
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Un retournement inquiétant
25 avril 2008, par
Pour la première fois, la production mondiale de riz est insuffisante pour répondre à la demande. Conséquence : les stocks diminuent, les prix augmentent, et la crise provoque les émeutes de la faim.
Riz, blé, maïs... les prix des matières premières alimentaires flambent ces derniers mois. La demande des pays émergents explose. Les émeutes de la faim se multiplient : Haïti, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Sénégal, Burkina Faso, Bangladesh... 37 pays africains sont en situation d’urgence alimentaire, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). En Californie, un magasin de grande distribution Costco rationne la vente de riz et annonce qu’« en raison d’une disponibilité en riz limitée, nous mettons des restrictions à l’achat de riz ».
Les travailleurs philippins des Etats-Unis achètent du riz pour l’envoyer à leur famille aux Philippines. Les Philippines sont les premiers importateurs de riz du monde. L’archipel est donc touché de plein fouet par l’augmentation du prix de cette céréale sur le marché mondial. Le gouvernement subventionne le riz pour les plus pauvres, afin d’éviter des émeutes de la faim.
Prix à l’exportation du riz en dollars la tonne FOB jusqu’en mars 2008
30 à 40% d’augmentation, en moyenne, depuis 1 an. Du fait de l’étroitesse du commerce international du riz (7% de la production mondiale) et du caractère résiduel des échanges (les pays producteurs produisent avant tout pour leur consommation interne), les prix internationaux sont ainsi soumis à de fortes fluctuations. Aujourd’hui, le riz blanc de référence thaïlandais de catégorie B a dépassé les 1.000 dollars la tonne et ne devrait pas s’arrêter là, estiment les traders et les exportateurs.
Répartition de la production mondiale de riz paddy (moyenne de 1999 à 2003)
La situation est dramatique. Actuellement, la population mondiale consomme plus de riz qu’elle n’en produit ; les stocks mondiaux ne cessent de diminuer et atteignent des niveaux critiques depuis les années 1975-1976 quand les pénuries en nourriture avaient déclenché une famine dévastatrice au Bangladesh. En 7 ans, les stocks de riz blanc ont été divisés par deux, passant de 147 millions de tonnes en 2000 à 71 millions en 2007. Au cours de la décennie écoulée, la population mondiale a grandi deux fois plus vite que la production de riz. Grâce aux prélèvements dans les stocks, l’offre a pu jusqu’à présent répondre à la consommation mondiale grandissante. Mais ces réserves ont fondu.
Livraison exceptionnelle de l’Inde au Sénégal
Ce n’est pas demain que les réserves se reconstitueront. Après une progression de 1% l’année dernière, la production mondiale devrait ralentir cette année, alors que la consommation devrait augmenter de 1,1%. Celle-ci continuera d’être tirée par l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique.
La situation est d’autant plus dramatique que comme le rappelle la FAO : « Le riz est l’aliment de base pour plus de la moitié de la population mondiale. Pour ne citer qu’un exemple, en Asie, plus de 2 milliards de personnes tirent 60 à 70% de leur apport énergétique du riz et de ses dérivés ». En Afrique, le riz est devenu l’aliment de base, un aliment qu’il faut importer au prix fort. Mais les autres matières premières comme le blé, le maïs, l’huile, le sucre ou le lait ne sont pas épargnées non plus. Tout comme le pétrole, dont l’augmentation rejaillit sur le coût des transports.
Au Sénégal, lors de l’ouverture du Conseil national de développement des collectivités locales, ce mercredi 23 avril, le Président de la République du Sénégal a annoncé que le gouvernement indien serait prêt à fournir à l’Etat du Sénégal 600.000 tonnes de riz chaque année, et cela pendant 6 ans.
« Ce matin, j’ai reçu un message du Premier ministre de l’Inde qui m’a dit qu’il va fournir au Sénégal tous ses besoins en riz, c’est-à-dire 600.000 tonnes par an pendant 6 ans », affirme Abdoulaye Wade, Président de la République. « J’ai choisi 6 ans, parce que, parallèlement, nous voulons développer notre production », précise le chef de l’Etat.
Le potentiel de Madagascar
Autre pays où la situation est difficile, Madagascar, le pays ne dispose que d’un stock de 5 mois de riz pour subvenir à ses propres besoins. La Grande île importe le riz à un prix déterminé par le cours mondial, un prix que la population malgache risque de ne pouvoir plus payer. En effet, l’île doit importer quelque 10% de ses besoins en riz, soit plus de 200.000 tonnes, alors même que les principaux producteurs comme l’Inde, le Vietnam, la Thaïlande, l’Egypte ou le Brésil ont décidé de stopper l’exportation. Pour Madagascar, le riz est un produit à la fois économique, social et politique. Produit de première nécessité, il a une place importante dans tous les domaines de la vie des Malgaches. Il constitue le principal aliment du peuple. En 2003, 63% des ménages ont cultivé le riz. En milieu rural, 73% des ménages sont des riziculteurs. La production de Paddy a été 2 millions 800.000 tonnes. Pour atteindre l’autosuffisance, le pays doit produire jusqu’à 260.000 tonnes de riz supplémentaires. La Grande île a un potentiel que ses voisins de l’Océan Indien n’ont pas. Si le pays arrive à développer sa production de riz, toute la région pourrait en bénéficier.
La crise alimentaire actuelle doit provoquer une prise de conscience sur la place que devraient occuper les cultures alimentaires dans le développement des pays de la région.
Risham Badroudine
Premier fournisseur de La Réunion
Riz : la Thaïlande réduit ses exportations
Premier fournisseur de La Réunion en riz, la Thaïlande décide de diminuer ses exportations de plus de 25% car les stocks diminuent. Cette mesure permettra à la Thaïlande d’éviter la pénurie jusqu’à la prochaine récolte.
Les exportations thaïlandaises de riz au second trimestre 2008 devraient chuter de près de 25% à 30%, compte tenu du déclin net des réserves de riz au niveau mondial, a déclaré Chookiat Ophaswongse, Président de l’Association des exportateurs thaïlandais de riz.
Il a poursuivi en affirmant que la Thaïlande ne risque pas de pénurie de riz, car les 2,1 millions de tonnes de riz stockées par le gouvernement seront suffisantes pour satisfaire la demande nationale pendant 3 à 4 mois, jusqu’à la prochaine récolte.
Plusieurs organisations internationales ont mis en garde les grands pays producteurs contre la tentation de limiter leurs exportations, de peur que la crise alimentaire mondiale qui menace s’en trouve aggravée.
Mais ces pays doivent tenir compte de leur population et la protéger de la pénurie et de l’inflation.
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Messages
15 octobre 2008, 08:07, par mansourih
j’ai vraiment besoin des statistiques concernant la production et la consommation mondiale du riz et du blé pour donner un cour à mes élevés