Appel à prendre des mesures pour éviter la catastrophe

Coronavirus et confinement : « La moitié des entreprises accompagnées par l’Adie ne survivront pas »

2 mai 2020

96 % des entreprises accompagnées par l’ADIE à l’arrêt, 78 % déjà en grande difficulté et 55 % dont les dirigeants penseent qu’elles devront fermer. C’est le premier bilan d’une enquête menée par l’ADIE Réunion auprès de 2800 entrepreneurs qu’elle accompagne. Pour éviter cette terrible catastrophe, l’ADIE plaide pour « Une offre de quasi fonds propres, sous forme de prêts d’honneur dont dont 5 millions d’euros sont encore à trouver auprès des acteurs publics et privés », « une prime de redémarrage de 3000 euros » et « Une exonération de cotisations sociales, plafonnée à 1 000 euros, pendant un an, avec maintien de droits ». Rappelons qu’à cause du chômage de masse à La Réunion, des milliers de travailleurs tentent d’échapper à la misère en créant une entreprise et ont donc recours au soutien de l’ADIE. Ces travailleurs ont eux aussi le droit de survivre.

Photo ADIE.

« Dans une enquête inédite, l’Adie révèle que la moitié des entrepreneurs qu’elle accompagne pensent qu’ils ne pourront pas relancer leur activité après le confinement. Parce que cette situation risque d’entraîner une forte augmentation du chômage et du recours aux minima sociaux, elle aura un impact lourd sur le tissu économique local et la relance de l’activité. Elle touchera en particulier les territoires les plus vulnérables comme les zones rurales, les centres urbains dévitalisés et les quartiers qui seront touchés de plein fouet. C’est pourquoi l’Adie se mobilise autour d’un Plaidoyer pour une relance inclusive. Pour l’aider à relever ce défi économique et social, l’Adie lance un appel à la solidarité de ses partenaires, et interpelle avec force les pouvoirs publics pour que les petits entrepreneurs individuels ne soient pas, une fois de plus, les oubliés des politiques publiques.

2800 entrepreneurs interrogés

La totalité des 2 800 entrepreneurs financés par l’Adie à La Réunion ont été contactés individuellement par téléphone pour un entretien approfondi et la mise en place de solutions personnalisées. L’analyse des premières séries d’entretiens, réalisée par l’Institut Audirep, puis complétée par une enquête sur questionnaire menée par l’Adie à la mi-avril révèle notamment que :

96 % des entrepreneurs ont du cesser en totalité ou partiellement leur activité suite au confinement
78 % sont d’ores et déjà en grande difficulté et 18 % prevoient de l’être dans les 3 mois
55 % des entrepreneurs estiment qu’ils vont devoir fermer leur activité

« Les entrepreneurs sont terriblement anxieux pour la suite, et la moitié d’entre eux pensent ne pas pouvoir poursuivre leur activité à la sortie du confinement, alerte Frédéric Lavenir, Président de l’Adie. Cette perspective n’est pas supportable, elle n’est pas acceptable. Ni supportable ni acceptable que tant de projets et d’espoirs portés se terminent par un échec immérité et le retour aux minima sociaux. Ni supportable ni acceptable que ces services rendus, cette richesse créée au profit de tous, disparaissent purement et simplement. Ni supportable ni acceptable que la dynamique d’inclusion et de participation active au bien commun s’interrompe et se transforme en déception, en amertume et en exclusion. »

Propositions

Une offre de quasi fonds propres, sous forme de prêts d’honneur. Pour La Réunion, nous estimons le besoin à 5,5 millions d’euros pour les entrepreneurs accompagnés par l’Adie, dont 5 millions d’euros sont encore à trouver auprès des acteurs publics et privés. La mobilisation de tous - collectivités territoriales, entreprises, banques, assurances – est indispensable.

Une prime de redémarrage de 3 000 euros, à l’issue de la période de versement de l’aide d’urgence du fonds de solidarité́ pour tous les travailleurs indépendants, quel que soit leur statut, dès lors qu’ils étaient en activité́ avant le 15 mars 2020 et répondent aux conditions de plafond de chiffre d’affaires et de bénéfice du fonds de solidarité.

Une exonération de cotisations sociales, plafonnée à 1 000 euros, pendant un an, avec maintien de droits. »

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