Accident de l’A310 de la Yéménia

La vérité toujours en attente

15 mai 2010, par Aliloifa Mohamed

Le Yémen continue de rejeter la thèse de l’erreur humaine et réclame toujours une relecture des boites noires en dehors des laboratoires du BEA alors qu’un tribunal français vient de l’obliger à provisionner 3,4 millions d’euros en faveur des victimes.

Cela va faire bientôt un an que près de 150 personnes ont disparu au large des côtes comoriennes à bord d’un Airbus de la Compagnie Yéménia.
Les premières recherches menées par les équipes comoriennes, françaises et yéménites pour retrouver la carlingue se sont révélées infructueuses.
C’est alors que les autorités françaises ont fait appel à un navire américain spécialisé dans les recherches en eau profonde qui a réussi à localiser l’épave et à remonter les enregistreurs de vol et la moitié des corps. Onze mois après le crash, l’enquête dirigée par des spécialistes comoriens, yéménites et français peine à faire jaillir la vérité.
Les premiers éléments sortis à la lecture des boites noires ont révélé une erreur humaine. Thèse qui a tout de suite été rejetée par le Yémen qui a obtenu le remplacement par les Comores de son enquêteur en chef. Depuis, les propriétaires de la compagnie aérienne exigent une relecture des boites noires par un laboratoire indépendant autre que le BEA français. Les Américains approchés n’ont pas accepté l’offre, ne voulant pas à avoir à juger le travail de leur confrère.

Avancé au tribunal civil

Une rencontre de toutes les parties prenantes était prévue à Moroni la semaine dernière pour faire le point et sortir un premier rapport d’étape.
Cependant, trois jours de réunion au siège de l’aviation civile à Moroni n’ont toujours pas permis de faire évoluer les positions, malgré la médiation de Bourhane Ahmed Bourhane, le nouvel enquêteur en chef comorien.
Le Yémen continue à réclamer une analyse indépendante, et l’on se tourne à présent vers le Canada ou l’Égypte.
Si la procédure pénale destinée à établir les vraies causes de cette catastrophe aérienne survenue le 30 juin dernier tardent à avancer, la procédure civile vient de franchir un premier pas. En effet, dans une conférence de presse qui se déroulait au moment où les enquêteurs étaient en conclave, l’un des avocats des familles des victimes a annoncé qu’une ordonnance rendue le 30 avril dernier par le juge des référés du Tribunal de grande instance d’Aix en Provence (France) a accordé 3,4 millions d’euros (1,7 milliard Kmf) d’indemnités provisionnelles pour le préjudice moral subi par les proches des victimes.

De notre correspondant A. Mohamed


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus