« La colonne vertébrale du continent »

Sommet Africités 2022 : les villes intermédiaires absorbent l’essentiel de la croissance de la population urbaine

21 mai 2022

D’ici à 2040, les deux tiers des personnes qui s’installent en zone urbaine le feront dans les villes moyennes plutôt que vers les capitales déjà hypertrophiées. Les besoins d’investissements y sont croissants. L’enjeu est désormais d’y garantir les services sociaux de base et faire de ces villes, des pôles de croissance économique, capables de rééquilibrer les territoires.

À l’occasion du sommet Africités 2022, qui se tient du 17 au 21 mai, à Kisumu (Kenya), la Banque africaine de développement et Cities Alliance publient ce mercredi, à Nairobi (Kenya), un important rapport dénommé « Dynamiques des villes secondaires en Afrique : urbanisation, migration et développement » qui fait un état des lieux complet, enrichi d’études de cas sur les villes intermédiaires du continent.

« Les villes intermédiaires constituent la colonne vertébrale du continent. Ce sont elles qui absorbent l’essentiel de la croissance de la population urbaine en Afrique. Pourtant, elles font face à un important déficit d’investissement et ne dégagent que très peu de ressources financières propres », a déclaré Nnenna Nwabufo, directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Est.

Détourner une partie de l’exode rural

Les villes intermédiaires abritent environ 15% de la population africaine. Mais leur croissance s’accélère. D’ici à 2040, les deux tiers des personnes qui s’installent en zone urbaine le feront dans les villes moyennes. De fait, les besoins d’investissements y sont croissants. L’enjeu est désormais d’y garantir les services sociaux de base et faire de ces villes, des pôles de croissance économique, capables de rééquilibrer les territoires.

« L’exode rural vers les capitales nationales hypertrophiées entraîne des défis énormes. Il s’agit de détourner une partie de ces flux vers les villes intermédiaires, pour réduire la pression sur les capitales », souligne Babati Mokgheti, chargé de Développement urbain à la Banque africaine de développement. « En investissant dans les villes moyennes, on crée un maillage territorial qui renforce l’intégration entre métropoles et campagnes », a-t-il ajouté.

La ville de Kisumu qui accueille la conférence Africités est d’ailleurs en cours d’intégration au « Programme ville » qui compte des villes intermédiaires comme Bizerte en Tunisie et Dodoma en Tanzanie. « Au-delà de l’accompagnement apporté dans la structuration des projets urbains, le « Programme ville » va progressivement construire un réseau d’échanges de bonnes pratiques entre des municipalités partageant la même vision », soutient Marcus Mayr, coordinateur du Fonds de développement urbain et municipal.

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