions pour réduire les actions en circulation, une hausse de 13%, soit 1,1 milliard de dollars par rapport au premier trimestre 2007 ».

Le communiqué fait également une comparaison avec l’année précédente, force est de constater que les profits augmentent considérablement.

« Premier trimestre 2008 par rapport au premier trimestre 2007.
Les bénéfices en amont ont atteint 8,785 millions de dollars, soit une hausse de 2,744 millions de dollars par rapport au premier trimestre 2007. Une augmentation record des ventes de pétrole brut et de gaz naturel a fait grimper les bénéfices d’environ 4,4 milliards de dollars. Les effets des volumes et de la composition du chiffre d’affaires ont fait baisser les bénéfices d’environ 800 millions de dollars, les volumes plus importants de gaz naturel étant plus que contrebalancés par les volumes plus bas de pétrole brut. Des impôts plus élevés, des coûts d’exploitation plus importants et des gains inférieurs sur les cessions d’actifs ont fait baisser les bénéfices d’environ 900 millions de dollars.
Sur une base d’équivalent-pétrole, la production a baissé de 5,6% par rapport au premier trimestre 2007. Hors l’expropriation du Venezuela, les désinvestissements, les conséquences des quotas de l’OPEP et l’impact du prix et des dépenses sur les volumes, la production a baissé de 3% ».

Inflation du prix des matières premières

Augmentation brutale des coûts de production au Japon

Pays insulaire de plus de 100 millions d’habitants, le Japon est touché par la hausse des prix des matières premières : augmentation de 300% du charbon au mois d’avril, et hausse de 70% du fer sur 1 an. Ces hausses ont des répercussions inévitables sur l’acier, une des matières premières du BTP. Une situation alarmante même si "pour l’instant",comme le décrète les géants de l’industrie nippone, le consommateur n’est pas encore touché.

DANGER SUR LA CANNE

Jean-Yves Minatchy, président de la chambre d’agriculture alerte les réunionnais concernant certains pourparlers politiques qui désirent mettre en avant la culture du riz aux dépends de la filière canne.

Après l’annonce brutale de l’augmentation du prix du riz à La Réunion, nous avons constaté la volonté de certains responsables politiques à vouloir remplacer la canne à sucre par cette culture.

Ce genre de spéculation et de provocation est un manque de respect pour les professionnels de la filière canne qui ont marqué l’histoire de La Réunion et continuent à le faire avec une réalité économique, sociale et environnementale.

Ces déclarations nous ramènent plus de 50 ans en arrière. Il faut qu’ils sachent que nous sommes en démocratie et non pas dans une dictature.

Est-ce qu’ils ont mesuré les conséquences d’un affaiblissement ou d’une disparition de la canne à La Réunion pour l’économie réunionnaise ?

Aujourd’hui, il n’y a aucun avantage comparatif entre Madagascar et La Réunion concernant le savoir-faire et la rentabilité du riz, sans compter les coûts de production que connaissent nos voisins.

Jean-Yves Minatchy,
Président de la Chambre d’Agriculture